GXCY. DIPLUSODON P o h l ; DC.
Friedlandia Cham. Schlecht.
Calyx breviter campanulatus, profundé 12-dentatus, 12-multinervius;
dentibus 6 exterioribus angustioribus, rarissimè obsoletis, totidem in-
terioribus alternis latioribus triangularibus. Pétala summo calycis tubo
insèrta, cum dentibus interioribus alternantia, æqualia, subunguiculata,
ottusissima, tenuia, corrugala, patentissima, caduca. Genitalia exserta.
Stamina 12-40, calyci inferiori inserta, uniserialia, dentibus calycinis
opposita, unum exterioribus petalisque, unum interioribus sæpiùsve
plura choristea Dun. : ¿lamenta tenuia : antheræ ellipticæ,'dorso insertai,
mobiles, introrsæ, per longitudinem lateraliter dehiscentes, post
dehiscentiam recurvæ vel sæpiùs in orbem revolutæ. Stylus filiformis,
curvatus. Stigma terminale, capitatum. Ovarium liberum, sessile, i-locu-
lare, polyspermum, suturâ periphericâ notatum : placenta fundum ovarii
occupans, pericarpio multò brevior, oblonga, complanata vel sæpiùs convexa,
utrâque extremitate libera (verisímiliter meliùs placenlæ 2 basi arctè
coadunatæ) : dissepimenti rudimenta 2 invicem mediæque placentæ opposita,
cum ejusdem extremitatibus liberis alternantia, semiperipherica, angustissima,
vix manifesta ; quorum secus marginem interiorem nervuli
totidem multò latiores, multò manifestiores, crassissimi, triangulari-pris-
matici, consistantià resinosi, a basi placentæ usque ad interiorem stylum
(verisimiliter ad auræ seminalis transmissionem) excurrunt. Ovula erecta,
sessilia aut funiculata, complanata. Capsula 2-valvis ; valvulis medio sep-
tiferis, longiori placentæ diametro parallelis. Semina complanata, alà angusti
cincta : umbilicus marginalis. Integumentum coriaceum. Perispermum
o. Embryo rectus : cotyledones suborbiculares, biauriculatæ; auriculis
infra collum descendentibus basimque radiculæ amplectentibus : radícula
umbilicum attingens. — Interdùm calyx 10-dentatus, 20-nervius; pétala
5 ; stamina 10 aut minùs numerosa.
Plantæ monocarpeæ, suffrutices aut sæpiùs frútices. Rami axillares, op-
positi, sæpè 4"goni. Folia opposita, rarissimè verticillata, integerrima,
sæpè valdè costata aut arcuatim nervosa. Flores axillares, solitarii, sub-
sessiles sæpiùsve breviter peduncolati, racemum imminutione ¿olio-
rum vel capitulum internodiorum abbreviatione interdùm constituentes:
pedunculi summo apice raro inferiùs oppositè 2-bracteolati. Pétala colore
varia, nunquàm cærulea.
Characteres floris in omnibus spec, infrà descriptis; capsulæ in D. virgato, ramosissimo,
Candoim; seminis interioris in ultima specie.
Observations. — § I. Nom du genre.— M. de Candolle considère, ce me semble avec raison, la formation
du mot Diplusodon comme n’étant point parfaitement régulière. Avec l’auteur du Prodromus,
je crois cependant devoir conserver ce nom, par respect pour l’antériorité, bien plus importante aux
yeux des véritables amis de la science, qu’une sévère exactitude grammaticale qui pourrait devenir un
prétexte pour bouleverser la nomenclature. Les botanistes qui attachent de l’importance à une grande
correction de style ont assez d’occasions d’en; faire preuve dans les écrits oh ils peignent 1 organisation
des plantes, si difficile à décrire tout à la fois avec exactitude et dans un style pur.
