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Eem. M. Va l enc i enne s a décrit cette espèce daprcs un individu, qui a fait partie des collections, envoyées au Musée d'Histoire
naturelle de Leide par Kubl et van Hasselt. Je ne l'y ai pas retrouvé, ce qui m'empilchc de compléter sa description
ou de le comparer avec les espèces que j'ai nommées Pseudoscarus microeheilos et Pseudoscarus capistratoides. Quoique !a description
du Scarus capistratus de M. Valencicunes fosse bien présumer qu'il peut ôtre la rafime espèce qu'un des Pseudoscares
iiommts, elle ne permet pas de l'identifier, parce qu'il n'y est pas fiiit mention de plusieurs caractères essentiels, qui s'observent
dans les autres espèces, comme la nudité des mâchoires, la bande maxillo-oculo-operculaire, les écailles trisériales ou bisériales des
joues, la nudité du limbe du préopercule, etc.
Pseudoscarus Blkr. = Pseudoscarus mastax Blkr??
, Grand scare tres-remarquable par la forme de sa tòte, presque deux fois aussi longue que haute, i» profil très-droit, et dont
l'oeil est placé très-près de ce profil au tiers supérieur de sa longueur. Cette tête prend le tiers de la longueur totale; longueur
dans laquelle la hauteur du corps est comprise trois fois et demie. Les milchoires, finement crénelées et ù plus de trente dents au
bord, n'ont guère quo trois rangées de tôtes do dents un peu saillantes. Le reste de leur sur&ce n'est marqué que de points sur
un fond grisfttre. Il y a à l'angle de la inftchoire supérieure, du côté gauche, 2 fortes épines, dirigées obliquement en avant; on
n'en voit qu'une au côté droit, La caudale est aussi assez singulière, eu ce que ses bords supérieur et inférieur font une courbe
convexe; ses pointes n'ont guère que le quart de la longueur du reste de la nageoire; elles sont aiguës et le bord entre elles est
en arc légèrement convexe. Les écailles sont presque lisses, autant quo dans le Scarus capitaneus; les arhuscules de la ligne laté.
raie sont assez bwnchus, mais i)eu saillants sur le corps do l'écaillé. Les épines de la dorsale paraissent avoir été flexibles i leur
sommet. La vraie couleur de ce poisson ne nous est pas connue. Il parait maintenant d'un gris jaunâtre ou olivâtre; oîi n'y
voit point de restes de lignes ni de taches. — Il a près do vingt pouces de longueur." Val.
Syn. Scarus lonyicep* Val., Poiss. XI V p. 179; Scare à iSU longue Val., ibid.
Hab. Wageu, in mari.
Rem. Cette espèce est une des plus remarquables du genre par les proportions de sa tòte, qui, en efi'et, dans la pluralité des
espèces est aussi haute qne longue ou dont k longueur ne surpasse la hauteur qu'assez peu.
Pseudoscarus seahriuseulus Bikr.
„Scare de forme alongée, sans dents iv l'angle des mûchoircs, dont le bord est très-finement denliculé. La caudale a les deux
angles saillants, le bord intermédiaire convexe, les écailles finement granuleuses, la ligne latérale non rameuse. Les nageoires sont
bordées de vert." Val.
Syn. Scarus scabriu,c«lu3 Vaî-, Poiss XIV p. 201; Scare acabriuscnle Val., ibid.
Hab. Java, in mari.
Kern. Cette diagnose d'une brièveté Lin s'adapterait à plusieurs e
, de sorte qu'il est imj
quelle espèce M. Valenciennes a voulu déterminer. Le Musée
peut pas aider ii éclaircir la question, parce qu'il
ne renferme aucun individu qui porte l'inscription citée. L'espèce doit être rangée parmi
douteuses.
J e trouve encore un Pseudoscare arohipélagique dans l'ouvrage posthume de L. Th. Gronovius, publié en 1854 sur les ordres
du British Museum sous le titre de „Catalogue of Fish collected and described by L. Th. Gronow, now in the British Museum."
fosciato; cauda truncata. — Maxillae vaìidae,
protenduntur duo n
C'est un des Callyodons de cet auteur. En voici sa description.
Pseudoscarus mutabUis Bikr.
