CODIÆtl VARIEGATUM. rimph.
Fig. 1- A male flower, enlarged.
Fig. 3. A fruit enlarged, skewing the stylo.
Fig. 4. A transverse section ef the same to shew the seed.
The Codiaium vai'iegatum is one o f the most beautiful shrubs that can be seen.
In form it resembles the Oleander, but there are numerous varieties. Wehaive here
represented the finest species as regards the brightness of me colours as well as
the size o f the leaves. This plant bel'ongsto the Order of the Euphorbiacem, of which,
according to L in d ley ,. there exist 2 ,5 0 0 species^ It is a native o f the: Moluccas and
especially o f Ambon, whence it has been transmitted to Java, by cuttings. The r iot
and bark o f the Coilmum variegatum, are acrid and cause a burning sensation in
the mouth when chewed; but its leaves are sweet and cooling. The various species
belonging to this order are all more or less poisonous, the venomous principle residing
chiefly in the secretion-of acrid milk abounding in these plan ts. It is-however
remarkable that whatever be the stimulating principle o f this plant, it-is easily
destroyed by h e a t : as in the case, for example, o f the Manihot or Gassam, whose
roots, when raw, contain a violent poison, and when roasted, become a whole'some
nutritious food.
This order possesses very important medicinal properties as well known to Indian
nations, as to Europeans and equally in use among the Indians, the krabs, the
Africans, etc. The Mexicans, in order to poison their arrows, steep the points of
them in the juice o f these plants. It is said that in some parts*of Persia, where they
grow, in abundance, camels cannot be used because it is impossible to prevent these
animals from chewing the leaves, which kills them. And who has not'heard o f the
famous AfaJW/wneeZ p f America, whose venom; like that of the Upas or Antiaris
(oxicaria o f Java, inspires a fabulous terror!
The oil obtained from the seeds is perhaps the. most important product o f (his
order to which belong the Croton and the Palma Chrisli, as well as the Euphorbia
sa th ym , whose capsules are said to intoxicate fishes. There are species which yield
dyes, like the Cw ca s purgans in China, and others whose timber is noted for its .
hardness and therefore much valued by wood-engravers. The Siphonia elastica of
Guiana is useful on account o f the caoutchouc which is the juice o f the tree, obtained
by incision from its bark. The milky secretiono f the Euphorbia phosphorea, flowing
from its stem in hot summer-nights, diffuses,'according to Marfius, a bright phosphoric
light, and the juice o f the Hum crepitans is a powerful remedy against diseases
qf the skin, even against leprosy.
Among the natives of the islands, the Codiwum variegatum is held in great
veneration, popular superstition, among these nations attributing to this plant a
miraculous power-against the influence of evil spirits. The inhabitants o f Ambon use
it to adorn their marriage feasts and their coffins, also to mark the. limits of their
gardens and o f a burial ground.
A Fig. 1. Fleur mâle, grossie.
A Fig. ¡¡¿¡Fleuron coupe verticale.
A Fig. 3. Fruil laissant apercevoir les styles.
A - Fig. 4. Fruit coupe transversalement monlrant les graines.
| Le Codiæum vai'iegatum est un des plus beaux arbustes que l’on puisse voir. Il
Y ressemble, pour la formé, au laurier rose. Il en existe de nombreuses variétés. Nous
- X --représentons la plus belle, tant à cause de la richesse du coloris que de la grandeur
Y des feuilles. Cette plante appartient à la famille des Euphorbiacées, qui, d'après
Y Lindley, ne compte pas moins de 2 ,8 0 0 espèces. Elle est originaire des Moluques
I et surtout d'Amboine, d’où elle fut transplantée, par boutures, à l’Ile de Java. La
Y racine e t Fécorce du Çodioeum variegatym sont ôcres et occasionnent à la bouche
A une sensation de .brûlure lorsqu'on lés miche ; les feuilles, au contraire, sont
X : douces e t rafraîchissantes. Plusieurs espèces de celle famille sont vénéneuses, le
Y principe du poison se trouvant dans. leur sécrétion laclacée. Il est cependant digne
| de remarque que, quelque soit le principe stimulant de cette plante, on le dissipe
X aisément à l’aide de la chaleur. Ainsi, la racine de Maniliot ou Cassave, qui, à l’état
I naturel, est un poison virulent, offre, grillée au feu, un mets aussi sain que nour-
II | rissant.
X Cette famille possède des propriétés médicinales très-importantes, connues des
X ^peuples -indiens aussi bien que des Européens^ et dont il est fait usage,parmi jes
A Indiens, lès Arabes, les Africains, etc. Les Mexicains, pour empoisonner leurs flèches,
Y en trempent la pointe dans le suc dé ces plantes. ,On dit aussi que, dans quelques
Y parties de la Perse, où ce végétal abonde, on doit renoncer à se servir de chameaux,
X parce qu’on, ne peut empêcher ces animaux d’en" brouter les feuilles, lesquelles leur
Y donnent la mort. Qui ne connaît d’ailleurs le fameux Mancinelle de l’Amérique dont
X É* venm, comme celui de YUpas de l’île de Java, inspiré une ipdicible terreur!
| L’huile que l’on extrait de la graine, est- peut-être la production la plus importante
a de cette famille, à laquelle appartiennent le Gmton et le Pàlma Christi ainsi que
| l'Euphorbia sa th ym aux capsu l^d e laquelle on attribue la particularité de plonger
X les poissons dans l’ivresse. Il y a des espèces dont on obtient des teintures, comme le
Y Gurcas purgans, en Chine, et d’autres dont le bois, par suite de sa grande solidité, est
| très-apprécié des graveurs. On tire du Svplionia elastica du caoutchouc què l’on
é obtient du su e de l’arbre, par incision. D’après Martius, Y Euphorbia phosphorea
y , répand, dans les nuits chaudes de l’été, une belle' lumière phosphorescente, et le
y suc de Y Hum crépitons (arbre à sonnettes' de l’Amérique) constitue un remède
X puissant contre les maladies de la peau, même contre la. lèpre.
X Parmi les aborigènes des îles, le Codûeum variegatum est en grande vénération ;
A la superstition populaire lui attribue une vertu miraculeuse contre toute influence
| diabolique. Les habitants d’Amboine s’en servent pour orner leurs festins nuptiaux et
| aussi leurs cércueils, ainsi que pour établir les limites de leurs jardins ou d’un lieu
E6M d’enterrement.