Dans le remifle de quatre lifles pour le taffetas, les
fils de la fécondé chaîne font de meme pailcs dans la
maille.
Remiflé de deux lifles pour lever le poil, de dix
portées chacune.
Remiflé de deux lifles pour rabattre le poil, de dix
portées chacune.
Dans le premier des deux remifles de deux lifles pour
le poil, les fils font pafles fur la maille comme le fil
A G fur la maille B , fig.j . Planche LXVIII.
Dans le fécond remifle pour le po il, les fils font
pafles fous la maille comme le fil A C fous la maille
B ,fig. i . même Planche.
Peigne d’acier de vingt portées ou huit cens dents.
De la première chaîne , huit fils.
De la fécondé, quatre fils.
Du poil, deux fils.
Quatorze fils dans chaque dent.
P L A N C H E C V I I I , fignèe q qq.
Velours fiifè , coupé, fond fatin 1000 roquetins„
Cette étoffe porte en largeur onze vingt-quatrièmes
d’aune entre les deux lifîeres.
La chaîne contient foixante-quinze portées Amples
d’organfin à trois bouts pefant l’aune deux onces.
Le poil eft à trois ou quatre bouts d’organfin fur
chaque roquetin pour faire Je velours.
U en faut trois aunes & demie pour en faire une.
Les trois aunes 8c demie pour les mille roquetins doivent
pefer quatre onces fix deniers.
Trame.'fermette & égale, deux onces dix-huit deniers
; en tout l’aune doit pefèr neuf onces.
La chaîne efl: lardée à travers le corps, 8c n’eft point
paflee dans les maillons, il n’y a que les roquetins.
Remifle de cinq lifles de quinze portées chacune
pour le fatin.
Dans le remifle de cinq lifles pour le fatin, les fils de
la chaîne ou toile font pafles dans la maille comme le
fil A C dans la maille B WÊgi z. Planche LXIX.
Remifle de deux lifles de fix portées un quart chacune
pour lever les roquetins.
Remifle de deux lifles de fix portées un quart chacune
pour-rabattre les manetiiis.
Dans le remifle de deux lifles pour le poil des roque-
tins» les .fils font pafles fur la maille comme le fil AC
fur la maille B., fig. 3. Planche LXVIII.
Dans le remifle de deux lifles pour le rabat, les mêmes
fils de roquetins font pafles deflous la maille comme
le fil AC fous la maille B, fig. 1 . de la même Planche.
Peigne d’acier de douze portées & demie ou cinq
cens dents.
Douze fils de piece ou chaîne & deux fils de poil
des roquetins, font par dent quatorze fils.
P L A N C H E C I X , fignèe r r r .
Velours frifé , coupe, fond fatin, 1600 roquetins.
Cette étoffe porte auffi en largeur onze-vingt-qua-
triemes d’aune entre les deux lifîeres.
La chaîne efl: de quatre-vingts portées fimples d’organfin
à trois bouts , pefant l’aune deux onces. Il y a
, trois bouts organfîn fur chaque roquetin -, il faut quatre
aunes de poil pour faire une aune de velours : les quatre
aunes doivent pefèr quatre onces douze deniers.
Trame de Pays, féconde forte égale, une once dix-
huit deniers; en tout l’aune pefe huit onces fix deniers.
Remifle de cinq lifles de feize portées chacune pour
le fatin qui n eft point pafle dans le corps.
Dans le remifle dé cinq lifles pour le fatin, les fils de
la chaîne y font pafles-comme le fil A C l’cft dans la
maille B ,fig . z. Planche LXIX.
Remifle de deux lifles de dix portées chacune pour
lever les fils des roquetins.
Remifle de deux lifles de dix portées chacune pour
rabattre les roquetins.
Dans le premier remifle de deux lifles pour les roquetins
, leurs fils font pafles fur la maille comme le fil
A C fur la maille B ,fig . 3. Planche LXVIII.
