
droite longs de ce côté, d’une grandeur arbitraire, j
g & dy les bouts du fil qu’il faut lier enfemble.
Fig. 2. Secondtems.il faut faire une boucle en ramenant
les deux fils parallèlement entre eux par - deffus
eux-mêmes.
3. Troifieme tems de la formation de ce noeud. Il faut
faire palier les deux queues g 8c d par-dedans la
boucle formée au fécond tems, &çeIapar-deffous
les deux G & D que l’on veut lier enfemble, puis
ferrer le noeud, qui alors eft achevé.
4. Premier tems de la formation du noeud à longues
queues. Le fil de la main gauche G # doit être
placé parallèlement au fil d D de la main droite ;
on les a diftingués l’un de l’autre par la maniéré
dont ils font gravés. ,
f . Second tems de la formation de ce noeud. Il faut
faire un anneau en-delïous avec le fil droit d , &
un autre anneau en-delTus avec le fil gauche g.
G. Troifieme tems de la formation de ce noeud. Il
faut paflèr un des deux fils en entier dans les deux
” anneaux, & y palier auffi le bout de l’autre fil ;
ainfi le fil droit D en entier & le petit bout g du
fil gauche ont été tous deux pafles en - deffous
dans les anneaux de la fig. f.
7. Le noeud entièrement achevé, dont les différentes
circonvolutions ont été ferrées les unes contre les
autres.
P L A N C H E C X X I I , fignèe g g g g .
Cette Planche contient la formation du noeud par 'lequel
les .cordes du fample ou celles du rame font attachées
à leur bâton, le noeud de la charrue 8c celui à crémaillère.
Fig, 1. Corde de rame ou de fample ployée en deux; la
longueur totale eft d’environ vingt piés, ce qui
donne dix piés pour la longueur des branches
B A , B C.
2. Second tems de la formation de ce noeud. Il faut
relever l’anfe pour former une boucle dont la
partie fupérieure s’applique aux deux branches
réunies.
3. Troifieme tems. Il faut joindre enfemble les deux
côtés de la boucle.
4. Quatrième tems. Il faut relever cette boucle &
l’appliquer aux deux branches ou Corduns.
ç. Cinquième tems. Il faut tirer les cordons par l’ou-
. verture de la boucle, pour en former une autre.
C ’eft dans cette nouvelle boucle que doit paffer
le bâton du rame, ou celui du fample. On ferre en-
fuite cette boucle fur le bâton, 8c le vnoeud eft
achevé.
Le noeud fuivant, nommé le noeud de la charrue,
fert, au-lieu de celui dont nous venons de décrire
la formation, pour attacher une corde foit au
rame, foit au fample, & remplacer par ce moyen
celles qu’un long fervice ou d’autres caufes ont
fait rompre.
G. Premier tems de la formation de ce noeud. Tenez
le bout G de la main gauche, formez une boucle
en-deffous du bout de la corde.
7. Second tems. Formez une fécondé boucle encore
en-deffous de là corde, ce qui fe fait en la tournant
ou tordant fur elle-même après avoir formé
une anfe.
.8. Le noeud achevé, dans les deux boucles duquel
paffe «un bâton A B , qu’on peut également fuppo-
fer être celui du fample ou celui du rame décrits
ci-devant.
9. Noeud à crémaillère. Ce noeud eft d’une grande
commodité pour pouvoir élever ou abaiffer à
volonté, & de la quantité qu’on veut, ce qui y
eft fufpendu; auffi il eft employé fréquemment
dans la fabrique. A, partie de la corde qui eft attachée
à un point fixe. B , noeud pour former une
boucle D ; ce noeud eft de Tefpece de celui repré-
fenté par la fig. 3. de la Planche précédente; l’autre
partie, de la corde après avoir defeendu en G
pour former une boude, remonte paffer dans la
boucle D ; de-là elle defeend en E , où elle forme
une troifieme boucle, remonte enfui te 8c paffe
dans l’anfe ou boucle C , redefeend enfuite en F
où le bout eft arrêté par un noeud coulant de l’efi
pece de celui repréfenté au bas de la Planche
CXIX. Il réfulte de cette difpofition de la corde
que l’extrémité inferieure E peut s’approcher ou
s’éloigner du noeud B , félon qu’on fait couler la
partie du milieu CD d’un fèns ou de l’autre dans
les boucles où elle eft paffée.
