<3e laquelle répond un lac'j le premier lac q Q q
renferme les cordes 4 , 7 , 1 0 , 1 f , x6> *7 » en les
coulant dans le même ordre que celui des lettres
a b e d e f g h i k ; lé fécond lac r R r comprend
les cordes i , 2 , 9 , 1 1 , 15 & 1 T = en comptant
auffi du même côte. _
La gavaffine I S T , Ï S V correfpond auffi à deux
lacs. Le premier t T r renferme les cordes 1 ,6, n ,
i f , 16, 18 ; & le fécond lés cordes 4 , 6 , 7 , 9 , ' 4»
1 j , 18, 19 & io .; La gavaffine Tuivaiite K X Y ,
K X Z renferme dans le premier h c y Ÿ y , la 1 , 4,
S , 10, 1 1 , 1 ç , 17 & 19e corde du (ample, 8c dans
le fécond ? Z { , la 1 , 5 , 9 , 1 1 , 1 3 > 17 & 10#*
corde , ainfi de fuite prenant pour chaque lac les
cordes indiquées par le deflein qui fe répété autant
de fois dans la largeur de l’étofte, qu il y a de
branches aux arcades.
Fig. 4 & fu iv antes. Formation du dernier lac de la figure
precedente. Z £ [ Z , le lac a 1 angloifè , dont les
boucles renferment la x, } , 9 > 11 > 1 3 » *7 & 2° e
corde du temple; les boucles Z Z étant égalifées de
longueur.
f. Les différentes boucles du lac tordues fur elles—
mêmes.
C. Le même lac dont les boucles, après avoir été tordues
fur ellès-mêrhes, font ïeployées pour former
\lne nouvelle boude double , dans laquelle paflè
une des branches A de la gavaffine. K X D C B A,
B , noeud dans lequel on repaflè le bout A de la
gavaffine , qui eft enfuite arrêtée par un noeud
dont on trouvera la formation dans une des dernières
Planches. X , noeud de la gavaffine. K , boucle
dans laquelle pâlie un des deux cordons de la
gavaffiniere , l’autre corde partant entre les deux
branches de la gavaffine , comme on le voit dans
la fig. 3. Y , fécondé branche de la gavaffine qui
va s’attacher à un autre lac , le nombre des lacs
dépend de l’étendue du defTein 8c du nombre des
couleurs dont il eft compote.
P L A N C H E L X V I , fignée a.
ConfifuSùon de la machine pour la tire.
Lorfque le delfein qu’il faut exécuter fur l’étoffe comprend
une grande largeur , ou qu’il eft répété un grand
nombre de fois dans le large de l’étoffe , les lacs.comprennent
alors un grand nombre des cordes du (ample
qui répondent, comme on l’a vu dans l’explication de
•la Planche LX.1V. à un grand nombre d’aiguilles de
plomb qu’il faut lever toutes à-la-fois ; dans ce cas la
main M du tireur ne fuffit pas pour lever toutes les
aiguilles , c’eft pour foulager cet ouvrier que la machine
que nous décrivons a été inventée.
Fig. ï. La machine en perfpeétive. A B , C D , les patins
qui fupportent les deux montans. E F , tra-
verfe ou entretoife inférieure. G H & I K , jumelles
ou traverfes fu péri eu res parallèles entre elles,
formant comme un établi de tour. L M N O ,
•coulant fupporté par quatre roulettes. L & N,deux
fembiables roulettes M placées au-deflous des jumelles
empêchent que le coulant ne puilfe fortir
d’entre elles, & les roulettes font qu’il peut facilement
couler à droite ou à gauche. L N R , P S ,
les fourches faites de quelque bois dur 8c poli.
N T , levier. Q , entretoife qui affeinble le levier
N T avec la piece P. Toutes ces pièces peuvent
tourner autour de la ligne R L , enforte que le levier
N T , qui eft vertical , puirte devenir antérieurement
horifontal après que les cordes du
l'ample , comprîtes dans le lac qu’il faut tirer, font
engagées entre les deux fourches de cette machine,
comme on le verra dans la Planche XCI. qui eft
la première de la feétion du velours. Dans la Planche
XCII. on verra la même machine dans l’inftant
du partage de la fourche fupérieure derrière les
/ cordes du'temple, comprifes dans le lac qu’il s’agit
de tirer.
