Cet autre Tombeau a été trouvé-autrefois dans-des bois 11 Auberive & auprès de la- maifon de M. dé la
'Chatroniere, au milieu d’un caveau voûté, alTez fpacieux, dans le quel on arriv oit p ir fix ou fept degrés, en
.pierres.fort larges &-bien taillées, -qui fervent aujourd-’hui de banc dans une allée de fon Jardin. L ’entrée de
•ce caveau étoit fermée par une gran le pie e qui fut enlevée en i tfi s .] îr l’aïeul de M de 1 î Chatroniere,’
ipour /èrvir au -Bâtiment qu’il faifoit conflruire alors. On l’y voit encore enchâlfée dans le mur , telle que
'nous l’avons repréfentée, Figure t , avec l’inlcription latine que nous -croyons devoir être traduite
tainfi : Aux Dieux Mânes de Caius Bicaws Potitus, Préjet du Prêteur, & de Vuia Terentia (fa femme), qui
ont.fait élever ce •monument de leur vivant. Ce Tombeau, repréfenté Eig. a , eft d’une feule pierre de neuf
pieds de 'long fur trois 6c demi de large, ce qui donne lieu 'de croire que le corps qu’il renferrnoit
•étoit d’une grandeur qui furpaffo t celle de nos plus grands hommes ; ce qu’on- rapporte du_père de M de
Sa Chatroniere, de la taille de cinq.pieds huit pouces, qui meftira à fa jambe un Tibia qu’il avoit pris parmi
des oflemens de ce mort qui ont été difperfés, '& qu’il trouva lui piller de 1 eaucoup la rotule, achevé le
^confirmer cette opinion.
l>Qn remarque dans la Figure-3 une grande pierre de nature calcaire, appellée dans le Pays Pierre de Chain,
.qui fe trouve aujourd’hui placée à l’angle droit de la façade de l’Egiife de S. Roman. On y lit une Infcription !
qui annonce qu’elle a fai t partie d’un monument des Romains qui aura exifté autrefois à cet endroit.
‘T u goirçesi'ffS autres Monument antiques trouvés a D i e ’M
L e Taarobole, en latin Tauroboliiwi , étoit une cérémonie du Paganilme, qui renferrnoit un des plus
sgrands Myftères de la Religion des Romains, & dans laquelle.oh oirroit à 'Cibèle la Mère des Dieux, le
facrifîce d’un Taureau. Quelquefois on y ajourait un Bélier", alors c’étoit un Tauroiote & Criobole
' à la fois, tel1 que cèlui que nous rapportons ic i, où 'l’on voit la tête d’un Boeuf ornée de fleurs &cde bandelettes,1
& celle d’un Bélier. Dans d’autres cas on facrifioit feulement une Chèvre, & alors- on appelloit ce -facrifice
•Ægobolc. Il Je pratiquoit, dans 'Cett cé éinome-, les plus 'fingul è ** dupe dirions, telles pie celle arrofec.
du fang des vici-inies le Prêtre ou autre pèrfonne. admife à recevoir l’expiation. -Le’s -Romains feformoienc
une fi haute idée de fon efficacité, qu’ils y avoient fouvent recours dans les gran des calamités, comme lorfque
la vie de Empereurs étoit en danger. L pl part-des Irifcriptii is qucPon.qnir fiir les Taurobôles, commencent
comme fur celui-ci, par ces mots : Pro falute Imperatoris. Nous avons cru devoir figurer par des points les
lettres de ees-différentes Inferiprions, qui -doivent y être fubdituées pour en 'rendre le fens clair, afin que
■ fonipui-ffe-dilbinguer l’état imparfait -dans lequel le Deffinateur les a trouvées, que le tems les ait
altérées, ioî*. u=i « -i. 0« ........ -m— permis de les graver correéiement. A u
moyen -de ces additions. nous,"pouvons traduire'ainli celle de notre 1 aurobole A l gi ncte Mère des Dieux,
pour La conservation de l'Empereur Ncrva, Tiberius Flavius Marcellims-., & Vc.Urim Decimalus, Triumvirs,
ont fait élever ce Taurobolepour accomplir leur voeu-Jims les aufpices du Prêtre -Attïus, fils d‘Attïanus. Qu
objeflera- peut-être, h l’égafd de la rediturioh des deux lettres N &"V, quon ri roit pu mettre l’O à la pfiEs
' dfe.l’y,- a # ^ ’a l? v .d frfrferj..: Mime JÉ"oni te W -g^^C.cu V i s t dm ..e.ffi/paf ÿ a l f â l ; e f f jp g naturel
ri^crMS^ue ces Triumvirs nijpmftBIMBjl^fourr la■ coiiréryiÆéèsdesçlQiir-ardeuI'Bmber^ f e S ^ S : . Prince
' fage, & recommandable par l’adoption'qu’ il fit de Trajan,-;que pour le falut deNéron,quif<miMrlâ pourpre
Impériale par les crimes & les débordement lesplus infâmes, & qui-iiiiprima'ia-tache de l’ignominie fur l’illu-ftre
/Mfifondéï'tluleB _____
■ Les différentfesSfigures’ 'qoe'-l’dn rémafqlfêbjni mil 1 eiî’djune^niomUfeMiaInaiitéjuiir ‘cef 'Taur.oboic^ 'font
les -inftruitiens fymboliques dont on fe fervoit dans ces facrifices, & qui ont un rapport immédiat avec
le culte de la Déefle; le couteau Tacré appellë Secefpita, qui fervoit à égorger la v-iaime ; le Timpanum ;
les Crotales, efpèce de Cimbale demi-fphérique ; les deux flûtes , dont l’ me eft rec lurl ée par I bout, &
1 îe iS S itfc li.^Ô ^ E fiîf^ ^ lS ^ ^ ^ s^ fig u rÿ 'f^ S sm r^ ffia iirob o le , excepté quelgs flûtes lonf
le Tthpart 1 re BüPfiÈfi'utPotÇcr'Ira®;, A. les t riraWMMTrt/fen , la'couru SÇnj^ilifcut c l '
qJ^ouRTegrettons^e.^e pbuvoit joli r crft u 'I c T ’écl 1 rc ffenens^qu„ noi .ysbnfeîecTOllffiTffrhlès,
• ;TiàufoB6lesi'& les auti^ îii,mtndf'TÆbnît&n4^d-ncu.S PlNrcheçjMSri^arramiW SW Î ^ effi 11 uni jucaj
.. par 11 ic*^î®îç*l<SiÆfit.ïi rlC* mccidc».
