
 
		’Brame-Forint 4ÙI .domine le  Bourg  d’AlIevard, &  dont  on peut remarquer la  richeffe  dans cette Eflampe}  
 tfournitune preuve des progrès de  la  culture  dans cette partie  des  Alpes.  Néanmoins  l'abondance  des  Bois  
 ■ qui  y  fublillent  encore.,  la multiplicité  des  eaux,  &   la  fécondité  des Mines  qui  y  font  répandues  avec  
 .profufion ,  rendent  ce  Canton le  iplus  propre,  peut-être,  de  tout le Royaume,  à procurer la plus  grande  
 quantité .de -fer; '&  fi  en  général  la  -coupe  des  Bois  étoit mieux  réglée ,   l'exploitation  des  Mines  y   
 •ncqitéreroic  encore  plus  de  vigueur;  MB  *   ’   '  'ri'::  '  1 
 Cette  Vue-prife  d’un  point  élevé  fur  la  r iv e ‘droite  du  torrent  de  Bréda,  fait  remarquer les  eaux  de  
 •cp  rujffeau  venant,  après  avoir  formé  diverfes  cafcades,  fe  déployer  en  nappe  autour  des  terraffes  du  
 •Château  de  M.  le  Préfidcnt  de  Barrai ;  la  fuperbè  plantation  d’arbres  appellé  Barrolan ,   qui  fait  une  
 ■ Promenade  des  plus  agréables ,   &   les jets  d’eau &  cafcades  qui  contribuent à  l'embelliffement  des  jardins  
 *   des  bofquets:  ce  qui  joint  à  l'afpea  des  montagnes  indiquées  au  bas  de  l'Eftampe ■  &   fur-tout  celle  
 <oe  Brame-Farine,  cultivée  jufqu’à  fon  fommet,  préfente  le  fpeflacle  le  plus  varié  &   le  plus  flatteur. 
 ;N°  1-8.  V u e   d u fitc   du  F e   rnean  de  f o   je  de  fer   cl,  la  gi  gt  cTA  evard,  de  f i s   ’trompes,  
 de fo n   maillot,  &   des cafcades  que forment les  différentes  chûtes -d’eau. 
 'C e  fontïes  eaux-du  torrent  de  Bréda  qui  fervent  à  entretenir  le  feu  de  'ce. fourneau,  au  moyen  des  
 •machines  hydrauliques  qu’on  appelle  trompes,  ver  lefquelles  elles font  conduites  par un  fo  t beau canal,  
 &   a  qui  elles  difiribuent  la- quantité  d’eau  qu’on  juge néceflaire à  leur jeu ,  dont la  furabondance  produit  
 des  cafcades  &   différens jets  très-agréables.  Ces  trompes  -font  autant  de  canaux  au  travers  defquels  les  
 «aux  s’intrâdujfent,, &   fe  précipitant  dans  Une  grande  cuve  au  fond  de  laquelle  il  y   a une  pierre plate  
 jri T  large,  y  occafionnent  par  leur  chute  un  vent, fort  qui  elt  conduit  par des  tuyaux jûfqu’au  fourneau.  
 Au-deflus  de  ces  m a rn e s   eft  une  fontaine  chaude,, dont les eaux fe mêlant à celles  de Bréda, empêchent  
 qu elles  rie -fe  gèlent  dans  les  hivers  même  les  plus  rudes,  &   les  entretient  par  ce  moyen  dans  une  
 aâiyité  continuelle.  , . 
