A SOIERIÊ S O I E R I E . ï
P R E M I E R E
P L A N C H E ï ere. Signes A,
LA vignette repréfènte l’aéfcion de tiret la foie des
cocons , & deux filles occupées -, l’une à la marii-
.velle du tour, 8c l’autre à la chaudière.
Cette opération fe tait ordinairement dans le courant
du mois de Juin ou Juillet, tems où il fait allez chaud
pour qu’il ne toit pas befoin d’un lieu clos pour at-
rclier.
f i g. r .o uA . Ouvrière qui tire la fo ie , & fournit de
nouveaux brins de cocons à mefure que par le
devidage il y en a d’épuifées , auprès d’elle en a eft
un vafè rempli d’eau froide, dans lequel elle plonge
les doigts pour les rafraîchir. A , le tabouret fur
lequel elle eft affile.
a. La tourneufè. C C , deux des quatre piés du tour
qui portent les jumelles. E E , les montans ; les deux
plus longsmontans portent les tourillons de l’axe de
l’afple ou dévidoir G H F , & les deux plus courts
foutiennent le va-&-vient, fur lequel font plantés
en a les deux guides de fil de fer qui conduilènt
la foie fur l’alple', toutes les pièces de ce tour
font affemblées les unes aux autres par des traverfes
8c des clés.
Bas de la Blanche»
a. Plan géométral du tour de Piémont, de la baffine
qui eft au devant pofee fur tin fourneau. G , la manivelle.
H j l’axe de l’afple. F F , les lames fur le f
quelles fe forment les écheveaux.I,pignon ou étoile.
K , roue dentée. L ,tige ou axe, commun aux deux
roues dentées KM. M , fécondé roue dentée qui
engraine avec l’étoile N. Cette étoile porte une
cheville excentrique O qui entre dans un trou du
va-&-vient O P : le va-&-vient pafTe du côté de
P dans une mortaifè pratiquée vers le haut d’un
des montans E , enforte que les guides ( a dans la
vignette) qui font indiqués par des points ronds
au milieu de la tringle O P changent de place a
chaque révolution de là roue N d’une quantité
égale au diamètre du cercle,'que la cheville O
décrit : au-defleus du va-&-vient, on voit la chaudière
pleine d’eau chaude dans laquelle font les
cocons.
P L A N C H E I I , fignie B.
'Fig. t . bis. Profil du tour de Piémont, vu du côté de la
tourneufe ou du côté de la manivelle. Z Z Z Z ,
profil d’un des écheveaux qui entourent Tafple.
I , étoile fur l’axe de l’afple. K , roue qui eft conduite
par l’étoile. L , tige de communication à la roue M
qui conduit l’étoile N de l’excentrique. Plus bas, on
voit le profil de la chaudière & celui du fourneau
fur lequel elle eft montée.
3. Elévation du côté de Tafple ou dévidoir. E E , les
montans qui foiitiennent les tourillons de l’axe.
G , la manivelle. I , roue ou étoile qui communique
le mouvement au va-&-vient. F F , F F , les
lames de Tafple. Z Z , Z Z , les deux écheveaux.
4. Elévation du même tour par le devant ou du côté
du v a -& - vient. T , le fourneau. S , la chaudière.
R K , tringle de fer percée de plufieürs trous nom-
mecjîiiere. Y Y , encroix des fils. Q , les deux guides
fixes fut le va-&-vient OP. N , la roue ou
étoile qui porte la cheville excentrique O.
5 .Roue de trente-cinq dents avec l’excentrique qui
conduit le va-&-vient.
.6. Cotee ƒ , manne ou corbeille remplie de cocons.
S E C T I O N .
P L A N C H E I I I , fignie C.
