infcrior lougior. Calyx incaho-tomentosus; dcntibus distanlibus, longiusculis, subulatis, cgland ulosis.
P e ta la obtusa, alba; lamina cllipticù. Stamiha glabra; anthcroe subsagittatæ, linearcs, sulph,ureæ.
SxYLUsglaber. Stigma hemisphæricum, crassum, a-paptitum, medio sulcatum. Capsula subobovata;
•‘calycis tubo in segmenta 5 trinngularia a basi ad apicem cleliiscentiâ divisa val vis applicita sed bon ad-
lioeVentia. Semina fusea.— Çaulis foliaque ravo plus minus glabra ta.
Nascitur in sylyulis montosis prope civilatem Sancti Pauli. Floret Novembre-Martio.
. Expi. tab. CLXXXI. — i. Flos auctus.—2. Ovarium horizonlalilcr scctum.— 3. Id. longitudinaliter sectum- —4- Capsula
,’ jncipicntc dchisccnliù.
. 8 . ESCALLONIA o b t u s is s im a . *j*
E. ramulis bracteis pedunculis calycibusque hirsutis glandulisque pedicellatis patenti-
bus conspersis; foliis latè obovatis, obtusissimis, ?basi cuneatis, apice argutè dentatis, mar-
gine glandulosis, mucronatis; paniculâ corymbosâ; dcntibus calycinis lincari-subulalis,
margine gland ulosis, dimidio tubo longioribus.'
^ Var. a; foliis i -3 pollicaribns, in petiolum brevissimum attenuatis, subtùs pubescentibus, suprà
puberulis; pilis ramulorum calycis bracteorumque molliusculis ; stylo dentés calycinos,yix superante.
(Descript. ex i spec. )
Var. /3; foliis multô minoribus, scssilibus, glabris; pilis ramulorutn, etc., minus crebris rigidiori-
bus; stylo dentibus calycinis 5-plô longiore (Descr. ex x spec.).— Speciem esse distinctam dillicillimc
credercm.
Lee ta in prov.-S. Pauli et ex Mus. Sebast. à D. Gaudichaud alla ta.
■ O b serv a t io n s g én é ra l e s sur la fa m il l e d e s E s ça l lo n ié e s . — § I . Géographie. — On a cru.
long-temps que les Escallonia étaient particuliers à la partie occidentale de l’Amérique du:
Sud; mais les voyages de Sellow et les miens prouvent qu’ils croissent aussi dans la partie
occidentale. Aux trois espèces recueillies par l’infortuné botaniste prussien, et dont deux
ont été également trouvées par moi, j ’en ajoute quatre entièrement nouvelles. Dans les
contrées voisines de l ’équàteur qui appartiennent à la partie occidentale, de l’Amérique,
les Escallonia croissent à la hauteur prodigieuse de 1100-2460 toises, et là av.ee les’-chê-
nes et les TVintera, ils constituent une région végétale (Humb. Distr. plant. ip 6 .—
Nov. Gen. ni,, 296-8); plus loin de la ligne équinoxiale, à Carracas, MM. Uumboldt et
Bonpland en ont recueilli une espèce à 5oo toises, et enfin au Chili et à la terre de Magellan
, on en trouve plusieurs au niveau même de la mer. Cette espèce de compensation,
établie pour les Escallonia entre la hauteur et la distance dé la ligne équinoxiale dans la
partie occidentale, ¡s'observe également dans la partie orientale. On sait que les montagnes
du Brésil sont incomparablement moins hautes que celles de l’Amérique' espagnole. J’ai
trouvé trois Escallonia entre les tropique!, mais tout-à-fait dans le voisinage de celui du
capricorne, c’est-à-dire à peu près du 21° au 23° 5o', et dans des localités fort élevées pour
le Brésil, où probablement ne réussiraient pas la plupart des produits coloniaux; j ’ai rqyu
des Escallonia hors des tropiques, environ du -24° 5o' au ^2 5° 5o', dans le pays encore
.élevé des Campos Geraes, toujours hors de la limite-des productions coloniales; et enfin
j ’en ai retrouvé bien plus au midi, non loin du Rio de la Plata, à une faible hauteur au-
dessiis du niveau de la mer. L’E.Jlqrïbunda offre à lui seul un exemple remarquable de
cette échelle, singulière en apparence, mais qui n’a d’autre résultat que de produire toujours
les mêmes conditions d’existence. MM. II. et B. l’ont découvert à 1400 toises dans la
Nouvelle-Grenade ; je l’ai retrouvé par le 210 dans un lieu élevé, mais pburtant infiniment
plus bas que les Andes ; il est commun à peu près entre les 24° 5o' e't les 26° 5ô' dans les
Campos Geraes, pays encore assez haut; même à une plus grande distance de l’équàteur,
il”ne croît pas encore sur la côte ; mais enfin, vers le 35°, au Rio de la Plata, on le revoit
au niveau de la mer.