 JM.  uc de LafCdjçadt SCdt t\Ionf i   Tc"e r. f : 
 "On  ferait  arrêté,  pour  airifi  dire,  à  chaque  ;pas,  en  parcourant  les  montagnes  du  Dauphiné,  fi  l ’oit  
 vouloir  donner  fon  attention  à toutes  les  cafcades  qu’on  y  rencontre,  &   qui  méritent  de fixer les  regards  
 du-  voyageur.  ’Nous  nous  fommes  bornés à un  petit  nombre,  8c  nous  fommes  particuliérement  attachés  
 à  celles  qui préfentent  des  objets  d’udlité,  telles  que  celles  qui  font  partie  d .  = « ?   lûvraifon.  Nous  
 nyonsi-rc^lici-oi.^  -'s-i— j.........igc  par  t'agrément  de  leur  fite,  jOu-gui,1® 
 des rochers  dont  la 'fofo e   fieu  à rg,es\ ob&tvatdons  cUrieufes  fut  le 
 règné-'ifûri'émî  'ri’'; s' 
 Le.Çh|tÿW  de  Tenpin  j f t  ^atoatauahla«xuiida»ite^ffi^M8cal'  g W  agréabledora 
 de  la  coiiftruaion entière  du  nouveau Château  que M. le Marquis  de  Monteynard  Élit  bâtir  en  avant  de  
 l ’ancien  qu^prbba'blemefit'férajdéfiujKu^yj 
 O 1  M-.ïïE'S-  1 STJMÜOT S  £  M  è M  E 
 1°.  KiK'ÿéè^'Tvur/hts-F^y^^laji’^m'Jnc^^^t-'Mweilles  'du JDïpiphijiél) ^deJiFgffc  
 v ’&  sJVj  D   aeJPçj- /ttwçS  d  a  \latj§ssQtr'Jt.  f 
 a°.  ihîfièmfflesygfêtr Mefvetlies  dtt^dupÊné'),  à  qutûfci 
 '  ,-ltlUeSrSddc0uel1 ded@fcbobLéf\~ 
 v ^ ü jS fe f s  Auteurs  holqb'teS<?KMaryeïlIes  du Daurfuné, &  fu r ÿ g x g K ^ m  aes-myeft 
 ■ phénomènes  qui  ont  donné lieu  à  toutes les  fables  qu’on  a débitées  à  ce  fujet. Nous  n’entrerons  pa  dans  
 les  difeuflioris néceffaires  pour  parvenir  à  établir ce  qu’on  doit  raifonnablement  adopter  ou  réfuter  des  
 différentes  (  pinions  qu’on  en  a  conçu  jufqu’ici.  Nous  réfervons  ces  détails  pour  la  Defcription  générale  :  
 de  cette  Province ,  nous'  bbrnànt  dans  ces  feuilles  au  réfiimé  de  nos recherches,  &  à une  courte Notice  !  
 fur  celles  de  ces  Merveilles1 que nous  aurons à traiter. 
 La  Tou r,  dite  Sans-Venin,  parce  qù’on  a  prétendu  qu  il  ne  s’y   trouvoit jamais d’animaux yen n eux ,  
 ®t  que  ceux qu’on y  a portés s en  éloignoient aulfi-tôt, ou mouraient,  eft  fituéê,.  comme  on  le  v o it,  fur  
 une  éminence  de rochers  q û  dé] end  delà montagne de  Saffenage, à  une  lieue vers l’Oueft de Grenoble;  
 &   fur le penchant de laquell  eft placé  le  village de Parifet, qui forme  une petite  P:  oiffe dont l ’Eglife  */U  
 ■ M t iM ^ » c^ ^ ^ g ^ ^ ^EEour*éfcit qu«-r<.c,  6c  „ aT i tW i e s  * me  fix  1 
 ■ dans-l’intérieur ;  il n’en  reftoit-déjà  plus vers le milieu dufiècle dernier,  q aune  muraille  telle  qu’on  la  voit  
 aujourd'hui.  Dans  le  principe  le  vrai  nom  de  cette Tour étoit  S.  Séverin,  que  les  Habitans  prononcent  
 San  Stverin, &  que par  ibrëviati >n on a  par la  fuite  prononcé San-Verin. Si l’on obferve  que dans le langage  
 du  Pày  ,  Vérin  veut dire  Vlenin,  on fera très-porté  à  croire  qu’on  aura  pu  prononcer  enfùite  San-Venin  
 &   que  cette corruption  demots -aura  donné  lieu  à  la  méprife,  &   l’aura  foutenue contre  l'évidence :  car;  
 i l   eft  de  fait  quon  a  trouvé  de tout  tems  des  animaux  venimeux  auprès  'de  cet  édifice. 
