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3. Second coup de navette apvcs le partage du feu, le
poil A^ Pe ft levé avec toutes les lifles de toile,
excepté la quatrième 4 4 qui eft baiftee. C’eft dans
cet état que l’on paflé la navette dont le fil eft indiqué
par un point dans l’ouverture au-devant
du peigne.
P L A N C H E C I I , fignèe kkk .
Fig. 4. Troifieme coup de navette après le partage du
fe r, le poil A^P eft baillé, & la fécondé lifte de
toile z z , toutes les autres font levées. C’eft dans
cet état -que la navette eft lancée dans l’ouverture
' qui eft au-devant du peigne, fon fil ou trame eft
indiqué par un point.
f . Palfage du fécond fer’, toutes les liftes de toile 1 1 ,
i z , 3 5 , 4 4 , f f , GG, font remîtes de niveau,
le poil feulement eft levé. F , profil du fer pafle
au-devant du battant entre le poil ApV en-delius,
& la toile A C en-delfous. Cette opération qui eft
fuivie d’un coup de battant termine la demie
courte des lifles de la toile.
•G. Quatrième coup de navette ; le poil Ap P eft bai (Te,
êc via fixieme lifté 6 6 de la toile, toutes les autres
étant levées on parte la navette, dont le fil ou la
trame eft indiquée dans l’ouverture au-devant du
battant par un point.
P L A N C H E C I I I , fignèe l l l .
Fig. 7. Cinquième coup de navette-j le poil ApV eft
levé, ainfi que toutes les liftés de la toile, excepte
la troifieme 3 3. On paflé alors la navette dans
l ’ouverture entre le poil les cinq liftés qui font
levées & celle qui eft abaiftee 3 le fil de la navette
eft indiqué par un point au-devant du peigne,
ce fil eft enfuite terré auprès de l’étoffe par un
coup dé battant.
8. Sixième coup de navette 3 le poil A^P eft abaifte,
8c la cinquième lifte 5 f , toutes les autres liftés de
la toile font levées,.c’eft dans cet état que l’on
paflé la navette dans l’ouverture au-devant du
peigne, fon fil indiqué par un point fe trouve au-
delfus du poil 8c du fixieme des fils de la toile
qui font abaiftes par la cinquième lifté. Ce coup
termine la courte de'la toile. On icconunence en-
fuite comme à la fig. 1. PI. CI. en plaçant le premier
fer que l’on dégage de l’étoffe en coupant
les boucles du poil qui le renferment avec le rabot,
comme il fera dit ci-après.
c). Profil du velours frifé vu.au microfcope pour faire
connoître fes différentes inflexions autour des trames.
a, b, c , dy e, cinq fers pour former cinq
rangs de boucles en-defliis de l’étoffe. 1 , z , 3 , 4 ,
f y -ày "jy 8, 9 , 10 , dix coups de navette qui font
enlacés entre eux par la chaîne ou toile qui fait le
fond, comme on le voit dans les figures du fittin ;
les trames impaires 1 , j , f , 7 , 9 , aflurent le poil
dans le corps de l’étoffe, on voit par cette figure
combien le poil s’emboit dans le velours plus que
la chaîne.
'io. Profil du velours raz3 il eft en tout femblable au
velours frifé fig . 9. à cela près qu’au-lieu des fers
ab c d &c. qui forment les boucles & ne reftent
point dans l’étoffe , on paflé en leur place une
trame un peu groflé, qui refte & fait corps avec
l’étoffe. 1 , 2 , 3 , 4 , ces differentes trames.
;i i . Profil du velours coupé vu auflî au microfcope.
a.ybyCydye3 boucles qui ont été coupées & forment
autant de houpes ou pinceaux au -deflus de
l’étoffé, ƒ & g , boucles qui ne font point coupées
& contiennent encore les fers à rainures qüiles ont
formées.
iz.Une des houpes du velours coupé féparée du corps
de l’etoffe & vue au microfcope. <2, parties où le
poil a été coupé. 1 & 3 , emplacement des deijx
trames en- deflus du poil, z , emplacement d’une
trame en - deflous du poil 3 c’eft par le moyen de
ces trois trames qu’il demeure fixé à la toile de
l'étoffé.