§ II. Affinités.—Comme les pétales des Escallonia sont quelquefois aglutine's avant
leur parfaite évolution, on a cru, quelques instans, que ces plantes pouvaient être mises
au nombre des Ericacées; mais aujoùrd’hui il n’est personne qui ne les range, avec Jùssieu
père, parmi les polypétales à étamines périgynes, et il ne s’agit plus que de chercher, leur
rang dans cette immense classé.. Leur type-symétrique les éloigne des Onagraires, au milieu^
desquelles les avait classées l’auteur du Généra. On ne peut guère non plus rapprocher. ) •
d’elles les Grossulariées,' qui ont deux styles , des placentas pariétaux et un périsperme corné. '
Elles ont de grands rappdirts avec les Saxifragées ; elles en ont même de plus sensible.s qu’on
ne. l’avait cru, puisque, selon moi, leur, embryon et leur périsperme sont analogues à ceux'
des Saxifrages; mais elles formeraient une anomalie dans le groupe des Saxifragées Vérita-T"
bles; car celles-ci se distinguent essentiellement par un ovaire 2-çéphale , 'et les Escallonicù
offrent un ovaire î-céphale et un seul style. Mais l’organisation de l’ovaire dès Escallonia •
est aussi celle de l’ovaire des Myrtées, parmi lesquelles les rangeait Yentenat; ils ont
comme elles un fruit i-céphale; si la plupart des Myrtées présentent des feuilles opposées,
celles dn Lecythis et du Couratari sont alternes; enfin,jpomme l ’a pensé Runth, les Es-
callonià. se rattachent surtout, aux Myrtées par l’intermédiaire du groupe des Philadel-
phées, chez lesquelles on observe', dans des semences petites et nombreuses; un embryon,
axile avec un périsperme charnu. «|ê pense donc que je puis placer les Escallonia après les
Myrtées et avant les Mélastomées. famille où je trouve, comme chez eux, un ovaire 2-locu-
laire, un style unique, un nectairè épigyne, des gmnes très-petites et fort nombreuses
attachées à des placehtas axiles proéminens ( i ) , dès,étamines généralement indéfinies, et
qui enfin comprend un genre, lé Lavoisiera, où, comme chez les Escallonia., la capsule
s’ouvre, dans toutes les espèces, de là base au sommet. Je sais que, si les Saxifragées ont
deux styles, les Escalloniaj d’après la théorie si bien établie par MM. de Candolle, Tur-
•pin, Dunal, etc., doivent être considérées comme en ayant également deux, puisque leur
ovaire se compose également de deux carpelles; mais, d’après la même théorie,~les Myrtées
et les Mélastomées ont aussi, comme les Escallonia, plusieurs styles soudés ; et, quand on
aura à classer trois plantes à plusieurs carpelles et par conséquent plusieurs styles, on considérera
toujours comme plus voisines, du moins par les styles, deux d’entre elles à styles
soudés , que ne le seraient l’une à styles soudés et 1 autre a styles libres.
(„) On pourrait, d’après des idées théoriques, considérer comme pariétal le placenta des Myrtées et des Mélastomées; mais
alors il faudrait en dire autant de ceux des Escallonia, des Scrophularinées, et de toutes les plantes où on les dit axiles. Entre
ces placentas et les pariétaux, il n'y a réellement qu’une très-faible nuance d’organisation; mais il n’en est pas moins yrai qqele
placenta d’une Myrtée et d’un Escallonia, tous deux pariétaux, ont plus de rapports entre eux que n’en auraient ceux d’une
Myrtée et d’un Capparis (Voyez mon Mémoire sur les Risédacées).