vanity i f he fubjoins, that he confiders himfelf entitled to the thanks o f his countrymen,
for obligations o f m uch higher and dearer pretenfions. H e has made it his particular
flu d y to furniih fociety w ith an acceffion, n o t only o f ornamental, but o f ufeful
members.
- H e requires o f his fcholars (who are now augmented to the number o f ten) to yield
an implicit obedience to the Mailer, and to apply themfelves to their feveral occupations
with affiduity, and in filence ;
T o maintain a itridt cordiality among themfelves ;
T o be more ready to amend their own fellings than to expofe thofe o f their fellows-;
T o avoid with fcrupulous attention all indecent words and dilhonourable adtions;
T o cultivate a love o f truth, and entertain a modefl opinion o f their own merits; and
to refpedt thofe o f others.
I n Ihort this little feminary is governed b y the didtates o f religion and virtue; and
the leveral duties both towards God and man are here ilrongly enforced; fiiiee the
founder and condudlor o f it would feel it a nobler boail to have educated one good-
citizen, than any number o f artifls however ingenious.
T o this general view o f the manner in w h ich the prefent w o rk has been executed,
and o f the inftitution founded for the purpofe, the author has only to add his warmefl
acknowledgements to thofe illuilrious charadters who have condefcended to honour the
prefent undertaking with their diflinguifhed patronage: H is Holinefs the P o p e/ th e
Emperor o f Germany, and the K in g o f Naples, have each o f them been gracioufly pleafed
to compliment him with a G old Medallion, engravings o f all wh ich are given at the head
o f this Preface. And the Prince o f Orange, the Grand Du k e pf/Ruffia, and other
princes, as well as many perfons eminent in fcience and literature, have done him the
favour o f expreffing in the mo ll flattering manner the high fenfe wh ich they profefs
themfelves to entertain o f his various publications. I f he were to give thefe le.tters at
large he might perhaps be accufed o f oilentation; but whatever cenfure o f that nature
he may hazard from lighter minds, he thinks it a duty which he owes to. a man o f
lciehcC not to fupprefs a t leafl the very elegant teflimonies o f the celebrated Baron
Born, whofe Angle approbation is alone fuflicicnt to ilamp univerlal currency on any
performance in natural h ifto ry ..
L E T T E R
C 3Ï ]
permettre. I l fe flatte encore de n’être pas taxé de vanité s’il ajoute qu’il croit avoir
des droits à la reconnoiflance de fes compatriotes pour des fervices d’une toute autre
importance; fon étude particulière étant de fournir à la fociété un nombre de fujets qui
lu i foient véritablement utiles, en même temps qu’ils en pourront feire l ’ornement.
I l exige de fes élèves, dont le nombre fe monte adluellement à dix, qu’ils lu i portent
une entière obéiffance, et qu’ils s’appliquent aflidument et en fllence aux différentes
parties auxquelles on les occupe;
D e vivre entr’eux avec une parfeite cordialité;
-D ’Êt r e plutôt prêts à réparer leurs propres fautes, qu’à faire connoître celles de leurs
camarades ;
D ’Év i t e r avec une attention fcrupuleufe de dire aucune parole indécente, de feire
aucune adlion déshonnête;
D e ne jamais déguifer la vérité ; d’avoir toujours une modefte opinion de leur propre
mérite, e t de relpedter celui des autres.
E n un mo t cette petite école e fl gouvernée fuivant les principes de la religion e t de
la vertu, et les différens devoirs envers Dieu et envers le prochain y font enfeignés dans
toute leur étendue; car celui qui l ’a fondée, et qui la dirige, ferait plus glorieux d’avoir
élevé un bon citoyen, que d’avoir formé nombre d’artiftes, quelle que pût être leur
habileté.
A ce compte général que rend l ’auteur de la manière dont cet ouvrage a été exécuté,
et de l ’établiffement auquel il a donné lieu, il ne lu i refte qu’à ajouter combien il efl
pénétré de reconnoiflance envers les perfonnages illuflres qui ont bien voulu accorder à
fon entreprife une protection toute particulière : S. S- le Pape, Pie V I ./ 'S ? M . I.
Jofeph I I .; et S. M . le R o i de Naples, Ferdinand IV . ont daigné lu i feire préfent
chacun d’un Médaillon d’Or, dont la gravure fe trouve à la tête de cette Préfeee. L e
Prince d’Orange, le Grand-Duc de Ruffie, ainfl que d’autres princes, e t plufieurs
perfonnes diitinguées dans les fciences et la littérature, l ’ont auffi honoré de lettres où ils
expriment dans les termes les plus flatteurs le cas qu’ils font de fes divers ouvrages.
S’Û donnoit ici toutes ces lettres, on l ’accuferoit peut-être d’oflentation; mais au hafard
d’en être taxé par quelques petits efprits, il croirait manquer à ce qu’i l doit à un fevant
du premier ordre, s’i l fupprimoit, toutes flatteufes qu’elles font, celles du célèbre Baron
de Born, dont la feule approbation fufflt pour aflùrcr un fùccès général à tout ouvrage
fur l ’h iiloire naturelle.
Première