R I E.
P L A N C H E C I V, fignèe mmm.
Fig. ï. Fer de coupé. Sa longueur bc doit être de quelques
pouces de plus que .la largeur de l’étoffe,
qui a ordinairement onze vingt-quatriemes d’aune
entre les deux lifieres» a b , coude ou crochet tenant
lieu de la pedonne des fers de frifé 3 il empê-
•che-, étant tourné de maniéré que le bout a ne
touche ni à la toile qui eft en-deflous, ni au poil
qui eft en-defliis, que le fer paflé à-travers l’un
ou l’autre, lors de fon introdu&ion. D’autres ouvriers
préfèrent d’armer le fer d’une pedonne
creufe, dans le canon de laquelle fon extrémité
eft placée.
1 . bis. Le fer de coupé vu au microfcope. A BCD E , le
fer que l’on a fraéturé dans le milieu pour y placer
fa coupe ou profil deffiné plus en grand 3 dans
•cette figure le côté plan du côté de C eft celui auquel
le peigne s’applique, 8c l'autre côté qui eft
un peu arrondi du côté de D , eft tourné du côté
de l’ouvrier. 1 & z , la rainure dans laquelle coule
la lame tranchante du rabot 3 ces fers font de laiton
8c tirés à la filiere.
a. Le rabot qui tert à couper les boucles. Ces boucles
étant coupées forment le poil du velours : le rabot,
va du côté de l’ouvrier qui en fait ufàge, eft deffiné
de la grandeur effective dont il eft. A B C D , platine
de fer ou fuft du rabot. E F , traverfe de fer qui, au
moyen de deux vis placées de l’autre côté, tert à
fixer la lame tranchante avec le fuft. i , z , 3,1.1
lame ténue en preflé entre ces deux piecès avec
plufieurs morceaux de cartes à jouer. 1 & 2., partie
de la lame qui coule dans la rainure des fers de
coupé.
3. Le même rabot vu du côté oppofé. a b c d , le fuit;
fa partie inférieures b eft amincie en bifeau. ƒ, vis
qui entre dans un trou taraudé de la traverfe. e,
. écrou qui terre la vis fixée «à l’autre extrémité d:
la traverte.
4. Profil du rabot. F , extrémité de la traverte. e, écrou
qui ferre la vis de l’autre extrémité pour fixer le
fer entre la traverte & le fuft dont on voit le bi-,
teau.
y. La traverte vue du côté oppofé à celui où elle eft
reprétentée fig. z. E , vis dont le quarré, après
avoir traverfé le fuft, eft reçu dans l’écrou e de la
fig. 3. F , trou taraudé qui reçoit la vis ƒ de la même
figure.’
6. La lame du rabot. 3 , 4 , le corps de la lame. 4, x,
le tranchant, z , le talon. 1 , z , partie qui coule
dans la rainure des fers. Cette lame, qui eft d’acier,
doit être bien affilée 3 c’eft un ouvrage du coûte-,
lier.
7. Velours coupé vu au microfcope & en perfpeéfcive
pour faire entendre f ufàge du rabot. 1 K , partie
de la piece de velours dont le prolongement en
avant va à l’enfouple de devant. IKDE, partie
du velours coupé entièrement achevé, 8c dont on
a retiré les fers. A B S S , partie de la chaîne ou
toile qui va à l’enfouple de derrière. A C , fécond
fer de coupé engagé dans les boucles du dernier
rang que le poil forme autour de lui. EF , pte-
mier fer.de coupé en partie dégagé 8c en partie
engagé dans les boucles du rang antérieur. E 1,
boucles coupées par la lame 1 z 3 du rabot, ce qui
laifle le fer à découvert dans cette partie. 1 »j3®“'
cle fous laquelle la pointe de la lame eft prece*
entrer pour la couper de deflous en-deftbs, aiplt
que les fùivantes jufqu’au point D 3 alors le pr^
mier fer eft entièrement dégagé, on l’enleve pont
le repaflèr dans l’étoffé au-delà du fécond fer, qui
devient alors le premier, ainfi de fuite alternat!'
veinent. . . f f i '■ Y c
Ce font les boucles qui entourent le fécond te c
qui tervent de point d’appui 8c de guide a la Pal^
tie inférieure du fuft du rabot, enforte que 1 o11
vrier en tirant le rabot de gauche à droite, e
preffe auffi en-devant contre le premier fer.