§ II. Balancement d’organes} étamineschorise. - C e genre fournit un nouvel exemple de balancement
d’organes. Il n’y a jamais qu’une étamine au-dessous des dents extérieures du calice a la base
desquelles sont déjà placées les pétales; et au contraire il s’en trouve souvent de deux à six devant les
dents apétalées. Ces étamines multiples ne peuvent être que le résultat d’une chorise ou division d un
faisceau vasculaire (V . Dunal, Considérations sur les Organes de la Fleur, 54); car j ’ai vu clairement
dans une espèce un faisceau primaire se partager en deux branches, dont chacune donnait naissance
à un filament. M. Moquin et moi nous avons démontré dans notre Premier Mémoire sur les
Polygalées (Mémoires du Muséum), que, dans l’examen des affinités botaniques, les étamines cho-
ristées équivalaient à une étamine unique placée de la même manière. Ici nous avons encore une
preuve du peu de valeur de cette sorte de multiplication ; car, non-seulement dans le même genre, mais
encore sur le même pied et dans le même calice, l’étamine tantôt reste simple et tantôt se multiplie de
diverses manières. Une autre considération se présente encore. Le pétale et l’étamme qui lui est
opposée sont produits par la même nervure ou le même faisceau, qui les émet à des hauteurs différentes;
il y a donc encore ici véritablement chorise; or on a vu que les productions de la chorise équivalaient
à l’organe simple; donc M. Dunal (Considérations, 85) , a eu raison de ne point regarder
comme un verticille distinct celui qui est fourni au-dessous du pétale par le faisceau même qui lui
donne naissance. Il n’y a de verticilles véritablement distincts que ceux dont les parties alternent entre
elles. Ceci me conduit à faire observer qu’il existe réellement deux modes de chorise; l’une qui se fait
dans le sens de l’horison et qui produit des parties semblables; l’autre qui s’opère longitudinalement
et peut fournir des parties qui, ayant les plus grands rapports, ne sont pourtant pas les mêmes, savoir
des pétales et des étamines. . .
« III. Structure intérieure de ¡‘ ovaire— On a attribué au genre Diplusodon une capsule n-locnlaire,
on a pris scs nervulcs toujours nues, pour des placentas que l’on a crus libres, ou bien en reconnaissant
à peu près l'existence du placenta, ou a fait de lui et des nervules une seule et meme chose. L organisation
de ce genre est fort difficile à étudier, et il est vraisemblable que j aurais eclioue dans cette
recherche si, heurensement placé, je n’avais pu foire comparativement un grand nombre d analyses
tant sur le frais que sur le sec. Elles m'ont conduit à reconnaître sans aucun doute que 1 ovaire est
uniloculaire avec deux rudimens de cloisons! qu’un placenta beaucoup plus court que le premier,
oblona, libre à ses deux extrémités et chargé d’ovules occupe le fond de la loge ; que les deux rudi-
mens de cloison naissent au milieu de la longueur de ce placenta et tout-à-Cnt de sa base, alternes avec
ses extrémités, libres et opposés l’un à l’autre ; qu'ils suivent la périphérie du pencarpe ; et qu ils se
composent à la fois du rudiment de cloison proprement dit extrêmement mince, excessivement étroit et
fort difficile h appercevoir et de la nervnle bien plus visible, de consistance résineuse, épaisse, trian-
«ulaire-prismatique, qui meten communication le style avec le placenta. On voit, dapres cette organisation,
combien le Diplus. différé iuNesoea, et combien MM. Pohl, Chamissn etSchlechtendal ont e
raison d’en faire un g en re .-J e décris ici l’ovaire comme renfermant un seul placenta, et effectivement
on ne voit au fond de la loge qu’une masse placentanenne. Mais, si les deux rudimens de cloison
se fussent avancés jusqu’au centre de l’ovaire et s’y fussent soudes, nous aurions deux luges avec
un placenta attaché dans chacune à 1» base de la cloison, et nous eussions considéré ce placent, comme
formé par les deux bords rapprochés du même carpelle, ainsi que cela a toujours lieu dans les capsules
pluriloculaircs [V. mon Mémoire sur les Résédacées). Il est difficile, je pense, qu un leger degrc
de différence dans le développement de la cloison puisse établir une grande différence d organisai» .
Je serais donc tenté de croire, qu'il existe réellement deux placentas dans les Dtplusodon, mais qu ils
sont intimement soudés à leur base, et l’analogie qui me conduit à cette opinion me semble confirmée
par cette partie libre, qni aux deux extrémités termine le placenta en apparence unique.
S IV. Des divisions du genre Diplusodon et des nervures— M. de CandoUe; en employant le
nombre et la disposition des nervures pour diviser le genre Diplusodon, s’est servi des caractères les
moins défectueux, et j’ai cru devoir suivre son exemple. Je ferai observer seulement que les nervures
des feuilles des D . stachydides et divarieatus, sont disposées absolument de la meme manière cpie
celles du D . speciosus, BC1 ( Nestna speciosa Kuntli! ) c’est-4-dire que les supérieures sont placées
comme les barbes d’une plume tandis que les inférieures partent ensemble avec la moyenne de la base
de la feuille! par conséquent je ne rangerai point ces plantes, d’ailleurs si'voisines, dans deux sections
différentes. Je fais même passer l'alutuceus dans la même section que ces trois espèces! mais je dois dire
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