%, Le coulant vu en géométral, & dégarni de tes pou-
R î E>
lies. L M , N O , les deux poupées ou jumelles du
coulant aflèmblées l’une à l’autre par une forte
entretoife. n , / , trous pour recevoir l’axe des
quatre roulettes fupérieures. m, trou pour recevoir
l’axe des deux roulettes inférieures.
Fig. 3. Le levier 8c le coulant vus du côté de la pointe des
fourches. R , fourche inférieure qui parte antérieu- j
rement à toutes les cordes du temple. S , fourche /
fupérieure qui paffe poftérieurement aux cordes I
du temple que le lac a féparé de la tqtalité de
celles qui le compofent -, c’eft pour faciliter l’in-
troduétion de la fourche fupérieure S , derrière
les cordes comprîtes dans le lac, que cette fourche
eft placée plus près du bord de la palette du levier;
enforte qu’une corde verticale peut paffer entre I
ces deux fourches (ans toucher à l’une ni à l’autre;
c eft dans cet état que la machine eft réprétentée
dans la Planche XCII. ^ , ,
4. Les deux fourches repréfentées féparément. P S ,
fourche fupérieure. 1 , affiette ou portée faite au
tour ( ainfi que toutes les autres parties) qui appuie
contre une des faces de la palette du levier ;
2 , partie taraudée en v is , qui eft reçue dans la
piece P de la fig. 1 .
La fourche inférieure L R a une femblable portée
4 , une femblable vis 3 , & un tourillon qui eft
reçu dans la poupée L de la fig. i . la partie arrondie
3 ,4 : paflè dans un trou pratiqué à l’autre pou-,
pée N.
P L A N C H E L X V I I , fignée x.
Fig. x. Nouvelle machine pour la tire. Cette machiné
diffère de la précédente en ce qu’il n’y a point de
' coulant à faire marcher à droite & à gauche pour
paffer la fourche fupérieure derrière les cordes du
temple tirées par le lac , ce qui fatigue moins la
tireufe. A a , B b, les patins. A C , B D, les montans.
E F 8c G H , deux entretoifes ou traverfes qui af-,
fermiffent les montans parallèlement entre eux.
r r , pitons attachés au plancher. R R , bâton du
temple. R S , R S , les cordes du temple. On a fup-
primé dans cette figure la gavaffiniere , le chapelet
, les gavaffines 8c les lacs, comme inutiles pour
feire entendre l’effet de la machine, & pour ne
point embrouiller la figure ; il faut au réfte les
fuppofer dans l’état où lafig. 3. de la Planche LXV. I
les repréfente. IK , bâton qui fert de point d'appui
aux cordes du temple ; il entre du côté 1 dans |
un trou circulaire, & du côté K dans l’entaille L K
après qu’on a placé la machine derrière le temple.
MN , cheville ou bâton fupérieur ; ce bâton qui
peut rentrer dans le tuyau ou canon O P , fupporté
par le lien P Q en coulant dans le piton N , eft la
piece qui tient lieu de la fourche fupérieure de la
fig. 1. de la Planche précédente, & l’autre bâton/ 1 K tient lieu de la fourche inférieure.
Le bâton N M , après avoir parte derrière les
cordes du temple que le lac a tirées , eft reçu du
côté de M dans le crochet du levier M R , mo-j
bile au point 1 & z ; enforte que faitent decrirej
au levier 1 R un quart de cercle en-devant, les
cordes du temple antérieures au bâton M N fen|
tirées & ployées fur le bâton inférieur IK , ce quji
les accourcit d’autant, 8c leur fait tirer les corde.1?
du rame qui. leur correfpondent ; les cordes dijt
rame tirent les arcades 8c les maillons qui y feift
attachés. Par le moyen de 1 une ou de l’autre de cep
machines, la tireufe a un avantage Confidérablè
pour vaincre le poids des aiguilles de plomb fuir
pendues aux maillons, les leviers N T 8c 1 R danp
les deux machines ; leviers qui^ font du fecon!»
