ho mm es" de'génie opérèrent 'ces merveilles , fous la direôtion 'du -grând'Æôlbèrt. Manfàrd eut la conduite
des Bâtimens ; Lebrun fut chargé de la Peinture deT'Wus les Arts qui en* dépendent;* &
la diftribution & de 'la décoranon des Jardins.
, Nous renvoyons pour tous les détails, à la Deferiptiori que no;us donnerons d’une ville devenue célèbre
par la réfidehcè’ Ha|ituelïe dp nos Rois, & par les fuperbes Edifices‘dont ils l’ont embellie. V-4
Le Noftre partagea le Parc de VerffMes', d’environ vingt lieues de circuit, en deux parties. Le grand
Parc rénférniè.plùfieiifs Villages, & le petit PaVo/les Jardins,-dont les arbres ont été abattus en 1775 à
cauie'de leur vétifffcé*- M. le Comte d’Apgivi|ïiers, fous lés ordres duquel ces Jardin? Ont été replantés
en confervànt les ■ grandes & belles difpofitions de le Noftre, a-fait dans le relie plufieurs cliangemens avantageux
; & nous croyons devoir prévenir ceux de nos Soufcripteu#' qui n’ayroient pas connoiffance de
ces jchan^emens que L ledeffin dont^rfouâ, donnons l îEftân^^pa^Jé^t©^^^^M.^ijffiû!^iUefp4antatiOn^
' La façade du'Château .qui fert de fond à l’Eftampe, a pluSld^jtîois'^ceM^tôîPe^ M^lm^^urîfËlle ^efL
brriee; dér pMftresëïérîiques 6^ ae<plüfieürs 'aV^it-corpa fùr ; léfquëls font pofées déàÉliôSfeés' ^É|ée£ du.
même ordre, <8c, dès ftatues d environ treize pieds de haut, faites par différens Artiftes ôc repréfentantles’
quatre Saifons, les douze Mois, les Arts, ôte; Le tout eft-furmoncé d’un Attique & d’un Entablement
vorn^ de Baluftres, .couronnés de Vafes & -Trophées. A gauche de^ l’Eftampe &derrièrè 'le!Château, l’on
l^pê^çOit^^févatid^ .^t^^u^^^M^^Ea^lé ;Ie: pfe;Éoàiÿdiu même côté , le toit, de la nouvelle Sale
-de Speôtacle, bâtie - foup J.eYregçié; de Louis XV & fur'les delïins de M. Gabriel, i |
Le Baffin d’A’pollqn’^qqe^ l’qht^ïtim^le,^v^hV^^^Pio^èn^iradj^ïafàMeÿcm^p^ï^^âlun'>fens, - &
foixante del’aùtre. Apollon efl au -milieq dans fon Char environné de Tritons,de Baleines & Dauphins ; le tout
•■ en bronze, •exécutépàr' Jean-Baptifte Tub^ïn’tpr^^lès -deffins Me^Lebrunj ‘-Gg ^ Baffin'1 ,dont les bords font
revêtqé îflane, teft',ati '•milieu/d’utfer d^n-lujre^b^^é^P^^^mXermes^ê^^^^^éldiùës^Statues.
Le premier desjM'efix Termes, .^;^^^^ dinlngueij;^ P ^ t^Mé l’Eftampe, repréfente le Printems^, & le
I le -Château , ;le- Dieu! .Pan : L e ^ I n o & Mélicerte qui termine cette
partie de la demi - fune^., eft de Granler. Le Term'e a gauche eft celui de fÿpnx ; & le groupe celui
d’Ariïlée qui lie Proihée fur un roeher. Ce groupe, d’un feul bloc .'de marbre de huit“piëds dè hauteft des
'•Slodt-zi ^
Ei|Ja|'è du Baffin -d Apollon_eft.lagrapqe^jAiîéè,;^
Château. Lqs 'deux côtés de cetd&Milée font garnis de Vafes & Statues, >iv
1 La Colonade , EdificeMe forme circulaire., compofé de trente-deux arcades, foutenues de colonnes do-
difféièns marbres précieux, & que l’on voit à gauche du Château, renferme auJmSiéü^lë groupe de
l ’enlèvement ( de Proferpine par Pluton,' ouvrage » du célèbre Girardon.’ Dans les Bofqüets, du coté oppofé v
l'on voit une partie du rocher commencé fous les ordres d é . M. le. Comte ;^|^®^ypliefs;.pq.^ les Bains
d Apollon ; & plus loin, un; des deux Pavillons de marbre blanc connus fous le nom.de Cabinets.
N ° 2,. Seconde K 'ie du ÇkûieaudÛ^^j^iJ^s SC^eila Rihce des S uijffes, p n f i s dû Cavalier B ernin.