„Callyodon maxillis utrinque extus dentatus ad ángulos oiis ; corpore I
albidae, osseae durissimae margine equaliter serrato; utrinque ad ángulos oris in
crones parvi, quales et in maxilla inferiore etiam adsunt, subulati, Squamae niagnae. Color totins dilute fuscus, in latoribus fasciae
quinqué transversales obscurioris coloris. Cauda excolor, aequalis. — Datur liujuB varietas viride reticulata, pinnisque dorsi
anique vitta longitudinali >iridi marginatis." — Habitat in Mari Indico ad Amboinani."
Syn. Callyodon mutabilU Gron., I. c. p. 8(5.
Rem. J'aurais rapporté cette espèce au Pseudoscarus peiitazoïia, si la description de G r o n o v i u s ne parlait pas des ilcnts angulaires
des deux mfichoires, dont il n'existe rien dans mon individu unique do l'cspèce citée, qui d'ailleurs ne parait pas njipartenir
à l'état adulte, Le Pseudoscarus mutabilis devra être rangé provisoirement parmi les espèces douteuses.
Leide, Juin 1861.
FAMILLE DES LABROÏDES.
L a b r i maxilla superiore libera labio proprio libero a labio rostrali distincto munita; osse phar
y n g c a l i inferiore facie masticatoria triangolari vel lineari, dentibus graniformibus vel conicis ;
a r m a l i s . B. 5 vel 6. ^
L e s affinités des Labroîdes avec les Scaroîdes sont assez nombreuses, mais les caractères des
d e u x familles sont nettement tranchés.
L e s Labroîdes ne soni plus de ces poissons, que le vulgaire des contrées les plus distantes,
p a r un sentiment d'analogie assez naturel, a nommé poissons-perroquet.
E t s'il y a des Labroîdes, qui ont encore, comme les Odax et les Olisthops, les dents réunies
a u x mâchoires d'après le type des Scaroides, la tôle y a pris déjà une forme différente, qui
é l o i g n e toute idée de forme psittacine, la lèvre supérieure charnue y est déjà bien détachée de la
l è v r e rostrale ou sousorbitaire, et n'en voyant que le corps on n'y trouverait plus rien des vrais
S c a r o i d e s , mais des écailles relativement petites, une ligne latérale continue, des rayons de la
d o r s a l e beaucoup plus nombreux, etc. Aussi les Odax et les Olisthops ont plus daffinites avec
l e s Labres proprement dits qu'avec les Scares, affinités qui se reflètent même dans la forme et
l a dentition des os pharyngiens.
M a i n t e n a n t , si l'on cherche des caractères précis pour distinguer les Labroîdes des Scaroîdes,
o n n'en trouve que très-peu, qui valent pour toutes les formes. Ce ne sont que les caractères
t i r é s de la lèvre supérieure et des os pharyngiens. Toujours, dans les Labroîdes, la lèvre supér
i e u r e est libre, c'est-à-dire détachée de la lèvre rostrale qui ne la recouvre que par derrière
s e u l e m e n t , — et si parfois cette lèvre se cache plus ou moins complètement sous la lèvre rostral
e , comme cela se voit dans le genre Choerops, elle s'en détache librement avec la mâchoire
p e n d a n t ses mouvements.
Une autre diiTérence essentielle s'observe dans le système dentaire pharyngien.
L e corps de l'os pharyngien inférieur, dans les Scaroîdes toujours quadrangulaire et à dents
l i n é a i r e s régulièrement disposées sur plusieurs rangées transversales, prend, dans les Labroîdes la
f o r m e triangulaire ou linéaire, et ne porte que des dents granuleuses ou globuleuses ou coniques.
E t bien que la forme de cet os soit très-variée, comme par exemple dans les genres Pseudodax
e t Labroîdes, toujours, môme dans la plaque dentaire naviculaire du Pseudodax, c'est Ja forme
t r i a n g u l a i r e qui prédomine, tandis que la môme forme se répète encore pour l'os entier dans le
g e n r e Labroîdes, où la lame dentaire, grôle et linéaire, se continue latéralement en des prolongem
e n t de l'os dont l'ensemble forme un angle aigu.
P o u r les os pharyngiens supérieurs, il existe encore une différence constante entre les deux falliii
n