genre, donnant cette analogie. L effort que fait P
tireufe eft au poids des aiguilles qu’il faut leveii,
comme la diftance entre les^ deux bâtons eft a |a
longueur totale dii levier ; d’où 1 on voit que 1 e,
fort de la tireufe fera d’autant moindre, que les
deux fourches feront plus près l’une de l’autre, 0«
que le levier fera plus long.
z. Ferrure ou bafculc du levier. 1 8c z , les touril o
qui
qui font reçus dans des trous pratiqués aux faces
intérieures des montans.. 3 , 4 , piece coudée pour
laiffer palier le temple ; cette partie coudée fait
par fon poids équilibre avec le levier 8c tend à le
relever. N , piton dans lequel palTe & coule le bâton
fupérieur. M , crochet qui reçoit l’autre extrémité
du bâton. M R > (oie qui eft reçue dans
le manche de bois du levier de la fig . 1. toute
cette piece eft de f e r 8c forgée d’une feule piece.
P L A N C H E L X V I I I , fignée y .
Développement des lijjes de fond.
Fig. 1. Une liflè de fond fufpendue au carette double,
8c garnie de tous les cordages qui en dépendent.
1 , 1 , lifferon d’en-haut, z , z , lilteron d’en-bas.
s s , ligne où te trouve la jonction des mailles.
m m, brancards du carette. ƒ ƒ , les fourches dans
les entailles delquelles font placés les ailerons g e,
ge. k k , chevalets fur lefquels repofenc les bouts
des ailerons pour empêcher la liflè de defeendre
plus bas que le point convenable, h h, autres chevalets
pour limiter la defeente des queues e e des
ailerons. 7 , 7 , traverfe ou arbalêtre. 9 , 1 0 , étri-
viere par laquelle la marche P Q eft fufpendue à
l’arbalêtre. 8 , 8 , poids de plomb ou carreaux de
> terre cuite, ou billots de bois fulpendus au lilteron
inférieur 2 , 2 , pour faire baiffeu la lifte lorf-
que l’ouvrier lâche le pié de deflus la marche i
car il eft vifible que l’aétion du pié de l’ouvrier
fur la marche P Q fait baiftèr la marche,
la marche fait baiftèr l’arbalêtre qui , par tes
extrémités 7', 7 8c les cordes 7 e , 7 c , tire en-bas
les extrémités e 8c e des ailerons, ce qui fait lever
la lifte.
2. Maille de liffe vue au microfeope. / / , fils de la
maille d’en-haut. L L , fils de la maille d’en'-bas;
l ’une & l’autre faite de fil retordu en plufieurs
brins. A C , fil de la chaîne parte deflous la maille B.
C ’eft ainfi que les fils font paffés dans les liflès de
rabat ou les liflès de liage. Cette maniéré de paffer
les fils eft reprétentée dans les différens remettages
par ce caraétere n .
5. Autre maniéré de paffer les fils de la chaîne dans
les liflès. I l , maille d’en-haut. L L , maille d’en-
bas. A C , fil de la chaîne paffé deflus la maille B.
C ’eft ainfi que les fils de la chaîne font paflés dans
les liflès de fatin , 8c plufieurs autres. Cette maniéré
de paflèr en liflè eft repréfentée dans les différens
remettages par ce caraétere u . Dans ces deux
figures , on a cordé le fil de la maille inférieure
de la liflè pour le diftinguer plus facilement du
fil de la maille fupérieure , les unes & les autres
étant faites du même fil.
P L A N C H E L X I X , fignee £.
Développement des liffes de liage.
^ ë ' I" i r ^ e jtege fufpendue au carette double. 3, 3,
lifferon d en-haut. 4 ,4 ,Iiflè ro n d’en-bas. s s 3
jonélion des mailles. 4 , 8 , 4 , arbalêtre. 8, 9 , étri-
viere par laquelle la îparche p q eft fufpendue aux
extrémités g des ailerons g e , g e. m m , brancard
du double carette. ƒ ,ƒ , les fourches dans les entailles
defquelles les ailerons font placés, kk, chevalets
(ur lefquels les extrémités des ailerons viennent
repofer lorfque le pié enfonce la marche.