On appercoit;dans l’éloignement l’Orangerie, l’un des plus beaux morceaux d’Architeôture en ce.genre, &
dont nous donnerons une Vue particulière. Aux deux côtés de ce Bâtiment , font lés deux efcaliers par
lefquels on monte fur la terraJTe du Château, ^lonÇ une des élévations latérales termine le point de Vue
aA^deflùs'de l’Orangèrie.-
La Pièce des Suijfes, aïnfi appelléè par^^^^^ffl 'Suiffë'sfp^^i^^^^é^fëttîlëTufefi^pr^einalMe cett®
Eftampe. C’eft une pièce d’eau fituée entre ie Potager & le vieux .Mail,' qu^^kn îprétenef plus grande,
v çoinprenant.le glacis qui l’environne, que le Jardin des'Tuillèries. A l’extrémité, du côté du Bois,
oû.lë P°*nt vue voit une Statue équeftrefxqpf dévoit repréfenter Louis XIV déjà parvenu
■ du faîte de la gloire : mais cette Statue ayant été manquée, l’on ajubfticué des flammes à la montagne
-qui dey.oit la foutehir, traits d u ; M a r c u s - C u r t i u s qui fe
A rou e pour
Bellf-Vue, mot quqles Italiens expriment fi bien par leur 'BeLveder, eft une Màifon Royale fituée
entre la rivière de Seine & la Garenne de Sèvre. Il n’eft point de” Màifon de plàifance que l’on puiffe
comparer à ce Château pour la richeSe du point de vue qui raffemble une prodigieufe variété d’objets les
plus rians & les; plus agréables.
. 1 Madame la Marquife' de Pompadour, frappée de l’heureufe fituation de ce lieu, réfolut d’y bâtir ^
quoique ie terrein ingrat, aride & montagneux p'arût peu fufceptible^ d’embelliftement. Elle fit commencer
•en iyqSle Bâtiment furies deffins de M.L,afïurance /^^Elaipip^fur'ceÿx^èjÿv (î’Ifle. -feitlut terminé eh
17 f o j & les Artiftes les plus-célébrés, tels que MM.* Pigal & Fàleonnet pour la Sculpture ; Oudry, Vanloo,
Boucher ,’ Pierre & Verne't pciur la Peinture, ont été employés pour la décoration intérieure '& extérieure.
On admire^ daqs les Jardins la Statue de Louis XV par Pigal, & plufieurs morceaux de Sculpture diftribués
avec intelligence. Des eaux vives & abondantes, des. maftifs de -Rofes, des Bofqüets & 'des Grottes,
■ attellent qu’une imagination délicat^guidée'par le goût & les grâces, a réglé toute rprd;o®mânoe: de
ces Jardins. Le Parc renfermé environ mille arpens. Il eft terminé du côté de la'Seine par urie petite
maifon charmante, appellée Brimborion 3 fituée fur le 'bord de cette rivière, & que l’on appercoit au
bas du coteau.
On découvre au Couchant: vers lequel eft dirigé, le point de vue de l’Eftampe J une partie du village
de Sèvrè, que traverfe la route de Verfailles ; le Pont de Sèvre, où la rivière forme une ifle allez confidérablè;
ïa Maifon délicieufe de M. l’Abbé de Breteuil, Chancelier de M. le Duc d’Orléans^ upe‘partie' des
,^arc, Château ,; Jardins & Village de Saint-Cloud; l‘e Pont de''Saint-®bÿâ';- iëMont-Valérien\ une
partie ;dé | Surêne ; une partie du J Bourg dA'rgenteuil , & : les hauteurs de Sanois ' qui terminent
1
LaMarquife de Pompadour ' dMille-Vue âu fèü Roi en 175-7-., Il appartient aujourd’hui
à M e s d a m e s .
des Château, Bourg & environs de Sceaux , prijes du cèïeàu du PLeJJls-Piquet-.