Dans le fécond remifle pour rabattre les fils des roquetins
, les fils font pafles fous la maille comme le fil
A C fous la maille B , fig. z. de la même Planche.
Peigne d’acier de vingt portées ou huit cens dents ;
huit fils de piece & deux fils de poil dans chaque dent
font dix fils.
P L A N C H E C X , fignèe s s s:
Velours frifé, coupé, fond or. .
Cette étoffé, la plus riche de toutes, porte en largeur
onze vingt-quatriemes d’aune.
La chaîne principale efl: de cinquante portées fimples
grofléfoie, ou cinquante portées doubles foie moyenne,
pefant l’aune une once dix-huit deniers.
La féconde chaîne nommée poil, contient dix portées
fimples auffi de groffe foie; elle fért pour le liage :
l’aune pefe neuf deniers.
1000 roquetins d’organfîn, quatre aunes pour une',
les quatre aunes pefént quatre onces.
Trame pour le corps de l’étoffe, deuxieme forte,'
pefant l’aune environ deux onces.
Trame pour l’accompagnage de la dorure première
forte, une once.
Dorure, or JifTe, 7 S , pour l’aune, quatre onces
douze deniers ; en tout l’aune pefe treize onces quinze
deniers.
Remifle de quatre lifles pour la chaîne principale de
douze portées & demie chacune.
Dans ce remiflé les fils de la chaîne font pafles fur
la maille, comme le fil A C fur la maille B, fig. 3. Plan-,
che LXVIII.
Remifle de quatre lifles pour le rabat de la chaîne de
douze portées & demie chacune.
Dans ce remiflé les mêmes fils de la chaîne font
paflés fous la maille, comme le fil A C fous la maille B,
fig. i. de la même Planche.
Remiflé de quatre liflés à grand coliflé pour le poil
d’accompagnage de douze portées 8c demie chacune.
Dans ce remiflé, les fils de la fécondé enfouple y font
pafles defliis 8c deflous la maille.
Remiflé de deux liflés baflés pour les fils des roque-,
tins, de douze portées & demie chacune.
Dans ce remifle les fils qui viennent des roquetins
font pafl’cs fur la maille, comme le fil A C fur la maille
B ,fig . 3. Planche LXVIII.
Remiflé de vieux liflés hautes pour le rabat des fils
des roquetins, de douze portées & demie chacune.
Dans ce remiflé les fils font pafles fous la maille
comme le fil A C fous la maille B , fig. z. de la même
Planche.
Peigne d’acier de douze portées & demie ou cinq
cens dents ; dans chaque dent huit fils de chaîne, deux
fils de p oil, deux de roquetins ; en tout douze fils.
Les roquetins doivent être montés à trois ou à quatre
bouts d’organfin, pourvu qu’ils n’cxcedent pas le
poids de quatre onces ; les quatre aunes en mille roquetins
: ces quatre aunes ne font qu’une aune d’étoflé,
P L A N C H E C X I , fignèe ttt.,
Cette Planche contient deux fortes d’efcalettes, les
efpolins 8c la navette.
Fig. 1. Efcalette fervant à contenir les cordes du famplc
&c le xdefTein lorfqu’on en fait la leéture. A B , la
principale piece de l’efcalette, dans chacune des
entailles de laquelle on place autant de cordes du
fample qu’il y a de rangs de carreaux fur la largeur
de chaque divifîon du defléin : ainfi le deffein étant
fur du papier de huit en dix, par exemple, on
placera huit cordes du fample prifés de fuite dans-
chacune des entailles de l’efcalette. A C , réglé qui
s’applique fur le corpsde l’efcalette pour enfermer
les cordes dans les entailles. A D , autre réglé: qui
s’applique fur la première ; c’eft entre e e s^ e^
règles qu’on place le deffein. a , cheville pour fixer
les trois pièces enfemble.
Fig. 1. Efcalette double fervant auffi à lire les defléins.