8. Taillerolle tenant lieu du rabot pour couper
S O I E
poil du velours 3 c’eft une plaque d’acier a b cd ,
fendue dans une direction 1 , z , telle que la figure
Je fait voir 3 la pointe 1 eft un peu relevée en-
devant, pour entrer dans la rainure du premier fer,
tandis que l’autre partie 1 b s’applique comme le
fuft du rabot contre le fécond. Il faut beaucoup
plus de dextérité & d’habitude pour te tervir de la
taillerolle que pour fe tervir du rabot, avec lequel
on court moins de rifque de couper l’étoffé.
P L A N C H E C V , figne'e n n n.
Velours d'Hollande à trois lijfes.
Ce velours, qui eft de l’efpece des velours coupés,
porte en largeur onze vingt-quatriemes d’aune entre les
deux lifieres. : ,
La chaîne ou toile contient trente-tept portées 8c
demie fimples d’organfin, bien monté & de parfait tirage
, teinte en crue, pelant crue neuf deniers.
Le poil, vingt-cinq portées fimples même organfin
teint en crue, fept aunes pour une, pelant les tept aunes
pour une d’étoffe une once dix-huit deniers.
Trame à un bout d’organfin crue pefant faune une
once douze deniers ; en tout plus ou moins, trois onces
quinze deniers.
RemifTe de trois lilfes pour la toile de douze portées
chacune.
Remiflé de deux lifles pour le poil de douze portées
chacune.
Peigne de vingt-cinq portées oü mille dents 3 trois
fils de toile 8c deux fils de poil dans chaque dent.
Dans le remifle de trois lifles pour la toile, les fils de
la chaîne font partes dans les mailles comme le fil A C
dans la maille B , fig. z. Planche LXIX.
Dans le remifle de deux lifles pour le poil, les fils
font auffi paftes de la même maniéré dans la maille.
Velours uni à quatre lijjes.
Ce velours, qui eft auffi de l’efpece des velours coupés
, porte en largeur onze vingt-quatriemes d’aune entre
les deux lifieres.
La chaîne ou toile contient quarante portées doubles
d’organfin pefant environ une once faune.
Le poil & la trame de Ce Velours font des mêmes
qualités que le poil 8c la trame du velours à fix liftés
que fon trouvera dans une des Planches fùivantes.
Remiflé de quatre lifles pour la toile de dix portées
chacune.
Remiflé de deux liftés à colifle pour le poil, de dix
portées chacune.
Dans le remifle de quatre lifles pour la chaîne ou
toile, les fils font pafles dans la maille comme le fil A C
dans la maille B y fig* z. Planche LXIX.
Dans le remiflé de deux lifles pour le poil, les fils
font pafles dans les colifles.
Peigne de même, quatre fils de toile 8c deux
fils de poil dans chaque dent. .
P L A N C H E C V I , fignèe 000.
Velours à f i x lijfes façon de Genes.
Fig. 1. Cette étoffe porte en largeur onze vingt-quatriemes
d’aune entre les deux lifieres.
La chaîne appellée toile, contient foixante portées
fimples d’organfin, pefant faune environ une
once. Les deux poils font de vingt portées doubles.
Les trois poils font de vingt portées triples. Les
quatre poils font de vingt portées quadruples. Les
deux poils 8c demi font de vingt portées, moitié
doubles moitié triples. Les trois poils & demi
font de vingt portées, moitié triples moitié quadruples.