Fig. 1. Repréfèntàtion perfpeétive du tour de M. de
Vaucanfon pour tirer la foie > vue du côté auquel
doit être placée la chaudière. Ce tour eft comme
de précédent, compofé de quatre piés qui portent
les jumelles , les piés & les jumelles font entrete-,
nus énfèmble par plufieurs traverfes aflujetties
àvec dès clés. G , manivelle de l’àfple. AH, axè
de l’afple. ƒ , ƒ , F F, les lames lui lefquelles fe forment
les écheveaux. I , étoile ou roue dentée fixée
fur l’axe ou arbre du dévidoir. Cette roue engraine
dans la roue K , derrière laquelle du côté de M eft
un pignon ou lanterne qui conduit la roue N. Cette
derniere roue aune cheville excentrique, qui, par
le moyen d’une tringle, communique fon mouvement
à l’extrémité d du bras d D du va-&-vient
C. D E , axe vertical du va-&-vient. D G , bras
qui porte le va-&-vient C fur les extrémités du-;
quel font plantées les deux guides de fil de fer.
Sur le devant on voit la lunette B B placée ail'
milieu d’un chaffis quàrré dans lequel elle peut
tourner circulairement entre trois roulettes ccci
Ce mouvement lui eft communiqué par la poulie
b qu’une manivelle a fait tourner , & cela ai*
moyen d’une corde fans fin qui embraffe la poulie
8c la lunetre. A A , les deux filières.
2. Plan géométral du même tour. G , îâ manivelle^
h H , axe de l’afple. ƒƒ, les lames. O L , tringle qui
tranfmet le mouvement au va-&-vient. d D , bras
inférieur. D C , bras fupérieur qui porte le va-&-
vienc aux extrémités duquel font fixés les deux
guides. B B , montans du chaffis ou porte-lunette.
A A , les filières, A, poulie. a 9 manivelle.
P L A N C H E I V , Jigne'e D.
Fig. 3. Coupe longitudinale oit profil du tour de M. dd
Vaucanfon. G , manivelle. H , axe du dévidoir:
On voit les quatre roiies qui font mouvoir le va-
&-vient, la plus elevée eft la roue I de la fig. 1. de
la Planche précédente. Cette roue engraine avec
celle ^de deflous qui eft la plus grande, elle
eft défignée par la lettre K dans lafig. 1. Celle qui
lui eft concentrique & qu’il faut fuppofer derrière
conduit la roue inférieure V c’eft fur cette derniere
qii’eft fixée la cheville excentrique qui, au moyen
d’une tringle, communique le mouvement au va-
&-vient. F,f i F , / , les lames de l’afple fur JefqueJJes
fe forment les écheveaux. D E , arbre vertical dt*
va-&-vient. D C > bras qui porte le Va-&-vient. On
voit par cette figure comment les brins de foie
font partes dans le guide après être fortis des filières
A , & avoir traverfe la lunette B. T , fourneau;
fous la chaudière.
4. Elévation du même tour du côté de l’afple ou de-;
vidoir. G , manivelle. AH , axe de l’afple.I,K^'
roues. M , autre roue qui conduit la roue de l’ex-\
centrique. D E , poupée qui fixe le pivot fupérieur
de l’arbre vertical du va-&-vienr.
j. Elévation du devant du même tour. 1 , 2 , 3 , les
trois roulettes entre lefquelles tourne la lunette
B 'B, garnie en B , B , d’un fil de fer, dont une des
extrémités eft tournée en anneau comme celle
des guides. A A , la filiere.
Maniéré dont les fils font croifes pour former deux
écheveaux fur l’afple. A A, les trous des filières par
lefquelles partent les deux brins de foie. B B , les
deux anneaux en-dedans de la lunette ; entre ces
quatre lettres on voit la première croifure. C C ,
les guides du va-&-vient ; entre ces quatre dernieres
lettres on voit la féconde croifure faite en fens
contraire de U première. Z , Z ,le s deux écheveaux
foppofés fur i’afole,
P L A N C H £
K
P L A N C H E V , fignie E.
Devidage de la foie fiir te tour dEJpagne & doublage
avec tefcaladou.