P L A N C H E C X X I I I , fignèe hkhh.
Fabrication des liffes & le liffoir en perjpeclive.
La vignette repréfènte l’intérieur d’une chambre &
deux ouvrières occupées à fabriquer une liffe à noeud.
Fig. 1. Ouvrière, qui après avoir formé le noeud près la
barrq^de bois du milieu, arrête le fil près de la
barre qui eft de fon côté à la ficelle ou crcte de
la liffe, par l’opération que l’on nomme natter,
que l’on trouvera repréfentée dans les Planches
fuivantes ; la corde fur laquelle elle -natte le fil
de lifte chargé fur le rochet ou bobine qu’elle
tient de la main droite eft attachée d’un bout à une
des chevilles des barres du liflpir, & de l’autre
paffe fur un des chevalets, d’où elle eft tirée en-
bas par le poids dont elle eft chargée, comme on
le voit dans la vignette.
2. Seconde ouvrière qui préfènte les mailles du bas
des liftes à la première ; elle tient de la main gauche
plufieurs mailles ; elle choifit de la main droite
celle qu’il faut préfenter ouverte, obfervant de les
prendre de fuite comme elles ont été fabriquées.
Pour former le bas des liftes, il ne faut qu’une
feule ouvrière.
Bas de la Flanche.
y. Lifferon d’en-haut des liftes.
4. Lifferon d’en-bas des liftes ; on voit vers les extrémités
de l’un & de 1 autre les entailles qui fervent
à arrêter la ficelle ou crête des mailles fupérieures
& inférieures, pour qu’elles foient étendues &
larges comme elles doivent l’être.
f . Le liffoir vu en perfpe&ive difpofé comme il convient
qu’il foit pour fabriquer le bas des liftes.
L’ourdiffoir eft compofé d’une banque E F e%
de quatre piés 8c demi de long fur un pié de
large & deux pouces d’épaiflèur, entourée des
quatre côtés d’un rebord d’un pouce de haut;
cette banque eft foutenue, à quinze pouces de
hauteur, par quatre piés A ,G , a , c , affemblés
l’un â l’autre par des traverfès, qui le font elles*
mêmes par une autre traverfè D d.
Sur la banque s’élèvent quatre piliers G , H,
g , h , qui foutiennent, à dix ou onze pouces d’élévation,
les deux couliffès IK , i k ; c’eft dans les
rainures de ces deux pièces que coulent les réglés
B b, M/rc, H A, que l’on peut approcher 8c éloigner
l’une de l’autre à volonté, 8c fixer où on
veut, parallèlement entre elles, par les chevilles
de fer qui^ traverfent les rainures des couliffès &
l’extrémité des réglés.
P L A N C H E C X X I V , figne'e HHi.
■ Developpemens du liffoir.
Fig. 6. Le liffoir vu en plan. E F e f t la banque de quatre
piés 8c demi de long fur un pié de large. I K,
ik , les deux couliftès, de deux piés de long &
trois pouces de large chacune, percée d’une vingtaine
de trous à diftances égales, pour pouvoir
fixer les trois réglés où on veut. B A, réglé qdt
doit être enfilée dans les mailles du bas des liftes.
H A, règle qui doit être renfermée dans les mailles
du haut des liftes à mefure qu’on les forme. Mat,
troifieme réglé qui fert â différens ufages, comme
on le verra dans la fuite.
Fig. 7.'