Elle eft compofée de quatre pièces* A B , la piece
coudée extérieure qui renferme celle qui a des entailles
des deux côtés. Au-devant de cette piece
font deux réglés fixées par les chevilles ou vis a 8c
. b ,* c’eft entre ces deux dernières pièces que le del-
féin doit être placé.
3. Partie de la piece coudee de 1 efcalette vue en perfpe&
ive. A , coude de la p ie c e ^ l y en a un fém-
blable du côté de B , qui n’a pu être répréfénté à
caufé du peu de largeur de la Planche, a , trou
pour recevoir la cheville. 1 d» z , rainure hori-
fontale qui reçoit le tenon de la piece fuivante.
4. La piece entaillée de l’efcalette. 1 & %, tenon qui
entre dans là rainiire de la figure précédente. C , D ,
entailles d’un côté de l’efcalette. E , F , G , H , I ,
K , L , M , N , féparations des entailles dans lesquelles
les cordes du fample font placées lors de la
leéture du defléin.
f. O P , partie d’une des deux réglés qui s’appliquent
à la face des entailles.
6. Efpolin garni de fon canon chargé de foie. E G , le
corps de l’efpolin qui eft de buis. F , trou garni d’un
anneau de verre par lequel fort le fil dont le tuyau
eft chargé. H I , le canon fur lequel eft la foie qui
fert de trame pour le broché, ou le fil d’or ou
d’argent, fi-on broche avec ces matières.
7. Efpolin double. A E , le corps de l’efpolin. B & D ,
les trous ou yeux par lefquels les foies fortent. C ,
réparation des deux cafés, dans chacune desquelles
il y a un canon, a b , axe ou effieu des canons, garni
de deux brins de baleine ou de plume 1 & 1 , liées
avec un fil au point b. Ces barbes de plumes frottent
en dedans du canon, 8c empêchent qu’il ne
tourne trop libremént.
8. Navette vue en perfpedtive 8c garnie d’un tuyau
revetu de trame. A B , le corps de la navette qui eft
de buis, 8c eft d’environ un tiers plus long que la figure
ne le repréfente, la largeur du format n’ayant
pas permis de lui donner plus d’étendue. F trou
garni d’un oeil de verre, par lequel fort la trame
du tuyau. A a , B é , pointes de fer aux extrémités
de la navette : au-deflous en a b eft le profil de
la navette.
P L A N C H E C X I I , /ignée uuu.
Rouet à canettes vu dùcôté de la manivelle & accompagné
du gec fur lequel paffe la foie qui vient du volant.
Vig. 1. Le rouet à canettes -vu en perfpeétive. A B , C D,
les patins du pié aflèmblés par uneentretoifeEF,
& fôutenus par quatre boules a 8c c. F G , les
deux montans. En G eft la tête de la vis qui fert à
remonter la roue inférieure. H , roue fupérièure.
O , la manivelle par laquelle on la met en mouvement.
K , broche. K LM, le fil qui paflé fur le
gec 8c vient du volant M. N , vis qui fért à bander
la corde fans fin de la féconde roue, comme
la vis G fért a bander la corde de la première ;
au-devant eft la tablette fur laquelle fouvriere
pofe les canons 8c les tuyaux vuides & chargés.
O P , volant dégarni de foie. P Q R , fil de foie
qui vient du volant S T V,.
a. Partie du montant K delà figure première vu du
cote de la broche. a i } ]a broche, c, d , les deux
poupees faites de nerf de boeuf, c, bobine fur la
quelle pafle la corde de boyau de la fécondé roue
du rouet.
3- La broche repréfentée féparément 8c garnie du
tuyau cd.
4- • / , ggl de rofou , vilide. f g , le même tuyau
CI»arge de foie; c eft en cet état qui] prend le
nom de canette.
3 de* foic°n Vuide’ * eft lc<ncme canon chargé
P L A N C H E C X I î I , fignèe x x x.
Développemens du rouet à canettes, & le rouet fervant
a garnir les volans.