La vignette repréfente l’intérieur d’une chambre
dans laquelle font deux ouvrières occupées a ces operations.
’■ ; i r if
Fig. 1. Ouvrière qui dévidé un écheveau de foie , 1 e-
cheveau eft. étendu au moyen de deux pièces de
bois verticales fixées dans% des billots de bois ,
on nomme ces pièces de bois qui doivent etre arrondies
& polies extérieurement, des pelles; celt
forces deux pièces que l’on étale l’écheveau. 1 res
d’une des pèles &■ fur le même billot eft un montant,
au haut duquel eft afïèmblee a^ charnieie
une réglé de bois i cette réglé chargée par une
de fe s extrémités d’un poids fuffifant pour la tenir
élevée , eft terminée par l’autre extrémité par un
crochet de verre fur lequel parte le fil de foie qui
de là redefeend au rochet du rouet fur lequel il s enroule
, 8c fur lequel la main gauche de l’ ouvrieire
le conduit contre un va-&-vient, tandis que de
la main droite elle imprime au rouet le mouvement
de rotation.
La réglé à laquelle le crochet de verre eft attache
eft garnie d’une ficelle, par laquelle Touvriere
l ’abaiflè pour pouvoir placer le bout de la foie
fur le crochet. On a donné à cette piece le nom
de cicogne.
1 , Ouvrière qui double plufieurs brins de foie enfèm-
ble en fe fervant de l’efcaladou qu’elle tient fur fès
genoux ; elle a devant elle le tracanoir ou une banque,
par lequel les rochets qui contiennent la foie
.fimple font portés, ou font enfilés par des broches
qui traverfent les montans de cet infiniment ; de
la main droite l’ouvriere imprime le mouvement
de rotation à Tefcaladou, ôc de la gauche elle guide
les fils fur le rochet dont il eft garni. Elles ont
l ’une 8c l’autre auprès d’elles un panier ou corbeille
qui contient les rochets & les marchandifes
qu’elles doivent employer.
On fè fert àuffi de Tefcaladou pour devider la
foie de deftus le tour d’Efpagne ; dans ce cas Touvriere,
/ig. 1. au-iieu d’avoir le tour d’Efpagne à
là gauche comme la figure la repréfente , elle eft
tournée en face de Técheveau 8c a Tefcaladou fur
fos genoux; de même auffi le doublage de la fig. 2.
fe fait avec le rouet de la fig . 1. dans ce cas la longueur
du rouet eft dirigée au tracanoir qui fe
trouve placé à la gauche de Touvriere ,f ig . 2.
Bas de la Flanche.
i . Elévation perfpedtive de 1 efcaladou garni d’un ro
chet.
3. Un des deux montans ou poupées de Tefcaladoi
deffine fur une échelle double ; le trou qui reçoii
la pointe eft garni de cuivre, & au-deflous on voi: 1 écrou qui fèrt à fixer ce montant fur la Planche.
’4. Second montant ou féconde poupée de Tefcaladou:
elle diffère de la précédente en ce que le trou qu
reçoit la pointe de l’arbre tournant eft ouvert i
fa partie fuperieure, pour laiflèr pafTer cette pointe
lorfqu’on met l’arbre en place ; au-deflous eft for
ccrou.
f. Elévation géométrale de l’arbre A B de Tefcaladou.
la partie A C eft arrondie ; c’eft celle fur laquelle 1 ouvrière applique la main droite. C , eft le volant
fixé fur l’arbre par une clavette. C B , partie
quarrée de l’arbre fur laquelle on enfile les rochet:
pour les garnir de foie.
6. Le volant de Tefcaladou vu en plan.
7. Rocher repréfenté géométralement. Toutes ces
pièces font de fe r, excepté la Planche fig. 1. & le
rochet fig, 7. qui font de bois»
P L A N C H E V I , fignie F:
,Devidage de la Joie.