Fis 7. Coupe du liffoir par le milieu de fa longueur. E F ,
S I ja banque d’un pié de large & deux pouces d’épaif-
feur. A C , les piés. D , coupe de la longue tra-
veifê- G 8c H, deux des quatre porte-couliffès ou
piliers d’en-haut arrêtés fur la banque par des clés
qui traverfent leurs queues. I K , la couliffè. B , M ,
H , coupe des trois réglés.
e Elévation géométrale du devant du liffoir. A a , les
piés. D d , longue traverfe. E e , banque. G g , les
porte-couliffés. I i , les couliffès, dans les rainures
desquelles on voit une des trois réglés.
P L A N C H E C X X V , figne'e k k k k.
Formation du bas des liffes & maniéré de natter.
Fis. 1. Formation des mailles du bas des liffes. M M,
partie delà barre du milieu du lifloir. B B , partie
de la barre du bas des liffes ; l’une 8c l’autre deffi-
nées fur une largeur moitié moindre que celle
qu’elles ont efte&ivement.'C 1 , d z , e 3 , ƒ 4 , g j ,
/j 6, i 7 , fept mailles féparées les unes des autres
entre c, d , e tf y g, h, i , par autant de tours du
natter fur la ficelle C O , qui a moins d’une ligne de
diamètre, mais qu’on a repréfentée ici beaucoup
plus groffe, ainfi que le fil de lifte, pour mieux
diftinguer les circonvolutions du dernier autour
de la ficelle.
Premier tems de la formation de la maille. De la
main gauche il faut abaiffer une boude k , dans laquelle
tous les doigts de cette main feront paffés ;
delà main.droite, qui tient le rochet fur lequel
eft le fil de liffe, conduire ce rochet par deffus les
deux réglés B 8c M , le paffer deffous la réglé M ,
le donner à la main gauche , 8c le tirer avec cette
main. Son fil Imno, formera la nouvelle maille k 8,
qu’il faudra ferrer auprès des précédentes autant
que le natter qui les fépare pourra le permettre.
2. Maniéré de natter , c 1 , d i y e $ f f+y g ^ t h 6 , 1 7 , 8 , les mêmes mailles que dans la figure precedente.
Pour natter il faut former de la main gauche
une boucle K comme pour former la maille;
paffer enfuite le rochet en l par deffus la ficelle
C O , le ramener en m par dedans la maille, & ferrer
du côté de n o. On natte ordinairement deux
fois de fuite, comme on le verra dans les Planches
fuivantes.
P L A N C H E C X X V I , fignèe l l l l .
Maniéré de former les liffes à crochets.
Les mailles d’enbas étant formées comme il eft re-
préfenté dans la Planche précédente , on les placera le
long de la réglé B B ycna bcde fg h i t 8cc. ayant ènftiite
placé la réglé H H du haut des liffes à la diftance convenable,
8c l’ouvriere ,fig. 2. de la vignette, étant placée
du côté des lettres a b c de f g A i, 8c la liflèufe ,
fig. 1. au-devant de la réglé H H , elle procédera en
cette forte à la formation des mailles.
Fig. 1. Premier tems de la formation de la maille.'
A u 1 a y B x 2 b y C y 3 c , trois maillés complettes.
Pour former la maille luivante, après deux natter,
on formera de la main gauche une boucle D , dans
laquelle cette main fera paffée. De la main droite
la liffèufe portera le rochet chargé du fil à liffe
D E par deflits la barre M M du milieu, 8c le parfera
dans la maille 4 que la féconde ouvrière lut
préfente 8c tient ouverte ; après que le rochet aura
paffé dans la maille 8c deffous la réglé M M , il fera
reçu entre les doigts de la main gauche.
2. Second teins de la formation de la maille. La life
feitfe ayant reçu le rochet dans fa main gauche,'
elle le rendra à la main droite en retenant fon
fil pour former une boucle F. La main droite
qui a reçu le rochet du côté de G , le fera paffer par
deffus le fil D E dans la boucle F que retient la
main gauche, pour être repris en I par cette même
main, qui lâchera en même tems la boucle F.
