LI. SALIGARIEÆ. Jüs. (.).
CXC. CUPHEA. B rown. J acq.
Calyx tubulosus, basi superiore gibbus aut sæpiùs calcaratus, limbo
plicato sæpèque .ascendente ampliatus, inæqualiter 12-dentatus, 12-ner-
voso-costatus, coloratus, intús summo dorso glaber, persistens : dentes
6 majores triangulares quorum superior sæpè latior, cum totidem subex-
r terioribus multo minoribus sæpè obsoletis alternantes : nervi in dentes
medios excurrentes. Pétala rarissimè nulla, sæpiùs 6 , summo calyci inserta
ejusdemque dentibus minoribus opposita, unguiculada, superiora
duo plerumquè majora : sub basi superiorum duorum glandulæ sæpè totidem
perigynæ; Stamina i i , raro pauciora, fauci calycis diversá 'altitudine
inserta, e nervis orta, inæqualia ; 6 dentibus calycinis exterioribus minoribus
petalisque opposita 3' quorum dorsalia 2 minora' curvata mferiùs
sita ; 5 majoribus dentibus opposita ; infra ‘superiorem nullum : antheræ
parvæ, subellipticæ, 2-1 oculares, introrsæ, longitudinaliter dehiscentes.
Nectarium imo ovario simulque fundo calycis basi adhærens, rarissimè
eompletum cupulare (in C. arenarioïde et anagalloïdeâ), sæpiùs incom-
pletum semicupulare aut glanduliforme crassum in gibbositate calcareve
calycis reconditum ‘et infra dentem ejusdem superiorem nervumque
estamineum situm. Óvarium liBerum, sessile, leguminiforme, 2-loGulare
(an interdùm reverá i-loculare?), polyspermum; dissepimento angusto,
tenuissimo , ápice interrupto, mox solubili; loculis inæqualibus, angus-
tiore in ovariis olygospermis sæpè vacuo; placentá columnari, crassius-
culá , ápice attenuatá, pauló infra apicem fila du,o emittente sese. in in-
teriorem stylum abstrudehtia post fecundationem demúm obliterata (2).
(i) Entre lesEscalIoniées et lesSalicariécs devraient se trouver les Mélastomées. Elles seront publiées plus tarí, ainsi que quelques
antres familles qui son&restées en arrière. -
(a) Voici de quelle manière je m’exprimai sur ces filets, lorsqu'on 1816, j’en annonçai la découverte.
“ Le péricarpe du C. viscosissima renferme un axe un peu arqué et en forme de colonne. Cet axe n’est point central,
“ mais 51 rejeté vers les parois du péricarpe du côté opposé à celui au-dessus duquel s’élève le style On voit, d’après
« cette organisation, qu’il est impossible que le sommet de l’axe péuèlre dans le style.,'¿puisque cet axe n’est point placé au-dessous
“ de Iui La nalure a Pr!s d’autres moyens pour, établir entre l’axe et le style, la-communication nécessaire. Au-dessous
“ du sommet partent de l’axe deux filets parallèlcslquï, s’élevant'obliquement, vont se rattacher au péricarpe au-dessous du style
« où ils s’enfoncent sans se confondre, représentant à peu près, si je puis me servir ici d’une comparaison tirée de la vie com-
« mune, représentant, dis-je, l’effet que produit la bride entre les mains du cavalier. CesÆIets subsistent encore quelque temps
• après la fécondation ; ils sont élastiques, d’une raideur très-remarquable et cèdent sans se rompre Ils m’ont paru n’aboutir
«-qu’au tissu cellulaire de l’axe, et être formés eux-mêmes d’un simple tissu cellulaire. Si l’on consulte la convenance et l’ana-
« logie, ces filets doivent nécessairement paraître destinés à transmettre aux ovules l'aura semÚtalip, puisque c’est uniquement
" Par le moJea de ces mêmes filets que l’axe est en communication avec le style. Si donc quelques petits vaisseaux d’une
« extrême ténuité ne m’ont point échappé, il est clair qu’ici l’aura seminalis pénètre jusqu’aux ovules par une simple imbibition.
« Cela pourrait tendre à confirmer l’idée qui se présente naturellement & l’esprit, sur la destination du filet terminal dupïacenta
« globuleux des Primulacéesj cela pourrait faire penser que chez elles l’aura seminalis parvient aux ovules parle canal àu filet,
« que le faisceau vasculaire du placenta n’est que nourricier, quelles que soient d’ailleurs ses communications, et que par con-
“ se(luent '< P*ut exister des plantes sans conducteurs vasculaires (Mémoire sur le Placenta central, p. 88 et 89, inséré dans les
« Mémoires du Muséum.)«—M. Brongniart fils n’avait certainement pas lu ce passage, lorsque, dans son curieux Mémoire sur
l'Embryon, il a avancé (p. 5g) que/e regardais comme des faisceaux vasculaires les parties par lesquelles se fait la transmission
du fluide fécondant.
