aplaties, allongées et cristallines. Mais il serait encore inexact de dire que ce dernier fruit se rap-
proclic de la baie, et l’on doit plutôt l’appeler drupacé, puisque, comme dans lès espèces è fruit .par*
faitementsec,-une partie péricarpique crustacée se trouve à l’intérieur.— 2“ Il est possible qu’après la
déhiscence, la capsule ait paru quelquefois avoir une cloison incompletej mais on sait, depuis
Claude-Louis Richard, que c’est dans les ovaires qu’il faut étudier l ’organisation du.fruit; or ceux-que
j ’ai disséqués m’ont oflèrt une cloison complète, formée, comme cela arrive toujours, de deux coques
accolées, ou, si l’on veut, des bords accolés de deux feuilles carpellaircs; de chaque bord naît tin
placenta charnu, en forme de pyramide renversée, attaché au sommet par un seul point; et ainsi il y
a toujours, dans chaque loge bien complète, deux placentas pyramidaux intimement rapprochés.
5P La capsule fortement retenue au sommet par l ’enveloppe calycinale s’ouvre à sa base, oh elle trouve
moins de résistance. Les déchircmens souvent irréguliers qu’éprouve le calice, lors de la déhiscence,
auront pu induire les botanistes en erreur sur la déhiscence elle-même, et faire dire que le fruit s’ou-
vrait à la base en deux pores irréguliers; mais, dans tous les fruits à’Escallonia que j ’ai étudiés, j ’ai
reconnu que la partie intérieure réellement péricarpique s’ouvrait, comme dans les vraies Scrophu-
larinécs, par le milieu de la cloison, en deux valves souvent a-fides (1), et alors, comme dans les Om-
bcllifères, elle reste suspendue.aux nervules (Mirb.), continuation de l’axe central (a).
§ III. De la semence.-— On a attribué aux Escallonia un embryon tres-petit rejete a 1 extremile d un
périsperme oléagineux. Dans l’JS. canescens, l’embryon occupe presque tout 1 axe d un perisperme
charnu, et comme les semences des autres espèces brésiliennes ressemblent singulièrement par leur
extérieur à celles de VE. canescens, il m’est bien difficile de croire qu’intérieurement elles ne soient
pas organisées de la même manière.
§ IŸ. Si Jes Escallonia rubra et revoluta doivent former un genre. — M. de Candolle demande
(Prod. iv, a ) s’il n’existe pas dans les E . rubra et revoluta un urcéole perforé qui entoure le style, et
s i, pour cette raison, on ne doit point former de ces plantes un genre distinct. Les Escallonia ont en
général un nectaire qui enduit le sommet de l’ovaire, et qui, comme la fait observer M. Kunth
(Handbuch, 604), entoure le style. J’ai reconnu que dans VE. rubra ce nectaire, sans contracter aucune
adhérence avec le style, se prolongeait autour de lui dans un espace d’environ une ligne; mais je ne
vois ici qu’un degré de plus de développement, sur lequel il me parait impossible de fonder un genre
ou même une section.
?999*) 1 ESCALLONIA humilis. *j*
E. foliis breviter petiolatis, obovato-cuneaiâs, obtusissimis, breviter cuspidatis, apice
serratis, rugosiusculis, glabris; paniculâ brevissimâ, simplici ; calycis passim albo-hirtelli
dentibus longiusculis, linearibus, acutis, margine glandulosis.
Soffrdtkx sesquipedalis, parùm ramosus. Caulis angulosus, per Ientem hirtellus : rami cauli consi-
miles. F o lia breviter petiolata, petiolo adjecto 17-1 poil, longa, 4 -6 1. lata, obovata obovatove-subob-
longa simulque cuneata, obtusissima, latiusculè mucronata, margine plus minùs cartilaginea, apice
serrata, basi subin tegerrimâ subrèvoluta, vcnulosa, rugosiuscula, glabra; nervo medio subtùs per
lentem subii iridio : petiolus 1-2 1. longus, canaliculatus, per lentem hirtellus. Panicula brevissima,
simplex, basi foliata, bracteata : pedicelli glandulis conspersi, hirtelli. P ili simplices, albi. Calyx
stria lus, glandulis conspersus, passim albo-hirtellus, rubescens; dentibus longiusculis, linearibus,
acutis, marginibus glandulosis. P eta la ex schedis purpurea, sed ex sicco-rubra; lamina obtusissima,
apice concavà. Stamiha glabra : Qlamenta complanata : antheræ lineari-ellipticæ, nigrescentes. Stylus
glaber. Stigma crassum, 5-lobum, medio umbilicatum. Fbuctus haud visi. (Descript, ex unico spec.)
In editioribus montis altissimi dicti Serra do Papagaio, parte australi jugorum continuorum Serra
do Espinhaço (Eschw.), provinciâ Minas Geraes.
2. ESCALLONIA vaccinioïdes.
E. foliis obovato-oblongis, basi cuneatis, mucronatis, denticulato-serrulatìs, glabris,
subtùs punctulis nigris inspersis; floribus parvis,, in paniculam brevem racemumve bre-
(1) Yentenal, passablement exact sor ce point, s’exprime comme il snit : La capsule des Escallonia s’ouvre, depuis la base
jusqu’au sommet, en deux valves; la cloison est formée par le bord rentrant des valves, et les graines sont attachées à quatre tu-;
hercules adhérens.
(2) Voyez mon Mémoire sur les Eisêdacctes.
vissimûm disposi tis; calycis glabri dentibus remotis, triangularibus, brevibus, marginibus
parcè glandulosis; capsula stylo persistente paulò breviore seu æquali.
Frutex magnus, ramosus; ramulis tenuibus, apice angulosis et subpuberulis, infernè denudatis.