Les quatre poils & demi font de vingt
povcées, moitié quatre fils par boucle & moitié
cinq. Il faut fix aunes de poil pour une aune de
velours. Les poils doivent être d’un organfin d’un
parfait tirage 8c bien apprêtés, d’environ vingt-
cinq deniers l’eflai : les trois poils doivent peter
demi-once faune, & pour une aune de velours,
il faut trois onces d’organfin, 8c les autres à pro-
R I E. 3I
portion. Pour faire Un beau velours qui he peluche
8c n’éfiloque point, il faut un organfin d’une
bonne nature.
On peut employer des organfins de Piémont
montés à trois bouts, en ne mettant que deux fils
dans la boucle pour les trois poils, lefquels doivent
toujours pefer demi-once faune.
La trame belle & nette, la trame Sainte Lucie
première forte ou celle d’Efpagne eft la meilleure 3
il doit en entrer demi-once par aune.
Remiflé de fix lifles pour la toile, de dix portées
chacune.
Remiflé de deux lifles à colifle pour le poil, de
dix portées chacune.
Dans le remiflé de fix lifles pour la toile, les fifs
de la chaîne font pafles dans la maille comme le
fil A C dans la maille B de la fig. z. Planche LXIXr
Peigne de vingt portées ou huit cens dents, fix
files de toile 8c deux fils de poil dans chaque dent.
Maniéré dont on fabrique les velours à Genes.
La toile eft compofée de foixante-trois portées de
quatre-vingts fils chacune ; le poil eft compofé de quarante
deux portées d’organfin à trois bouts, à deux fils
par boucle pour les trois poils, 8c à quatre bouts pour
les quatre poils à deux fils par boucle ; la première
navette eft en foie grèze à un bout, fuivant la grofléur
du brin ; la deuxieme navette eft d’une trame double 8c
tordue au moulin ; le peigne a huit cents quarante dents,
fix fils de piece 8c deux de poil par dent.
Peluches unies.
1 . Les peluches différent des velours en ce qu’au lieu'
de fers de coupé, on emploie de petites tringles de
bois, qui ont,une rainure comme les fers 8c fervent
au même ufàge. ~
Les peluches ordinaires ont en largeur onze
vingt-quatriemes d’aune entre les deux lifieres.
La chaîne principale appellée toile, eft compofee
de quarante portées fimples d’organfin à deux bouts*
pefant environ quinze à dix-huit deniers faune.
Le poil dix portées fimples, même organfin
que la toile, ou un peu plus fin, fi fon ne la veut
pas fi fout*1** on poxi. il £auç aucdîi depuis quatre
aunêslufqu’à fix aunes de poil pour faire une aune
de peluche : c’eft fuivant la h'auteur des fers.
Remiflé de quatre liftes pour la toile de dix
portées chacune.
Dans le remiflé de quatre liftes pour la toile, les
fils de la chaîne font pafïés dans la maille comme
lé fil A C dans la maille B ,fig . z. Planche LXIX.
Remifle d’une lifte pour le poil de dix portées.
Peigne de vingt portées ou huit cens dents,
quatre fils de toile 8c un fil de poil chaque dent.
P L A N C H E C V I I , fignèe p p p.
Velours fn fè , fond fittin fans centre, monté fu i trois
enjbuples.
La largeur de cette étoffé eft de onze vingt-qua-,
triemes d’aune entre les deux lifieres.
La chaîne principale eft de quatre-vingt portées fim-;
pies pour le ffitin pefant une once.
La fécondé chaîne eft de quarante portées fimples
pour le taffetas pefant douze deniers.
La troifieme chaîne ou le poil pour faire le frifé qui
s’emboit de trois aunes pour une, vingt portées doubles
pefant les trois aunes, une once douze deniers.
Trame nette & égale , deux onces 3 en tout dans
faune cinq onces.
Remifle de cinq liftes pour le fatin de teize portées
chacune.
Remiflé de quatre lifTes pour le taffetas de dix por-'
tées chacune.
Dans le remiflé de cinq liffès pour le fàtin, les fils de
la première chaîne font pafles dans la maille comme le
fil A C dans la maille B , fig. z. Planche LXIX.