L E T T E R I. From Baron Born.
S I R ,
NO T H IN G could have given me greater pleafure than the honour which you have.done
me, in fending me your work on Shells;: it furpafies every thing that ever has been, or ever
w ill be produced in the fame kind] Natural hiftory would make a rapid progrefs, i f we could
have paintings o f all the organized bodies in nature executed with equal accuracy and fidelity.
It is evident that the author joins to a very extraordinarydegree o f talent in his own art, the moft
profound knowledge o f natural hiftory, and eipecially o f thofe bodies o f which he treats. '
I have tranimitted to his Imperial Majefty the copy which you defigned for him. His Majefty
accepted it with pleafure, and has fent by his Great Chamberlain to Sir Robert Keith the great
gold medal, which you will receive from Sir Robert by die firft courier difpatched to London.
The other copy has been delivered to Baron Swieten, Keeper o f die Imperial Library, and Prefident
o f the CominiJJion des Etudes, who will himfelf make you his acknowledgements.
A ccept, Sir, in turn, a copy o f my work on the Shells in the Imperial Cabinet, and fome proof
plates, which I have had coloured in the ftyle c f illuminations, for thepurpofe o f a work on Gold Ores.
Remember, Sir, diat the arts have not yet arrived with us at that high degree o f perfection which
they have attained in England ; and eipecially that we have none o f that beautiful paper, which
contributes lb much to give a more brilliant effeft to paintings.
W hat gratitude would not the world owe you. Sir, i f you would undertake a work, liich as
this, on the Zoophytes ! I have long had an intention o f publilhing an Iconography to illuftrate
the Elencbus Zoopbytorum o f Mr. Pallas. I have collected the moft beautiful lubjeCts in this kind,
and I could not only fopply the figures o f all which Pallas has defcribed,' but I could add to them
a great number o f new lpecies. But we want artijls, who are at the fame time comoijfeurs in natural
hiftory, to execute the whole with proper precijion j and befides, our paper is lb exceedingly bad that
it is hardly poftible to make ufo o f it.
W ith the greateft impatience I lhall wait for the continuation o f your work; and I ftiquM.be
happy i f I .could be o f any fervice to you here. I f to complete your collection o f Shells you
Ihould have occalion for any lpecies in the Emperor’s Cabinet, I would have, paintings o f them
done on vellum with all poftible exaCtnels, and I hope that you would have reafon to be fatisfied
with them]]' ' '
• C ontinue, Sir, to honour me with your correipondence; and be on all occafions allured o f my
defire to give you every proof o f my efteem, and o f the fincere regard with which X have the
honour to be,
Vienna, .
Aurufl 18 1787 Your moft obedient and moft humble fervant,
• 5 7 7‘ IG N A T IU S , B A R O N O F BO R N .
P. .S.- Sir Robert Keith, the Englilh Envoy at die Imperial Court, has the charge o f the
packet which I have addrefled to you.
T o Mr. Thomas Martyn, at bis Academy for
illuftrating and painting Natural Hiftory,
N id, Great Marlborougb-Sireet, London.
L E T T E R
3
Première L E T T R E de M. le Baron de Born.
M O N S IE U R ,
RIE N au monde n’aurait pu me caufer un plus grand plaifir, que l’honneur que vous m’avez
fait de m’envoyer votre ouvrage lbr les Coquilles, qui furpalfe tout ce qu’on a jamais fait,
et fera jamais en ce genre. L ’hiftoire naturelle ferait des progrès immenfes, fi l’on pouvoir avoir
tous les corps naturels organiques peints avec autant d’exaCtitude et autant de juftefiè. On voit
que l’auteur joint à un talent extraordinaire dans fon art, la connoiflànce la plus profonde de
l ’hiftoire naturelle, et furtout des corps dont il traite.
J ’a i remis à S. M. l’Empereur l’exemplaire que vous avez deftiné pour lui. S. M. l’a accepté
avec plaifir, et a fait remettre par fon Grand Chambellan à M. le Chevalier Keith, la grande
médaille en or, que celui-ci vous fera paflèr en Angleterre par lé premier courier qui part pour
Londres. L ’autre exemplaire a été rendu au Baron Swieten, Préfident de la Bibliothèque
Impériale et de la Commiflion des Etudes, qui vous marquera lui-même fa reconnoiflance.
A creez aufli, Monfieur, un exemplaire de mon ouvrage fur les Coquilles du Cabinet Impérial,
et quelques épreuves des planches que j ’ai fait enluminer, pour fervir à un ouvrage fur les Mines
d'or. Souvenez-vous, Monfieur, que les arts ne font pas encore montés chez nous à ce haut
degré de perfection où ils font en Angleterre, et furtout que nous n’avons pas de ce beau papier
qui contribue tant à donner plus d’éclat aux peintures.
Combien ne vous devroit-on pas, Monfieur, fi jamais vous vouliez entreprendre un ouvrage tel
que celui-ci, fur les Zoopbytes ! J ’ai penfé depuis long-temps à publier une Iconographie, pour
illuftrer l’Elencbus Zoophytorum de M. Pallas. J ’ai ramafté les plus jolis morceaux en ce genre, et
je pourrais non-feulement donner toutes les figures que Pallas a décrites, mais aufli des eipèces
nouvelles en grande quantité. Mais il nous manque des artiftes, qui en même temps /oient connoiffeurs
en biftoire naturelle, pour exécuter le tout avec la prêcijion requi/e ; et d’ailleurs notre papier eft fi
vilain, qu’on peut à peine s’en fervir..
C ’est avec la plus grande impatience que j ’attends la continuation de votre ouvrage; et je
voudrais être en état de vous fervir dans ces pays-ci, en cas que je pufie vous être utile. Si pour
compléter votre collection de Coquilles, vous aviez befoin de quelques eipèces, je vous en ferais
peindre ici les originaux fur du parchemin, avec toute l’exaétitude poflïble, et j ’elpère que vous en
feriez content. .
Continuez, Monfieur, à m’honorer de votre correfpondance ; et comptez en toute occalion
fur le delir de vous témoigner l’eftime et la plus parfaite conlidération avec laquelle j ’ai l'honneur
d’être,
K o » ., ■ - S iæ jH 'L , "
ce 18 Août 1787 Votre très-humble et très-obéiflânt ferviteùr,
IG N A C E , C H E V A L I E R D E B O R N .
P. S. C ’eft M . le Chevalier Keith, Envoyé d’Angleterre à la Cour Impériale, qui s’eft chargé
du paquet que je lui ai remis pour vous.
A Monfieur Thomas Martyn, at bis Academy for
illuftrating and painting Naturel Hiftory, Great
' Marlborougb-Street, à Londres.
L Seconde