Var. /3parvi/olia,- caule fruticoso, 2*-3 pcd. attingente, magìs ramoso foliosoque; ramis pilis aculei-
forni i bus apice glandulifcris magìs liispidis, hinc apice præcipuèpubescentibus; foliis minoribus, 4-12
1. longis, 2-6 1. latis, nullo modo strigosis sed utrinquè pilis subaculeiformibus coffSpersiS aut cum
pilis subaculeiformibus aliis. plùs miuùs strigosis minoribus subtìis *plùs minùs obtectis; staminum
filamentis nullis omninò glabris (an semper?); ovario circiter io-spermo.— Varietas forsan vix distinguendo.
Forma extropica.
Var. y Platensis; caulibus 5- i i-pollicaribus, a basi ramosis (an semper?), subeespitosis, tenuibns.
foliis circiter 7 1. longis, 3-2; 1. latis, brevissimè pctiolatis, interdùm utrinquè glabris aut glabriuscu-
lis, sæpius varié pubescentibus, superioribus multò minoribus; floribus interdùm paulò^ajoribus ;
petalis purpurcis; calyce infra stamina glabro; filamentis non solùm quibusdam ventra'libùs glabris,
sedetiàm 2 -superioribus; ovario 15-spermo (an caract. calycis interioris, stam. et ovarinconstantes?)•
Semina var à,— Var.? habitu distinctissima.
Legi var. « Octobre ad ripas rivi Ubàì provincià Rio de Janeiro; var. j3 in provinciis Rio de Janeiro
et Minas Geraès, regione sylvarum, haud infrequens ; var. y Octobre ad viam prope montem
. vulgo Pao d’ ¿tssucar, baud longè ab urbe Montevideo.
Obs.—i°La varieté a, décrite plus haut, diffère du C. ingrata de MM. Sellow, Chamisso et Schlechtcndal, en ce que ses pétioles
ne sont point courts; que ses feuilles eu général portent des poils petits, rudes et couchés, non-seulement sur les nervures,
mais encore sur toute leur surface inférieure ; que ses feuilles florales en particulier ne sont point plus courtes que les entre-
noeuds; enfin que les pétales ne sont nullement violets. Pour tout le reste, la description de MM. G. et S. coïncide si parfaitement
avec ma plante, que je ne puis me résoudre à distinguer celle-ci de l'ingrata du Linnoea, mcrne comme variété; et d’ailleurs,
une partie de l’intervalle se trouve encore comblée par mes variétés et y. Cette dèrnicre diffère singulièrement des deux autres
par le faciès ; mais elle ne m’a point présenté de caractères assez tranchés pour que j’aie osé la.distinguen’comme espèce; et de plus
l'on sait déji, par l’exemple du C. ligustrina, combien sont notables les changeinens qu’éprouvent 1 es Cuphea, en passant des
régions équinoxiales à celles qui s'éloignent des tropiques. — 2° Les C. multi flora, Lodd. et parvìflora Hook, auraient-ils des
rapports avec cette espèce?
1 2 . CW P H E A PRUNELLÆFOLIA. *J*
G. caule herbaceo, subhirsuto j^Foliis oppositis, majusculis, ovato-lanceolàtis latève lan-
ccolatis, scabris; floribus sparsis, solitariis, brevissimè pedunculatis; bracteolis ovato-lan-
ceolatis ; calyce glabriusculo, brevissimè calcarato.—Petala rosea.
A C. Balsamonâ var. a. infrà descriptâ difibrt habitu omninò dissimili; gaule vix pedali, crasgiore,
magìs herbaceo, minùs ramoso, nullo modo flexuoso, pilis apice glaóuulòsis patulis plus minùs dislan-
tibus subhirsuto, bine pubescenteivhaud stjagoso; ramis breviusculis, cauli conformi bus ; fo u is ferè
triplo majoribus (caulinis petiolo adjecto circiter 2 poil, longis, 91. latis), ovato-lanceolatis latève lanceolati^,
minùs acutis, scabris, moUimbus ; BiucTEOLis'-ovato-ianceolatis; .floribus omnibus solitariis ;
calyce.hingiore . (circiter 3 1. longo^, -gTSibriusculo, pilis rigidiusculis et quibusdam minutissimis vix
xonsperso, ore subsetoso, maturantibus seminibus magìs ventricoso; p e ta li s roseis.— Àn;;sjàe.çies disti
ne ta ?
Ad fossas et in cnltis prone Rio de Janeiro haud infrequens.
Obs. — Rapports avec le C. Balsamona. — Aucun caractère bien tranché ne distingue cette plante du C. Balsamona, et
l’intervalle semblerait presque entièrement comblé par ma variété y et celle dont MUT. Chamisso cl Schlechtcndal font le type .
de l’espèce (Linnoea u , 363. ) Des fleurs solitaires dans le C. pnmelloefolia et réunies en grappes axillaires dans le C. Balsamona
, ne forment pas même une différence biea&ssentielle , car le dernier de ces caractères n’est que le résultat d’un défaut
de développement qui n’a pas toujours lieu dans le Balsamona. Cependant comme les deux plantes n’ofirent dans ieur aspect
aucune ressemblance, et qu’à l’époque où j’herborisais au milieu d’elles, j’ai toujours pris le prunelloefolia pour une espèce
distincte, je n’ai pas cru devoir m’écarler ici de cette manière de voir.
§ II. Rami axillares ^ folia apposita jjlo r es alternisimulque soepè e x ramis àbbreviatis
in racemos axillares brevissimos dispositi.
i 5 . C U P H E A -Balsamona.