Fig. 1. Elévation géométrale du rouet vu du côté des
roues. A B , le patin, a 8cb les boules. H , pre-
miere roue. I , fécondé roue fur la noix de laquelle
pafle la corde fans fin de la première roue, dont
la manivelle _eft indiquée par la lettre O. G , vis qui
fert a lever 1 etrier de la première roue.
2. Coupe horifôntale des deux montans où on voit les
rainures dans lefquelles coulent les côtés de l’étrier.
3» L etrier qui fért a remonter ou defeendre la féconde
roue I . g i , g ic le s côtés de l’étrier qui coulent
dans les rainures des montans. En g eft un trou
taraudé qui reçoit la vis G de la fig. 1 . 8c en i, i font
les trous qui reçoivent les tourillons de l’axe da
la rouel.
4. Le gec vu en perfpe&ive & en face, ab cd , pié du
gec, ou jet, foutenu par quatre boules, e f , g h, les
deux montans. f g , traverfé arrondie cn-deflus,
lur laquelle eft attaché un canon ou baguette de
verre fur laquelle paflé la foie que l’on dévidé de
deflus les volans. 1 k ou Ira, broches de fil-de-fér
fur lefquelles on enfile les rochets garnis de la
loie que l’on veut devider.
f • Le rouet fervant à garnir les volans.
P L A N C H E C X I V , fignèe y y y .
Cette Planche contient trois fortes de tempia » lavoir
le tempia à corde, celui à bouton, & celui à vis;
Le tempia, ainfi qu’on nomme cet infiniment à Lyon,'
fert à l’ouvrier pour tenir l’étoffe étendue en largeur;
pour cela on pique les pointes dont fes extrémités font
! garnies, dans les lifîeres de l’étoffé, ce qui les écarte
l’une de l’autre, autant que le tempia a d’étendue ; fans
cette précaution les differentes duittes de la .trame au-
roient bien-tôt refTerré la chaîne de l’étoffe au point
que le peigne nepourroit plus enfoncer autant qu’il eft
néceflaire,les duittes fuivantes.
Fig. 1 . Tempia a corde. ABC, DEF, les deux parties
du tempia entièrement femblables l’une à rautre.’
-A B 8c. F F,^ U p c m c n - d 01 veurëntFer dans la
lifîere de l’étoffe; elles font recouvertes par une
petite plaque de fer ou de cuivre de maniéré à ne
point paroître lorfque le tempia eft en placé, ou
bien on réferve au bois dont cette machine eft
faite une petite faillie qui recouvre les pointes,
comme on le voit en b 8c en ƒ , dans la figure qui
eft au-deflus. Il faut imaginer la même faillie à
toutes les autres figures de la Planche. H , I , K 3
L , M, N , O , differentes dents fur lefquelles pa£
fent les révolutions d’une corde fàns-fin, qui avec
les dentelures forme une efpece de crémailiere, au
inoyen de laquelle on allonge ou on accourcit le
Je tempia. G , tourniquet fixé à une des pièces -par
le moyen d’une vis ; on tourne ce tourniquet
comme la figure le repréfente, après que les pointes
des extrémités du tempia font fichées dans les
deux lifîeres , & qu’on a abaiffé fur l’étoffé les
extrémités. C 8c D , les deux pièces qui compofént
le tempia.
z. Tempia à bouton vu en plan du côté oppofe à
celui qui s’applique à l’étoffe. A B C D , la piece à
queue. G L M K , la piece à fourchette. F , bouton
qui coule à rainure 8c languette entre les deux
cotés de la fourchette pour fé placer fur l’extrémité
E de la piece à queue C D , après que les
pointes des deux pièces font entrées dans les lifîeres,
8c que la queue D a été abattue dans la fente
de la fourchette. I K , cheville fervant de charnière
aux deux pièces. On peut alongèr ou ac-
courcir le tempia, félon qu’on place cette cheville
dans l’un ou l’autre des trous des deux pièces
que l’on voit dans la figure fuivante.
3. Le même tempia en perfpeétive. Les mêmes lettres
defîgnent les mêmes objets.
ï