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L ’ A M P H I S B E N E v e r m i c v l a i r e .
O n ne doit pas prendre cette espèce pour une jeune Amp h i s b è n e b l a nc h e t car elle
s'en distingue suffisamment par sa forme vermiculaire en général, par la couleur, qui est
en dessus du corps brunâtre et d’ùn blanc 'jaunâtre en dessous, par Informe des plaques
de la tête petite et au museau presque pointue, par l’occiput un peu canaliculé, par
les lignes fines et longitudinales sur, la partie inférieure du corps, et par le
plus petit nombre de pores en devant de la plaque de l’anus, marquée de quatre
lignes longitudinales et imprimées. On trouve cet ophidien aux environs de la ville
de Bahi a.
G e s u s iy. C A E C I L I A.
Corpus nudum ad latera caudamque rugosum, aut annulatum; l ingua plamuscula;
dentes maxillares el palatini; cauda obtusissima vix ulla aut omnino nulla; on f i -
cium ani rotundum.
S p e c i e s i . CAECILIA ANNULATA. T ab. XXVI. F io . i.
C. olivaceo - virescens; trunco aequali annulis valde impress«, dilulionbus 201 et 210,
D e s c b i p t io . Caput subdepressum, apice obtuso - acutiusculum, lacvissimum;
maxilla superior inferiore longior; oculi minutissimi, fuscescentes; nares rotundae,
parvae, absque tentaculis; oris rictus subainplus; lingua planmscula, adnata; dentes
palatini maxillaribus acutis, retrorsum versis, minores; totus truncus laevis-
simus, mucore quasi subgelatinoso olivaceo - virescente obtectus; caudae vestigium
vix ullum; orificium ani subrotundum, rugosum, flavicanti -albidum; trunci extre-
mitas subdepressa, obtusa, capite crassior, annulis magis impressis; trunci annuli
valde impressi, albicantes, 201 et 210. Longitudo corporis i ^'; ambitus trunci in
medio 2".
Habitat numerosa in provincia B a b ia e , in paludum vicinitate, plures pedes
sub terra latens.
LA CE C I L I E A N N EL È E.
A u genre de Ce cil ié, ainsi nommée parceque les yeux extraordinairement petits sont
presque parfaitement cachés sous la peau, convient la place dernière dans la famille
des Ophidiens. Jls s’approchent déjà, relativement à leur forme extérieure, des
vers. A la maniéré des lombrics ils se créusent des trous dans la terre, dans lesquels
ils se cachent quand il fait bien chaud. On les rencontre au contraire après une
pluie tombée, et principalement où il y a des lacs. Jls rampent lentement, mangent
des petits insectes et des vers, et ont à peu près les mêmes habitudes que les
Amphisbènes. Nous avons déjà indiqué les caractères de ce genre dans le texte précédent,
et nous nous contentons de décrire la nouvelle espèce, la Céci l ie annelée, que
vit fréquemment aux environs de la ville de B a h i a , et même à la rivière des A m a z
one s, aux lieux marécageux. Sa tête est un peu déprimée, très lisse et au museau
presque aigue. La mâchoire supérieure est plus longue que l’inférieure. Les
narines sont petites et n’ont pas des tentacules ou des barbillons, On remarque à
peine les yeux. Tout le corps et très lis, et sa peau est enduite d’une humeur presque
gélatineuse et olivacée. La queue presque nulle; l’anus presque rçnd, ayant ses
bords rayonnés. Le corps est d’une presque égale circonférence depuis la tête jusqu’à
son extrémité, avec deux cent et dix anneaux très enfoncés et plus pâles. Tex-
aminois un individu de cette espèce, qui étoit plus foncé, et qui avoit seulement quatre-
vingt-douze anneaux.