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CXCIY. PHYSOCALYMNA P ohl. DC.
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(Gênas Li«erstroemiæ Willd. valdè affine ; an servandura ? )
C alyx turbinato-campanulatus, 8-dentatus, coloratus, valdè accres-
cens, in fructu inflatus; dentibus æqualibus, nullis interjectis : in me-
dio calycis squamulæ 16, subdistantes, dentibus per paria oppositæ,
subnlatæ, sæpè plùs minus obsoletæ (portiunculæ lepalorum stamineo-
rurn inter se et cum calyce arctè coalitorum liberæ , ex doctrinis D.
Dunal, Y . Considérations, p. 3o et suiv. ). P etala 8, summo calyci in-
serta, cum eiusdem dentibus alternantia, æqualia, obovata, breviter un-
guiculata. S tamina 24, imo calyci inserta, valdè cxserl.a; 8 petalis oppo-
sita, 16 per paria dentibus calycinis, aliis paulô inferiùs affixa : filamenta
tenuia : antheræ lineari-ellipticæ, dorso affixæ, 2-loculares, longitudi-
naliter interné debiscentes; connectivo anticè insigniter convexo, ellip-
tico, camoso. S tylus longissimus, exsertus. S tigma capitatum. O varium
liberum, sessile, bemispboerico-4-gonum, f-loculare, polyspermum : dis-
sepimenta membranacea, angustissima, visu difficdia et mox soluta.
O vula numerosa, in quovis loculo placentæ axili crassissimæ valdè pro-
minenti affixa, erecta. C apsula membranacea, tenuissima, dissepimento-
rum obliteratione i-locularis; placentâ ex axilibus quatuor arctè coadu-
natis tune unicâ, central!, liberâ, magnâ,hemisphæricâ, lineolis 4(disse-
pimentorum vestigia) vix eievatâ. S emina ala cincta. , _
A rbor, ligno rubente, recta, ramosissima, folia demittens quotannis
floresque ante novam foliationem proferens. F olia opposita, petiolata,
integerrima. P aniculæ terminales, opposite ramosæ, nudæ, laxæ. P edun-
culi basi summoque apice a-bracteati; bracteis terminalibus, magnis, or-
bicularibus, concavis, alabastrum includentibus, calycem in flore expli-
cato amplectentibus, persistentibus.
Ods. § I. Rapports des genres Physocalymna et Lagerstroemia. — La plante dont M. Pohl a fait son
«enre Physocalymna existait depuis long-temps dans l’herbier du Muséum de Pans, et avait été ran-
«ée par M. Desfontaines entre les Lagerstroemia speciosa et Indica auxquels elle ressemble étonnamment
par l’aspect de ses fleurs. Mais ce ne sont pas des rapports uniquement extérieurs qu’elle a avec
les Lagerstroemia. Sauf le nombre des parties, si variable dans les Salicariées, presque tous ses caractères
sont ceux de ce dernier genre; son ovaire qui n’avait pas été étudié est pluriloculaire comme le
leur; son calice, que l’on a dit renflé, l’est peut-être moins, avant la maturation du fruit, que celui du
L . speciosa, car la base, cachée par les bractées, va en se rétrécissant comme une toupie; ces dernières
sont remarquables sans doute par leur grandeur, mais les Lagerstroemia ont aussi des bractées,
et, ainsi qu’on le verra dans mes observations générales sur la famille, on ne doit point tirer de caractères
génériques de ces parties, pour peu qu’on ne veuille pas bouleverser les genres les plus naturéls.
Pour conserver le genre Physocalymna, je ne trouverais donc d’autres motifs que ceux qui me sont
fournis par l’accroissement extrêmement sensible du calice après la chute des pétales, surtout par a
structure du fruit jusqu’à présent aussi peu connu que l’ovaire; et peut-être ces motifs paraîtront-ils
.avoir bien peu de force. Dans les Lagerstroemia dont j ’ai pu examiner la capsule, je l’ai trouvée assez
solide et divisée en plusieurs loges par des cloisons qui, lors de la déhiscence, s’ouvrent dans le milieu
de leur épaisseur : chez le Physocalymna au contraire les cloisons se détachent, même dans l’ovaire»
avec la plus grande facilité; le péricarpe mûrissant reste fort mince, et par la séparation des cloisons
excessivementétroites, on ne voit dans la capsule devenue uuiloculaire, qu’un placenta très-grand, hémisphérique,
libre, sur lequel les cloisons, quand on a détaché les semences, se reconnaissent à peine par
la présence de quatre lignes légèrement élevées. Ces différences, qui ne tiennent réellement qu’à une
largeur et une consistance moindres dans la cloison, sont très-faibles,; je doute qu’elles m’eussent
décidé à séparer des Lagerstroemia la plante dont il s’agit ic i, si j’avais été le premier à en parler, et
MM. Polii et de Candolle auraient certainement aussi hésité à établir le genre Physocalymna, pour
peu qu’ils eussent connu l’ovaire.