A n f lq u it& ..M t fl.,a<flûgffll^iÿlb^<îfems^une^.éb^^^^^^^Tè?,N'oUS"lln^fl,eyo^ apffi'c^^ l^ in ait-es.
”^ s ïip t lt e f f& ia îâ li ti aitP^cb, unt^.'dirntinuujfc t i .uffq h ï iu .n o i t i^ c u llf fo i* * Dcforq t o 1
-de ^
Les qurtre Inferipti0nsueq .1’o n e n c l u i l j é e s ciansle rhùr^^fe trouvent ..dWipillTr écs d.in'jtlutêianLrio
Ke'rEvêchéq çeiie qui eft cnuGh'éé/fèifedh lmteau^tia porte|‘d’un^ma^ M urna. r la c g a e ^â CarimomleiBLe
Taurobolè^eM ^ p comeySdalt p, -tic |U|muritcl’^ r a S u-*uÛ1 ard 1 u^l’d n f j^ u îm lu | i n t c l i F o i n | 1 lii?'
.eft pareillement enchâffé dans Un mur dans la-cour de l’I vêdiéi Quoique ce fujet foie 11 ^ u iUyfeyinpu j
awonsncru devoir tes -ÿBènibler fous vue,.afin "de JBPfailwnBiSBwjMe •
DESCRIPTION PARTICULIERE
D L A F R A N, C F.
D Wf' A r JËIe M BH ffl D Ü R H O S ®
c a.TpmÈsËm^. WmiïMHm/fckL fDÀwP h im m
O N s’eîb. t-léja ïàns tioutc appérçù par, les ciiffcreiu: Vfics- que nous avons données de ^ ......
cette Prov in ce dan les Livxaifons antérien-resq;combien les objets intérèllàns’ ,q tte lle .o ffre l i v r a i s o n .
e n grand nombre aux 1 1 fê lv trb tro , peuvent concourir â ’étendie.la fcience de là Min éra lo g ie , --------- ■ '
& la théorie de 1 terré'en- général'. L a L iv r a i lo n ’que nous préfentons aujourd’h u i , renouvellé e
îles regjtets giie nous avons marqués .précédemment, d’être reltreints à de courtes oblèrvations l 'payjnfmgéîi,
, fiir - des fujets quî7~pp]tn ■ r 1 i l — . — .Uvâ^W»ÎMUcç^ a« J.’ou. .rr.:æ. eJV-quelque 9 f‘V- ‘ d/. |
dulnétù iffc <jn Jatmfonfltfimo eËK^ÇSÿ. !
pour,cmè-la t
jX’^ tm^Tli.îlJc tris feuille îfon tidci ifeo 'sLEçf-.'t^'pirilïfe p r ê t moi T juds^eûte jW<jifouî un
'pdifit '.dé v u e .JËiasfei&t'yi'les' matières qu e nous jnqu's fbtnmes- engagés à tra iter , mais q u e ,
les bornes d’un T e x te proviüonnel ne nous ont permis que d’effleurer, & que louvent
nous n’ n ons .p i„q& 4n d ,quew®i'
, E L À n Çq h e S .
N 24 . Vafrôde^,. VilLe de Greào , pri i i f côtê- q \e l ’on nom n *rllle-ver&î,.
• 'S®88M^ÎÈBy5 . I
V:yNnns 'jnè. pouvions .guères nous difpenfer i.dc préfnmcr la Vuc de la' Ville de Grenoble ,*telle: qu’on 1
'.l’apucrçnit à.peu-pris du côté où l’on y; arrivëypar; l’intérieur du Royaume ; c’eft cc.don: nous nous
-fommesfacquittés dans la-onzième de nos Livraifons, la première fur -l'e Daupliiné. L ’on peut y voir
ce que nous en ayqns 'dit au N ° '' l 'j mais la ifituation-.intéreffantc..de la Capitale de cette Province,'
nous a engagé à la faire connoître dans cette fécondé. V u e , du côté, qui préfente le plus grand enfemble a
qu’il-' loit poflible d’embiafier aux'/environs. L’libre qui fépare la Ville -en.deux parties-inégales, eft un
des principaux objets qui s’offre à la vue. La première partie à droite, aéhieilement connue fous les
noms de Q artters de la Pér t e & de S. Laurent i eff ce qui formoit l’ancienne Ville, On -a .déligné