M , chevalets fur lefquels les queues des ailerons
repofent étant tirees en-bas par les poids 10 , 10
fufpendus par des cordes * xo , « 10 aux queues
des ailerons.
nasille ihfém'eni-e. Cette maniéré dé paffer les fils
eft repréfentée dans. Jgs, différens lemettages par
ce caraétere □ .
3- Maillon de verre vu auffi au microfeope. Mm , le
maillon. 0 0 , partie de la maille fupérieure. s s ,
partie de la maille inférieure, par lefquelles le
maillon eft attaché aux cordes des arcades par le
haut 8c aux aiguilles de plomb par le bas. A C ,
Je fil de chaîne ou le fil de poil parte dans l-’ouver-
ture B du maillon ; il y a des maillons d’une autre
forme , & qui ont plufieurs trous.
P L A N C H E L X X , Jîgjiée a a.
Taffetas façonné-Jîmpleté, & Taffetas façonné-doublet^
Fig. 1. Taffetas façonné-fimpleté, largeur onze vingt-
B quatrièmes d’aune ; chaîne cinquante portées (Impies
pefent l’aune dix-huit deniers ; poil vingt-cinq
portées doubles même organfin dix-huit deniers }
trame deuxieme forte nette 8c égale une once, en
tout l’aune pefe deux onces douze deniers. Re-
miffe de quatre lirtès pour la piece de douze portées
& demie chacune ; remifle de deux liflès pou*
le liage du poil de douze portées & demie chacune.
Les fils, tant de la chaîne que du poil, font
parties dans leurs liffes, comme le fil A C dans la
maille B , fig . z. Planche LXIX. Peigne de vingt-
cinq portées ou mille dents, quatre fils de piece
& deux fils de poil dans chaque dent. A , marches
de piece ; il faut paflèr les deux coups de navette;
fur le même lac. B , marches du liage.
Nota. Quand on a parte une vingtaine de coups de navette
pour le taffetas, on marche la première marche
du liage, & on partè un coup de navette d’or-
ganfîn, vingt autres coups après, on paflè la même
navette fur la feconde înarche.
Fig. z. Taffetas façonnés-doublctés : on entend par taf*
fêtas façonnc-doubleté ceux où il y a deux cou-?
leurs dans la fleur ; elles te font fiir le même lac
par le moyen de deux corps de maillons. Le poil
eft ourdi en fils doubles, un fil d’une couleur def-
fus & un fil de 1 autre couleur deflous, ce qui fait
cinquante portées doubles de poil. Pour ce qui
concerne les chaînes, remifiès 8c peignes j voye^
à l’article “des taffetas teçonnés-fimpletés qui précédé.
. Le deffein eft fait fur du papier de huit en
dix, le huit en largeur & le dix en hauteur , l’endroit
te fait deffus, 8c on lit ce qui eft peint fur le
deflein.
P L A N C H E L X X I , Jignéc b 5,
Taffetas broché & life'ré avec un liage de 3 le 4.
Dans le remiflè compofé de quatre liflès pour le taffetas,
la chaîne eftpaflee fur la maille, comme dans la
fig . 3. de la Planche LXVIII.
Dans le remiflè de quatre liflès pour le rabat , la
chaîne eft paflée fous la maillé, comme dans la fig. z.
de la même Planche LXVIII.
Dans le remifle de quatre liflès pour le liage, les fils
de la chaîne qui y font paffés le font auffi, comme dans
la fig. 2.
a Marche fur laquelle on paflè le premier coup de navette
à deux bouts.
b Marche fur laquelle on paffe le fécond coup, ou coup
de liferé à quatre bouts.
c Marche fiir laquelle on paffe le troifieme coup en
plein auffi à quatre bouts de trame dans la navette..
Pour la compofition de cette étoffe, voyei 1 article
des gros deTours.
P L A N C H E L X X I I , fignie ce.
Gros de Tours liferé & broché avec un liage de 4 le ç.
Dans le remiflè flequatre liflès pour le gros deTours