§ II. Productions qui s’ observent à P intérieur d u calice.— M- Dunal dit (Considérations , p. que le
calice du Lagerstroemia Indica est tapisse d’une lamcmince composeede douze écaillés staminalcs qu il
suppose soudées entre elles et sui-le calice; et il indique ces écailles comme se montrant, au-dessous des
dents calicinales,en un petit bord étroit horizontal, et entre ces mêmes dents, en six petites expansions
plus intérieures et arrondies. J’ai retrouvé le petit bord dans le L . speciosa ; j ’y ai observé également les
expansions charnues, obtuses, plus intérieures que les dents, alternes avec elles, chargées des pétales sur
leur dos; et, ce qui tendrait à confirmer les intimes rapports du Physocalymna avec les Lagerstroemia,
c’est que j ’ai cru voir dans le premier de ces genres des traces de cette lame signalée par M. Dunal. Elle
se manifesterait à l’insertion des pétales en un petit bord libre dressé, et, au-dessous de chaque dent
calicinale, en deux petites écailles subulées disposées par paire et souvent plus ou moins oblitérées.
Voici ce qui a lieu pour ces écailles. La nervure qui répond à la partie moyenne des dents se trifurque
au milieu de sa longueur, et là elle présente trois branches qui courent parallèlement et assez rapprochées,
dans le milieu de la dent;l’espace qui se trouve entre les branches de la nervure, plus transparent
et moins épais, semblerait indiquer une interruption dans la lame, et les deux bords un peu
saillans de cet espace se prolongent tout-à-fait à la base des trifurcations, en deux écailles subulées.
( i o 45) PHYSOCALYMNA f l o r id a .
P. florida Pohl Pl. Br., t. 82 . 83 — DC. Prodr., ni, 90.
Nom. vulg. ex D. Poh l : Cego Macliado; Sebastiao de Arruda ; Pao Rosa.
Arbor parva: ramuli pro trunco graciles. F olia circiter i i -3 poil, longa, 9 l.-a poli, la ta , ovata
obovata aut sube lliptica, basi obtusa v e l obtusissima, apice obtuso aut obtusissimo breviter acuminata
seu apiculata, utrinquè scabra p ilis minutissimis sæpè d emiunobsoletis; adulta coriacea, rigida;
nervis prominentibus, a rcuatis, parallelis : petiolus 2-5 1. longus, valdè canaliculatns, scaber. Pahi-
cuub in apice ramulorum abbreviatorum terminales, approximatæ, circiter 6-9 p o il. longæ, haud
multifloræ, basi ex duobus paribus ramorum simplicium sæpiùs compositæ, superiùs tantummodò r a -
cemosæ, orani parte pilis minutissimis scabræ et atropurpureæ : axis subcomplanato-4-gona, mediïs
faciebus sæpiùs i-su lca : rami patuli, axi conformes : pedunculi 6 -9 1 . lon g i, patentes ve l subpatentes,
rectissimi, basi apieeque bracteati : bracteæ basis pedunculorum oppositæ, sublanceolatæ, canalicu-
la tæ , caduc» : ciliola quædam carnosa in axillis braclearum. Flor es inajusculi, bracteis pedunculi
terminalibus stipati calyci longitudine æqualibus scabris atropurpureis. Catax c irciter 6 1. longus,
pilis minutissimis scaber, atropurpureus : dentes latè triangulares, acuminati, exteriore pagina concavi
, interiore convexi, striis tribus notati (e x nervo triforcato verisimiliterque ex plicis præfloratio-
n is ) medio calyci abruptè incipientibus. P e ta la circiter 6 1. longa, obtusa, apice emarginata, glabra,
purpurea. Stamika glaberrima : filamenta apice a ttenuata, diverso modo crispo-curvata : antheræ
c irciter 1 1. longæ, utrinquè obtusæ. Stylus ferè pollicaris, glaber, curvatus. Ovarium glabrum.
Nascitur in sylvis provinciæ Goyaz, æstate siccâ floret.
TJsus. Operibus elegantioribus intestinis lignum roseo-rubens aptissimum.
Ons. — Je connaissais le joli bois rose, que les Brésiliens appellent Sebastiao de Arruda, et qui est si propre à l’cbénisterie;
mais j’ignorais il quelle espèce il fallait le rapporter. J’ai appris, par le bel ouvrage de M. le D. Pohl, qu’il appartenait au