 La  Fontaine  ardente  ou  Fontaine brûlante. Cette prétendue Fontaine eft un  petit terrein aride,  d’environ:  
 Ex pieds  de long fur trois ou quatre de lar  c ,   fur une pente  affez  roide,  où l’on  voit  une  flammt  légère,'  
 gui femble errer  fui  la  furfàce d’un rocher d’une elpèce d’ardoife. On n’y voit point de matière qui puiffe fervir 
 a  alïmenfiala ftfiftoiê ; ^'àfiSïtfie fente éaiis lêroclhét qui puîfelmre fq'ipqônnèt qu'efiè aUroît coiïitfiunieatîon  
 hveçs^^Bjie . catèrne intérieure  quifèA&^^ ^ A é e .  On remjrque feulement que cette flamme a une odettt  
 fi»lpi^»Së,'^;qg.(^^^i^TOp|çÿitdecendre.^e  feu,  ditafin, eft plus ardent en  hiver,  &   s’éteint  même  
 fmiymt-'versla finidel’éeé^pour le raüuujgpenfuSte.  I l  faut  obfervet qu’il tombe des montagnes voiGnês  üd1'  
 f   m t t A  au ’ -travers  du tefrdn  trûlant, d’oh fera venu  à  ce  phénomène 
 le  nom  de  Fontaine  ardente* 
 a i.  Dft’c x   Es Wa m p e s   4Ç e.*iô n e   m êm é   ï ï ü , x i . t t .   . 
 ^  Wwéhcr$de M®üe, P  Ftcictcde -Rôch&maure,  f e r   le   -Ford ■du.  R h ôn e , 
 en  $g 
 û   .  V%e  Rhône  de  Valence  h.  'Whiô^Pétô  én.  Ÿivtlrcùp,  ' 
 C ês  Rochers  font .partie d’une  montagne  du  Vivarais  qui 'avoifine  le  Dauphiné.  Les détails pittorefqües  
 qu/cfis^xt^.^Ve^ouglpjtviengagés  à la placer  dans, cetÉ’te^v^lfeit'y pqur faire pendant avec le Paffagè  
 •du R hône, dont le Delfin  eft également  pris aux extrémités de cette Province.  Nous  aurons  attention  de  là  
 rappelle  , 1 >rfi ue  nous  donnerons la. Defcription du Vivar  is.  NoUs entrerons alors dans l’examen néceflaire  
 pour faire connoître  la  formation de  ces Rochers &   des  corps, étrangers  qui s’y  trouvent  naturellement  où  
 accidentellement  incruftés. 
 'i  N?  22.  D eux  E s t amp e s   sue.  une  même  f e u i l l e .  ", 
 P remiere  dm m f tè u  connu &  non  détint  L à  F ig . d f 
 une  autre  efptce  de F ojfile 'afjc-£  commun  ,   SC  qui paraît  appartenir à  la  Clàffe  des ErèhinitcSi  
 P^ëuxieme Pxanche.  JMtttàr'6porïtd 'dêcbfferî 
 On rencontre affez fréquemment aux environs de Grenoble, de ces pierres qùe l’on appelle Daks ou Lo\es j   
 ' ï ° nl ê ^ rtclus du Pays, &  dont on fe fert CônimWméntponr clore les Champs, les Jardins &  les Cimetières-.  