P L A N C H E C X X V I I I , figne'e nn nn i
F.'g. 3. Troifieme tems de la formation de la maille.’
La main gauche qui tient le rochet le fera paffer
dans la maille D vers F. On ferrera enfuite, 8c le
noeud 1 s’approchera de la barre du milieu M M 8c
la boucle D de la corde, à natter.
4. La maille précédente D.£ 4 A entièrement achevée,
8c le commencement du premier des deux natter
qui fiiit.
P L A N C H E C X X I X , fignèe 0000.
Liffes à grand - c m . ,
Fig. 1. Le bas de ces liffes fe travaille fur trois réglés.'
B B, réglé du bas de liftes. M M , réglé du milieu;
m m, féconde réglé du milieu.
Ce s fortes de liftés ont alternativement une
maille longue 8c une courte. A a , maille longue.
B b , maille courte. C c , maille longue. D d , maille
courte ; les unes féparées des autres par deux natr
ter fur la ficelle O O.
2. Echantillon de liffe à grand coliftè entièrement
aclrcvé. Sa liuiucui. devrai Ctreâe feize poùcés
mais la hauteur de la Planche ne l’a pas permis i
O O , O O , les deux ficelles du haut & du bas de la
liffe. A a , maille longue du bas paffée en a dans
la maille 1 a du haut. B A, maille courte du bas
paffée en b dans la maille longue 2 b du haut. C e ,
maille longue du bas paffée en c dans la maille
courte 3 c du haut. D d y maille courte du bas paffée
dans la maille longue 4 d du hauc : ainfi de fuite
alternativement.
P L A N C H E C X X X , fignèe pppp.
Cette Flanche & celles qui fiuivent reprefientent les différentes
'machines qui fervent à luflrer, calandrer, ou
moirer certaines étoffes.
Fig. 3. Premier tems de la formation de la maille. A i e ,
B 2A, C3C, trois mailles complettes fuivies de
deux natter. Pour former la quatrième maille, la
liffèufe fera de la main gauche une boucle D , dans
laquelle tous les doigts feront paffés ; tenant de la
main droite le rochet F , elle le conduira par deffus
la réglé HH dans la maille </4,qui lui eft pré-
fentée 8c tenue ouverte en E par la fécondé ouvrière.
4* Second tems de la formation de la maille. La life
feufe paffera le rochet qu’elle tient de la main
droite dans la main gauche, qui le tirera par dedans
la maille D, on ferrera auprès des deux natter
precédens, on nattera deux coups pour recommencer
enfuite la maille fuivante;
P L A N C H E C X X V I I y fignèe mmmm.
Cette Planche 8c la fuivante appartiennent toutes
deux à la fabrication des liffes à noeuds.
La Planche repréfente l’intérieur de l’attelier où eft
la calandre, compofée principalement d’une forte table
de marbre affife folidement, d’une table de cuivre qui
double inférieurement un fort madrier de bois qui eft
chargé d’une maffè confidérable, &de la roue qui 1ère
à mettre cette malle en mouvement.
A B C D , un des bouts de l’établi ou maffif de pierre
dans lequel 8c fur lequel la table de marbre eft fcellce.
E F , un bout de la table de marbre qui a dix à douze
piés de longueur, fur une largeur de trois à quatre
piés. H I A, forte table de bois fur laquelle eft établi le
maffif de maçonnerie H IK L k du poids d’environ
quatre - vingts milliers. Le deffous du madrier eft
doublé par une table de cuivre, entre laquelle 8c la
table de marbre, on place les rouleaux 8 ,<t, fur lefquels
les étoffes qu’on veut calandrer ou moirer font roulées.
Cette maffè énorme eft mife en mouvement par plufieurs
hommes qui, en marchant dans la roue V X Y ,
font tourner l’arbre PQRS de cette roue, fur lequej