MUSA PARADISIACA, l.
Fig. i. A bud of natural size.
Fig. 2. A full' blown flower, scon on llie side.
Fig. 3. A flower, still more opened, seen in front.
Fig. 4. A flower, stripped of its outor coats, showing the internal verticils.
Fig. 5. Upper part of the exterior perigonium; flve-lobed. .
Fig. 6. A vertical section of an ovary.
Fig. 7. A transverse section of a young fruit, i^sbow the ovules; -
. This plant belongs like the preceding one, to (he order o f Ihe Musacece. It has no
stem,properly so called, but its leaves, sheathing at their bases, have the appearance
o f a trunk o f ten or twelve feet high. The sheath is o f a loose, cellular tissue and
this Spurious trunk, or stem, is so brittle that it is easily cut downyafone'slroke,
by a sharp instrument, no r does it last beyond two -years, but- the young plants
shoot from its base. The leaves, larger than those o f any other plant, sheathing,
oblong, rounding towards their extremity and slightly acuminate, have a length
o f more than twelve feet on a width o f two or three feet. They are parallel-
veined and many-nerved, o f a grass green coloiir on the upper .side and o f a
yellowish green, underneath-. Smooth, shiny, almost silky, entire but undulating they
have the form o f anjmmense shield, but are so thin as to be agitated and torn by
the least wind whenrhey make a rustling sound, similar to that o f Ihepoplar leaves.
We have added none to the opposite plate as they are exactly alike to those o f the
Coccinea, represented by the preceding drawing, The flowers are atso> like those -
o f th e Goccmea, spalhaceous> but with two distinct rows or series, and o f a watery
crimson colour. The spalha is o f a dark violet, with a whitish, shade like that
o f the dew. The stem, which supports the fruit is also herbaceous and o f the size
o f an arm. The spadix is two or three feet long, the lower part being divided
into several bunches, and bearing, each, from ten to twenty fruits. The stamens
are five, o r six, in number.
The Musa paradisiaca, is called in Malay Pisang maas or gold Pisang, on account
o f the colour o f its epicarp which is thicker than in any Other species o f Musa.
Of these there are so many varieties that they can- scarcely be counted. The Pisang
sdriboe is the smallest kind o f Pisangs as the Pisang tandoc is the largest. The
Pisang maas is quinqnangular and its taste resembles that of figs. Among the other
sorts, the most remarkable are : Hie Musa mensaria, or Pisang medja (dessert.
Pisang); the Musa regia or radja (royal), which is thought to be the most wholesome;
tlie Pisang mem, or red Pisang, whose leaves, from their very base, are o f a
brownish red, as well as their bunches o f fruit, and the Pisang batoe or bidjji (stone
or seed-pisang), which is not much eaten. A Javanese legend says that the latter
Pisang, which has a sugary taste, was formerly the most delicious of a ll, but lhat it
has degenerated in consequence o f the malice o f an evil genius, who, to avenge
himself o f a native prince, lover o f this fruit, filled its pulp with the seeds o f the
Capoc a kind of colton-lree. •
The leaves o f some species' o f Musa are daily used by the natives to wrap up
their provisions o f rice or sweetmeats, while the fibres o f the trunk, or -bases
o f the leaves, serve to make a kind o f very supple rope, especially at Manilla,
used by the natives fo r rig g in g . There is yet another kind o f Musa, th e wild
Pisang, whose leay.es>. on the outside, are covered with a species of while wax.
y -, Fig. 4. Bourgeon de grandeur naturelle,
î ■ Fig. 2. Fleur épanouie vue de cité.
Y Fig. 3. Fleur plus épanouie vue devant.
A. - ' Fig. 4. Fleur dépouillée des verticilles extérieurs montrant l'androcée.
A Fig. 5. Partie supérieure du périgone extérieur, 5-lobé.
Fig. 6. Ovaire on coupe verticale.
Y . -V’' , Fig. 7. Section transversale du fruit vert montrant les ovules.
A ■ - Cette plante, comme le Musa, coccinea que nous avons représenté dans celte livraison,
X ' appartient à la famille des Musacées. Elle n’a pas de tige proprement dite, mais ses
Y feuilles engainantes à la base, dont le fourreau est d’un tissu cellulaire très-évasé,
A forment un simulacre de tronc de dix à douze pieds de 'hauteur. Ce tronc, ou celte
X espèce de tige, est si tendre qu’on l’abat facilement du premier coup d’un instrument
y tranchant. Elle ne dure guère plus de deux années, mais de jeunes plantes repoussent
| de la base. Les feuilles, d’une proportion gigantesque, sont embrassantes, oblongues,
Y arrondies au sommet, et légèrement acumihées; elles ont une longueur de plus de
A >- dbuze pieds, sur deux à trois pieds de largeur. A nervures parallèles, multiples,
I elles sont d’un, vert de gazon à la face supérieure, et d’un jaune verdâtre en dessous.
Î | Lisses, luisantes, presque soyeuses, entières; mais ondulifoliées, elles ont la forme
| d’un Immense bouclier,- mais sont si minces qu’elles s'agitent et se déchirent au moindre vent, et rappellent le bruit des feuilles du peuplier. Nous n-avons pas donné
le dessin de cette feuille dans notre planche, parce qu'elle est semblable à celle du
illusa coccinea. La fleur est, comme celle du Coccinea, spathacée, mais bisériée, d’un
• , incarnai clair. La spalhe est d’un violet foncé avec un reflet blanchâtre comme celui
de la rosée. La lige, qui supporte le fruit, est aussi herbacée, et de la grosseur du
bras. Le spadice a la longueur de deux à trois pieds; la partie inférieure se partage
en plusieurs grappes, portant chacune de dix à vingt fruits. Les étamines sont au
nombre de cinq ou six. Le Musa paradisiaca s’appelle en malais Pisang maas (Pisang
-, d’or), à cause de la couleur de son épicarpe; celle-ci est plus épaisse que chez les
X autres espèces de cette fâmille, dont il existe tant de différentes variétés qu'on peut à
Y . peine les compter. Le Pisang sarïboé est le plus petit de tous ; le Pisang tandoc est le
•|- . plus grand. I l est de forme quinquangulaire, et son goût rappelle celui des figues.
Y Parmi les autres variétés remarquables, citons le Musa mensaria ou Pisang medja
"A ' (Pisang de dessert); le Musa regia ou Pisang radja (Pisang royal), qui est considéré
• X comme le plus sain. Puis, le Pisang mera (Pisang rouge) dont les feuilles, depuis
Y leur base, sont d’un brun rougeâtre,-ainsi que la grappe des fruits; le Pisang baloe
A ou b id ji (à pierre ou à noyau) qu’on mange peu. Une légende javanaise prétend que
X ce: dernier Pisang, qui est d’un goût très-sucré, était naguère le plus délicieux de
Y tous, mais qu'il a dégénéré par suite de la malice d’un mauvais génie, qui, pour se
A venger d’un prince indigène, grand amateur de ce fruit, en remplit la pulpe de
| graines du Capoc, sorte de cotonnier. Les feuilles de Quelques espèces de Musa,
Y son ^journellement utilisées par les indigènes pour envelopper le riz et les friandises
A dont ils font usage. Les fibres du tronc servent, à Manille particulièrement, à
Y fabriquer une espèce de cordage très-souple et beaucoup employé pour les manoeuvres.
y , courantes sur'les navires indigènes. U-y'a encore une sorte de Pisang, le sauvage,
A dont la surface inférieure des feuilles est comme saupoudrée d’une sorte de cire
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