 ~ es  iriindu'.rs. d nii  elles  font  tirées,  font  d’une  nature- propre  à  fe  déliter affez facilement,  à la maniéré  
 ,,,e? Ardoiles. O n Q u e l q u e fois  affezririnces.  fir  trui  n’orir  anère» nWde_rtoi»_po„ces  
 d épailleur, 'fur  environ lept pieds  de longueur.  Files ont pour la;,plupart des fbffiles de diverfes configurations  '  
 qui leur  font  adhérens,  tels  que  ceux  que  l’on  refharque dans  ces  Planches.  Celui que l’on  a  delfiné  à  la  
 ^ ^ *M ^ i^ g i'^ iw ^ ^W e u x .,K 4)rdbableCTèa^ttès-rate, A ^ ;M |îerjafpea'omfefeSuté'dK'ÎK*î-!i'r!ifl^«ff»i  
 Etoile  de  mer fojjile ,  ainfi  que  l’a  penfé  M.! G-Uettard ,  qui  rima  fait  la.découverte lors  de fa  tournée dans  
 le Dauphiné  en  1775.  Ma‘s lorfqu’on l’examine  avec attention -,  on  voit  que  fa  forme  diffère  beaucoup des  •  
 Etoiles  de  mer  décrites  par les Conchyologiftes,  qui  n’ont fait  aucune  mention  d’un  coquillage  de  cette  
 configuration,  dont  les  rayons foiênt liés  en  patte  d’o ye,  ayant  des  élévations  dorfales  qui  rè'gn'ent  -dàflï 
 eÿ:ècês-,d’aEriGulationsq;aj:nfi1^ ^ 4 .tâ:cl^'aeï’eΣprimèt dàiih 
 le D«ffi»?Il%PppbaDl^qj^PMPMlMt  des fomllës d a^céa^bçh^mjujfe délitent,  onà tiré'ces 
 L o zes , on. découvrirent une quantité de cette  efpèce  de  foflile  qui mériterait -d’être  conflaté.  Ce  foflile  s’ÿ   
 _ Ô^ïV® of#  1|-Fig. ÇTj1 
 iÆetteautrèregpèée,'beàfiGoupjp™^Mffln^L~1jont 
 de même. Cependant on n’eft pas encore parvenu à lacaradlérifer d’une manière pofitive : plufieursNaturhhftei  
 -la prennent P ^ ^ ^ f e ^ M y ^ ^ » 4V t fe s .^ q iu jjn® f^ ^ p ^ â |^ ^ ê )|è^ ^ ï|^ p |9t;^^ÿîïfttapphtetnmeoi  
 W W S W S Ç   autres >  8e fp ttouyent prefljnè, toujùufi 
 Maîltépates,foÆlfeii();Btti-femt'é*&teia  iàrement  avee.deç:fîgurèi  
 étant Me -filÜ;  mêlés fie M^^MMay^j^fiafriles dôntnûüe venons dfe parler if de,'forte' 
 ,  quçg^iffit&êl^èeaijg phénomène de IeUr voir des racâftcatiocs aUflt’ entièr^Bu» celiet 'mi’nflre le M/idràimri*  
 Ma lejmrifâit le fujet d e i  6 eo ^ & Ë fk® & j& .d an s  lequel  on  h’appercoic  âliéM de*  
 folfiles de l’autre  efpèce* 
 N s   2 3 .  P l U S I E R S   P  fi À N C H E S   S U R   U N E   M Ê M E   F E U I L É  E* 
 i°.  WËffik  gultéit du, @hmeüère. 
 C e t  ombeaü  eftplacé  horifontalement au milieu  du  Cimetière des Côtes,  aU pied d’Uri gros  tilleul où il  
 lertg c lq fe ic .  mijr.éje n r e  le  Figure  ^ M 'ièreuxidfeyla  pip.rtu*.dnnr. U 
 longueur qui ne paraît  que dé  cinq pieds  fix  rïgn^jfëft.téellernerit  ,&c  demi, parce 
 qu’il y   a intérieurement une concavité  deftinée à recevoir le haut  de la tête-,  La  figure 3  repréfente la  partie  
 fiipérieurede  ce Tombeau,  qui paraît  être la bafe de  quelque  figure  fymbolique ou  du  bulle  du  mort  qui  
 s’en fera déc iché. On ignore coma ent  t e Toml  a 1 fe  trouve dans  ce Cimetière, 8c  où i!avoir pu être placé  
 anciennement.  On ne peut ajouter foi  à  la  tradition  du  Pays,  qui  rapporte  que  cette  pierre  fut  taillée  
 autrefois  pour fervir de niche  à  une  Statue de  la  Vierge, Patronne de cette  Paroiffe.  D’ailleurs  les  lettres  
 romaines D. M.  abréviation  de  JDiis Manïb  s , annonce clairement que c’eft  une  fépulture  Païenne,  On  ne  
 trouve fur ce tombeau aucune autre  Infcription,