Stylus i , subulatus, sæpissimè (forsan semper) curvatus. Stigma capitei latum,
2-lobum (an semper?,|.'.QyuLA 2-crêberrima, placentæ aifixa, funi-
culis ascendentibus sustenta, erecta (in C. arenarioïde et anagalloïdeâ
peritropia), sæpè secunda. Capsula tenuiter membranacea, sublegumini-
formis, indehiscens, tardiùs per placentam liberam columnarem semi-
circularGmotu reflexam cum calyce ventricoso longitudinaliter fissa. Semina
complanata (in C. arenarioïde hemisphærica), sæpiùs plus minùs
lenticularia : umbilieus ?marginalis. Integumëntum duplex; exteriùs coria-
ceum, ¿nte.riùs membranaceum. P erispermum o . Embryo rectus : cotyledo-
nes radiculâ multò latiores, sæpiùs orbiculares , basi 2-auriculâtæ; auri- '
culis rotundatis, infra collum descendentibus- partemque radiculæ infe-
rioris amplectentibus : ràdicula umbilicum attingens, partis liberæ basi
hinc et indè lateraliter sæpiùs cuspidatâ.
F rutic^s suffrutices aut herbæ, plerumquè viscosa : rami axillares rariùs
extrafoliacei. F olia opposita rariùs verticillata aut interdùm- simul alterna
et opposita vel alterna opposita verticillataque, integerrima. S tipulæ
nullæ. F lores in quâvis inflor'escentiâ interpetiolares, alterni rariùs oppo-
siti aùt v.erticellati, sparsi, subracemosi vel racemosi, sæpiùs cernui :
racemi terminales axillares aut alares, interdùm compositi : pedunculi
sæpiùs 2-bracteolati, uniflori. P etala alba, rosea, purpurea, violacea,
flava.
Caractères plerique in omnibus brasilianis spec. infra descriptis.
Observations.— i° Etamines. Balancement d’organes.— Les auteurs ont souvent indiqué douze étamines
dans certains Cuphea. MM. de Chamisso et Schlechtendal n’en ont jamais trouvé plus de onze,
et cest le nombre que j ’ai observé dans les espèces brésiliennes que j’ai étudiées; ainsi je crois que ce
nombre doit ctre signalé comme constant, sauf les avortemens qui le diminuent quelquefois. Six étamines
sont opposées aux pétales et cinq à un nombre égal de dents.alternes avec eux. Il ne s’en développe^
aucune devant les dents supérieures ; mais par un balancement ètorganes fort remarquable, c’est
au-dessous de ce côté que se montre le nectaire incomplet glanduliforme (androcée intérieur Dunal);
et lorsque, par exception, il devient complet dans le C. arenarioïdes, il est plus développé du côté de
l’étamine qui manque qu’il ne l’est dans le reste de la périphérie. Un autre exemple de balancement se
manifeste encore dans les Cuphea. Lesdeux pétales supérieurs sont ordinairement plus grands, et, à leur
naissance, se développent fort-souvent deux glandes .périgynès qui avaient échappé aux auteurs : c’està ces
deux pétales et aux glandes que correspondeut'Ies deux étamines constamment les moins développées.
2° Loges de l’ ovaire. -—Dans vingt-qùdtrë espèces ou j ’ai .étudié l’ovaire, je l’ai trouvé à deux loges;
mais la cloison fort mince se détruit généralement de très-bonne heure, et l’on a d’autant plus de
peine à l’apercevoir dans les espaces à peu d’ovules, que l’uneMes loges y est fort étroite et vide. Il est
deux espèces où à la vérité je ii’ai pas découvert de cloison ; mais deux petites lignes proéminentes que
j’ai aperçues sur le placenta m’ont assez indiqué qu’il avait existé deux loges dans l’ovaire très-jeune,
et il est extrêmement vraisemblable qu’avec de l’attention, on trouvera à un âge plus ou moins avancé,
deux loges chez toutes les espèces (1).
3° Sentences. Embryon. — Les cotylédons sont constamment pourvus de deux oreillettes qui emb
ra s s en t la-radicule. On a signalé deux petites pointes latérales dans celle de quelques espèces; j ’ai
trouvé ces pointes dans toutes les espèces où je les ai recherchées, à l’exception d’une seule, et j'ai-vu
dans le C. viscosissima var. parietarioïdes qu’elles émanaient d’un petit bord saillant qui se mon tre au-
dessus de l’extrémité radiculaire. La germination pourrait faire découvrir la nature de ces pointes et
(1) D’après ceci, il est vraisemblable que je me suis trompe, lorsque, dans mon Mémoire sur le Placenta central, j’ai, attribué
une seule loge au C. viscosissima.