Folia subsessilia, circiter i - i f poil, longa, 3 -5 1. lata, obovato-oblonga, obtusa obtusissimave, breviter
mucronata:, apice inæqualiter d enticulato-serrulata, basi cuneata subintegerrimaque, g labra,
imâ basi subpübérula, subtùs punctulis nigris inspersa. Panicula b r ev is, simplex, coarctata, basi
foliata, ramis b racteatis; aut interdùm racemus simplex. Flores circiter 2-3 1. longi, pcdiccllali : pedicelli
anguiosi, subpuberuli, sæpiùs 3-bracteati : bracteæ 3 ; 1 ad basim pedicelli; 2 supra ejusdem
mediam partem sitæ, subserrulatæ, apice r ecurvæ, suboppositæ. Calyx ferè usque ad medium liber ;
dentibus remotis, brevibus, triangularibus, acutis, m arginibus parcè g landulosis, apice sæpè subre-
curvis; siriïbus obtusissimis. Petala calyce ferè duplo longiora, obtusissima, glabra, alba. Stamiha
glabra : antheræ br eviusculæ, utrinquè obtusæ. Stylus 5-costatus, basi conicus, glaber, stamimbus
paulò brevior. Capsule hemisphærico-turbinatæ, sub 5-gonæ, stylo persistenti paulò breviores, v e r i-
simililcr ob eoarctationem tantum modo horizontales ,;inferiores sæpiùs péndùlæ. Semina rufa.
Var. /S Guaranitica§ramulis magis puberulis ; foliis basi latioribus et magis manifesté sessilibus, lon-
giusculè mucronatis, ihargine haud revolutis; floribus paulò longioribus, in quovis ramulo racemo-
sis; racemo simplici, brevissimo, subpaucifloro, capituliformi; pedicellis glabris; bracteis sæpè altérais;
limbo calycino paulò breviore; dentibus'ejusdem eglandulosis; stylo capsulæ æquali; capsulis
omnibus pendutisi, • . . . ■*
Legi var. « ad ripas fluminisÆÿapé, parte australi provinciæ S. Pauli dictà Campos Geraes, et
var. /3 prope amnem Mbutuhy, in provinciâ Missionum. Utraque florebat Ffebruàrio.
Ods. La phrase par laquelle M. de Candolle a voulu faire connaître l'E. spectabilis du jardin de Munich {Prod. re, 4)
s’accorde assez bien avec ma plante ; mais la figure de Loddiges, que l’auteur du Prodromus cite pour son espèce, ressemble si
peu à mon E. vaccinioïdes qu’il me semble absolument impossible que M. DC. ait eu l’idée de rapporter même avec doute celte
figure à un Escal. identique avec le mien. Je ne saurais croire non plus qu’on ait donné le nom de spectabilis a une des espèces
en grappe ou en panicule auxquelles ce nom conviendrait le moins. Enfin je ne puis dire de ma plante, comme M. DC. le dit
de son spectabilis, qu’elle ait les ramulcs pubesçens ni les feuilles simplement un peu cunéiformes à leur base.
3. ESCALLONIA spiræôïdes. *j*
E. foliis obovatis obovatove-suboblongis, basi subeuneatis, obtusis ^apice dentato-serra-
tis, submucronatis, glabris, subtùs punctis glandulosis inspersis, sæpè remotiusculis;
paniculâ longiusGulâ, subcompositâ; calycis glabri dentibus valdè remotis, brevissimis,
triangularibus, margine glandulosis; capsulâ stylo persistente longiore.
Caulis frutescens; ramulis subpatentibus, breviusculis, angulosis, vix puberulis, basi glabratis.
F olia subsessilia, sæpè remotiuscula, circiter i 5 - i 8 1. longa, 9 l. lata, obovata vel obovato-sub-
oblonga, basi subeuneata, obtusissima aut obtusa, apice inæqualiter dentato-serrata, basi margine
revoluta et subintegerrima, submucronata, glabra, imâ basi puberula, subtùs punctis glandulosis
nigrescentibus inspersa, inferiora interdùm lanceolata. Panicoea longiuscula, interdùm laxiuscula,
basi foliata : rami subsimplices, bracteati : pedunculi^irevissimi, in apice ramorum sæpè umbellati :
bracteæ marginibus subglandulosæ. Flor es circiter 2-3 1. longi. Calyx tertià parte superiore liber,
glaberrimus; dentibus valdè remotis, brevissimis, triangularibus, acutis, marginibus glandulosis.
P eta la breviuscula, 1-2* poli, longa, glabra, alba; lamina orbiculari-ellipticâ¿obtusissimâ; ungue
longiore. Stamina glabra; antheræ breviusculæ, obtusissimæ. Stylos stamimbus paulò brevior, glaber.
Stigma umbilicatum, 2-lobum. Ovariom tertiâ parte superiore conicâ liberum. Capsula obovato-
subglobosa, glabra, primùm nutans, post^ dehiscentium pendula. Semina utrinquè attenuata, angolosa,
nitida, obscurè fùsca. — Præcedenti valdè affinis; meramesse varietatem forsan haud impossibile.
Inveni in sylvulis ad ripas fluminis Uruguay, haud longè ab aquæ lapsu dicto Salto Grande, provinciâ
Rio Grande do Sul. Decembri florebat.
4. ESCALLOHIA Sellowiaka. Var. spimi/olia.
E. foliis cuneato-suboblongis, obtusis, apice argutè duplicato-serratis, glabns, subtùs
nigro-punctulatis, liaud viscosis; racemo brevissimo, simplici (paniculâye simplici aut
compositi ex Cham. Sclü.) ; calycis glabri dentibus brevissimis, latiusculis, eglandulosis.