Fig. 1. Tour d’Efpagne 8C fa cicogne. A & B , bides de
bois fur lefquels les pellesAa , B A, font aflèmblées ;
on approche ou on éloigne ces deux blocs l’un de
Taùtre autant qu’il convient, pour que Técheveau
foitfuffifammenttendu; fil’écheveàucontient trop
de foie, on le fend en plufieurs écheveaux minces
que 1 on dévidé les uns après les autres. B C ,
pié de la cicogne. D E , la cicogne. D , poids qui
la fait relever. E , crochet de verre fur lequel là
foie parte. F G , corde par le moyen de laquelle
Touvriere abairte la cicogne pour accrocher le fil
de foie. H , extrémité du fil de foie qui va fe rendre
au rochet du rouet ou à celui de Tefcaladou, félon
que Ton fè fert de l’une ou de l’autre de ces machines
pour le devidage.
2. Elévation de Tune des pelles du tour d’Efpagne,'
vue en face 8c du côté qui eft arrondi. Comme il
faut que ces pièces foient bien polies, il convient
d’y employer du bois dur*
3. Autre tour d’Efpagne pour devider les foies de
grand guindrage ; on nomme ainfi des foies du
levant dont les écheveaux ont environ douze aunes
de tour ; il eft de même compofé de deux blocs dé
bois : fur le bloc A font plantées perpendiculaire-;
fnent quàtre pelles fèmblables à celles de la fig. 2:
fur le bloc B , il y en a trois fèmblables, & le pié
C de là cicogne ; on place Técheveau ou portion
d’ccheveau que Ton veut devider fur le tour de là
maniéré que la figure repréfènte j le fil que Ton de-
vide étant fulpendu par le crochet de verre de la
cicogne parcourt fucceffivement tous les retours
de Técheveau qui eft plat, & qu’on a eu foin de
retourner en partant d’une pelle intérieure à une
autre pelle intérieure pour que le fil qui vient par
le devidage fuive toujours le dehors de Técheveau.
4. Campanes & arbalétres pour le devidage des mêmes
écheveaux. A & B, blocs fur lefquels font établis
les campanes. C , D , les campanes. E«, Ff y
les arbalétres qui fèrvent à guider Técheveau fur les
campanes, & à l’empêcher de fortir haut ou bas \
la devideufè eft placée au milieu de la longueur de
Técheveau.
P L A N C H E \U ,f ig n J e G .
Doublage des Joies. Cori/lruclion du rouet.
Fig. 1. Le haut de la Planche repréfènte l’appareil dit
doublage- dont il a été parlé' dans l’explication
de la Planche V. A , le tracanoir. B , le rouer,
au lieu du doublage comme la figure le repréfènte;
on peut placer _ les rochets ou les volans
chargés de la foie que Ton veut doubler, comme
on le voit en c d , appuyés par leurs bafès ; le fil de
foie levé de chacun d’eux eft conduit par-deflus la
tringle de verre e f , 8c de-là fur le rochet qui eft
au-defliis de la boîte du rouet où la main gauche
de Touvriere le guide comme un va-&-vient.
Bas de la Flanche. Développement du rouet.
Fig. 2. Plan du rouet, a , la manivelle du rouet, b c , axe
de la roue implanté dans le montant qui eft unique.
ef> axe du rochet'; l’extrémité «paflè à-travers
un trou, & l’extrémité ƒ terminée en pointe, porte
contre la face intérieure de la jumelle f i On voit
par cette figure que Taxe bc de la roue n’eft pas
parallèle à celui du rochet ; enforte que la corde
g h d fait avec Taxe e f un angle aigu h d j. C’eft
cette difpofition qui arture la pointe du fofèau
dans un des trous de là Planche./.
3. Elévation géométrale du rouet, a , la manivelle. On
voit àuffi par cette figure que la roue eft oblique
à la longueur du rouet.
4. Elévation antérieure de la tête du rouet, a , la manivelle.
e ƒ, Taxe du rochet. On voit comment la
corde paflè obliquement fur la petite poulie de
buis de Taxe ef.
B