S c e a u x eftun Bourg ayant titre de Baronnie, où l’on compte cent -vihgt-fix feux 1 & ftfnié dans
le H urepoix>,r Djocè^e;^ ^Hementjt Éhris ,. dont il ëÉ 1 ||§ÉÊi | deux lieues
au S. O. I l ne tire pas fon nom des Saules * qui font dans le voifinage, comme le prétend Piganiol,
g ^ s du Latin Ce//ce, qui lignifie maifons , cabannes. De 'Ge ’mot^, dit M. l’Abbé Lebocuf, on fit d’abord1
Céels & Çeals eh . langue vulgaire ; enfuite Céauls & Sceaux. ■
,,ÿ^Nous„donnerons-.une defcription particulière 'du Parc & du Château. Quant à pré'fent il nous fuffit
pour en faire concevoir la plus' haute idée, d’annoncer que leur1 'décoration eft l’ouvrage de Lebrun ôt
de le Noftre, agiftaîntsTous les,<ordres de Colbert. :
1. L ’Eftampe que Public eft |
;^©iqAife%^nA^^^,P^réi^nt & l’exa£tkude. ÈÎle. fait voir, dans le f t | lM w ^ d i fe , les Château &
Pare de Scéa;üx'; aù lailjin. le Boùtg, & les Villages de Lay & C he villy, lés Châteaux de Bicêtre & dé';
'Vincennes. Nous fommes redevables fde^qètte Vue générale au zèle-patriotique d’un Amateur éclairé , dbnt
Iqs talens font connus, & qui»qus en fait efpércr plufieurs autres. ^
' Bicêtre ou Bicejirc : Qb|t|âu ;fifcué fur. le copeau, dé- %Éë|u'iif dans, la Banlieue dé- Paris fTz] pris foft
^iîp| pife bâtit un Château en: :|^ :||o|
Cet endroit s’appelloit auparavant îa Grang-e Qwea/x, parce, qu’il appartenoit aux Maîtres-Queux
de 'Winchefter, le peuple l’appella ' Vinche/iré ,
& R i c ^ . • J , a . ’ , • _
Cède ' Maifon étant tombée’ en'ruine-, Jean de France Duc de Berry & frère d e ’ Charles-le-Sage ^
l ’acheta & en fit bâtir • une autre, dont les H-iftoriens ©ntyort vanté là . magnificence. 'Dans le tems
des guerres-civiles entre les'Boürgu^î'q’hs- êc les Armagnacs, fous Charles V I , elle fut entièrement
brûlée. L e Duc de Berry la donna dans cet état'ën ’lïqié au Chapitre de Notre-Daxne, à la charge
^e^ quelques obits :cmais Louis XIII rayâ)ntv'tëq||ïfé, y Ü/élever un Ï3©pi:t4 ;p.0ùr les iSMdâtS'qftropiés,
■ a; l’armée. Cet Hôpksl , ^êfilâcré a Dieu en îéjq. ïbus lie de ÎS^iftlEcmis,
^a^y-aùt pas^eu X ÎV ayant.conçu le projet lublime de fétabliftement
Hçs pauvres ^en'diaîns de la Ville & Faùxbourgs de Paris. C'en? maintenant une Maifon de corredlion,
un Hôpital pour leS1 njafadies^de débauche, un’ lieu de retraite pour des pauvres connus, une Maifon
Me force po^ur^les furieux ,ou les homnïes dont l’efprit eft entièrement aliéné.. A ’
L ’on y admire un Puits , qui a fervi de modèle à plufieurs autres, dans le Royaume & les Pays étraiigefs»
H fut coiîftr-ùit;|iiAV3 3 j fous les ordres de M. de Boiffrand. '
N° d. , & Les Chateau, Wiïdage gg
ik/îz/zzz/à&Ae ^ /oz^. |
^ P r e B 1 ê r e E s t a m p e.
'0u~R5c iT ,ârüïfle^-'TTî'ocèie-cre Farlsrrqc-roaradîquéc-du*Dîocèfè de Châtres dans j|| grand
Diêlionnaire idè la France, eft un des g'ila'ges renfermés dans-le grarid parc de- Verfailles, au Midi
‘ Louis X IV y a :fait élever un Aqueduc quï devoir être une des branches'de,,celui 'de Maintenoq en
;Beauce , dlo'ù. ,ce Prince vouloit faire tranfporter, »par dfe prodigieux travaux comparables à ceux des
|^ ^ S n s^ la \ ç iy iè r e S t e r e i ,à jV e ^ li% '; ^^éa^#(|.®;^^^^^p|uy4d^trentëf\l|feùes,r Mais la guerre
ayant faitjMHerv^eet1 ouvrage i m p a r f a i t f u t achevé’ qu’en 1.7 3 5 . en donnera les'vues & les
. détails .fépuïïément; . _ i
, La longueur- totale de l’Aquedu'c de Bucq, eft de mille fept cent foixante-fépt pieds, ou deux’cent 'quatre-
^M@<--nnârnry.p. m'iPes trois pieds .■ &r ■ fa ha'uteur‘( de >fôixânhè^nuit4Bied^; ËU^ ^ dj^ ^ ]ff^fcâd^
peintre, de trente pieds d’ouverture chacune', ôt cinquante,-fept pieds de h,auteüt' fous clef. Les piles'..:
font au nombre de vingt,-.dont dix-huit lont à l’autre. Celles qui*font aux
;deux extrémités^font.’beaucoup plus fortes, & ne forment piles que du côté de leur. arcade. L e reftê
^ iliir am p a n t^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ fe ÿ ^ 'q ù ^ il réunit-. & dont' if p^r^||^ eaux de luné à l’autre. LMpailfeuî
',4 'es pilés eft dè'Aôüze pieds par bas. ,
- 1 Ce monument offre un point de .vue. très-pittorefque, de l’endroit où il à été dëlfiné. .L’Èglife eft
,% droite, & le Village au- milieu. L ’Aqueduc•.eft 'on ’apper.çbit
l/rayérs les arcades lé 'çlocher^^Kl Eglifev & .,une4 partie du village de Jouy,