G. foliis oppositis, ovatis, utrinquè attenuatis, scaberrimis ; floribus solitariis, sparsis
simulque in afilli» brevissimè raceihosis; peduncul^tevissimi bracteolis lineari-çubulatis;
calyce parvulo, brevissimè calcarato, apice setoso.
Guphea Balsamona Chan2. Schlecht. Linnoea, 11, 368.
Balsamona *Pi nto Felloso, Farid. Fase, plant. 60.—F l. Lus. Bras. 100 (z’ra Roem.
script. 1 ÿP
Verwmjkimè C. antisÿpbilitica H B K . Nov. Gen. vi, 202.
Planta variabilis. Radixannua, fibrosa. Caulis unicus, valde ramosus, pedalis ultraque-pedalis,
erectus, iuterdùm subflëxuosus, infornò præcipuè lignosus, teres, pilis strigosis valdè scaber, bine
.apice præcipuè pubescens : rami axillares, alterni, longiusculi, graéiles, subpatentes, subdistantes,
sæpè simplices, ceterùm cauli conformes. F o lia opposita, brèviter pètiolata, petiolo adjecto 1- 1-7 poil,
longa, superiora rameaqùë multò minora et distàntia, omnia ovata, utrinquè attenuata, acuta, margine
denticulis minutissimis argutissimis cartilagineis scaberrima subtùsque supràque ob pilos minutissimo^
strigosos in nervis sæpè tantummodò manifestes, pilis brevibus aculeiformibus interdùm insuper
subconsper^a : petiolus strigosus. Flores alterni, solitarii simulque sæpè abbreviatione axillarium
ramulorum i;acemos^arvulos axillares i-4-floros foliosos efformantes : pedunculi brevissimi , sub flore
vel paulò infra florem bracteolis subulatis instructi. Calyx florens parvulus, 2 1. longus, cylindricus,
brevissimè obtusiusculèque calcara tus, faucé parùm dilata tus, striatus, in nervis strigosus et insuper
pilis rigidiusculis plùs minùs conspersus, ore patenter setosus, mox maturantibus seminibus subovoï-
deus ore ÿoarctato, intùs infra stamina glabriusculus et supra eadem ventre villosus. Petala calyce
multò breviora’, purpurea purpureove-violacea. Stamina inclusa; filamentis brevissimis, dorsalibus 2
ventràlibusque totidem glabris, ceteris plùs minùs villosiSï^EcfARiUH : gianduia parvula. Stylus bre-
vis, glaber. Ovarium glabrum, 5-8-ovulàtùm. Semina circiter §pfflata, ovato-lenticularia, subcordi-;
formia, glabra, fusca. Cotyledones apice retusæ : radicula parte amplexà subcomplanato-cylindrica,
parte liberà conica et basi cjusde'm partis cincta margine elevato hìnc et inde lateraliter producto cuspidata
». — C. Balsamona var. 1 Cham. Schlecht. Linnoea, u , 364, 365.
Vari /3 caule elatiorc, magìs lignescente, duplici ramorum ordine instructo, iterùm iterùmque fruc-
tificante; foliis minoribus, crebrioribus, magìs approximatis.— C, Balsamona var. 2 Cham. Schlecht.
1. c.— Yarietas forsan vix distinguenda.
Yar.> càule gracili, debili, subflaccido, minùs rameoso, minùs tignoso; ramis elongalis, debilibus,.
haud patulis; foliis longiùs’ getiolatis, lanceolatis, caulinis i-3-polliçaribus; flòribus rarissimè racèmòsis.'
Ad domos et ad vias provinciæ Rio de Janeiro regionisqug^lvaruin (1) provinciæ'^nas Geraes
frequentissima. Crcscit etiam in prov. Rio Grande.do Sul et Malo ^Grosso. — Var. j/legi in s y lv ^
umbrosis moùtis Corcovado haud longè à Sebastianopoli.
Obs.' *—*Identité des C. antisypldlitica et Balsamona. — Plusieurs botanistes et moi, ayant comparé mes nombreux échantillons
da C -Balsamona avec celui de Bonpland, d’après lequel M. Kunlh a fait la description du C. antisyphilitica, nous
n’avons pas hésité à regarder'ces plantes comme identiques. La forme des feuilles et leur rudesse, la petitesse des fleurs, les soies
si caractéristiques du calice, ïa figure des graines, se retrouvent absolument semblables dans les deux plantes. Cependant, chez le
Balsamona, les feuilles sont graduellement rétrécies à leur base, et au contrée, comme le dit très-bien M. Kunlh, celles de
Vantisj-philiiiéa sont arrondies intérieurement. Un tel caractère est bien faible dans un genre où les espèces sont si variables.
Néanmoins, j’ai cru qu’il serait sans inconvénient de suspendre la réunion définitive du Balsamona à Vantisypmitica, jusqu’à
ce qu’on pût comparer un plus grand nombre d’individus de ce dernier, avec la plante brésilienne. — 20 Rapports,des C. Balsamona
et viscosissima. — Ces deux espèces sont certainement distinctes; cependant, leurs affinités sont telles que les auteurs
qui n’ont pu les comparer elles-mêmes, sont fort excusables d’avoir rapportéau viscosissima, la figure q»e Ycllozo avait fait faire
pour le Balsamona.
(1) Voy. mes ouvrages intitulés : Voyage dans les provinces de Rio de Janeiro et Minas Geraes;—Voyage dans le District
des diamans et sur le littoral'/Bu Brésil; — Tableau de la végétation primitive dans la province de Minas Geraes. ,