
 
        
         
		[  4   3 
 T he  variety o f  fpecies  o f  Shells  is  immenfe,  and  their curious  marks and  variegated  
 colours are  no  le ft   objefts  o f  our  aftonifhment  and delight.  Accordingly, many great  
 Princes,  as  w e ll  as  other  illuftriqus  and  learned  perfons,  in  all  ages,  have  fpared  no  
 expenfe  to  form  fuperb  collections  o f   thefe  elegant  fubjcCts.  I t   has  however  been  
 remarked  that  few writers,  except profeffed  conchologifts,  have beftowed  on  the  ftudy  
 o f  Shells  that  degree  o f  praife  to  which  it  feems  entitled;  nor  has  any w o rk   on  the  
 fubjeCt hitherto appeared, either  fufficiently copious, or poffefling any other kind o f  merit,  
 fuch as might  render it  worthy o f  general approbation. 
 T h is   in part may b e afcribed  to the employment o f  draughtfmen, painters,  engravers,  
 and  colourifts,  ill  qualified  for  this  bufinefs;  or  who,  however  adequate  to  fuch  an  
 attempt,  have  neverthelefs  negleCted  to  give  that  minute  attention  to  the  execution  
 o f  their  refpedtive departments which  the exigence o f  the  fubjedt  required. 
 C o m p l ic a t e d   fyftems,  bad arrangements, and  the pradtice o f  crowding many  ihells  
 o f  different  femilies  into  one  plate,  have  not  only  confufed  the  fubjedt,  and  created a  
 diitafte  to  the  fcience  itfelf,  but  made  it   neceffary  that  eveij  , the  mo il  experienced  
 colledtor  ihould have  fome  clew  to  condudthim through  thofe labyrinths o f  difficulties. 
 T he  firft  and  ch ie f duty  in cumbent  on  the  conchologift w h o   wiihes  to  eftabliih  a  
 fyftem worthy o f  adoption,  is a  fcrupulous  and  minute  attention  to  the  figure, mouth,  
 extremities, and convolutions o f  thofe  ihells wh ich  he  claffes  in  the  refpedtive  families;  
 a  negledt o f  this, joined to  the method  too generally followed, o f  exhibiting  in prints,  or  
 drawings  only one view o f  each  ihell  (a  method  which  in  a  multitude  o f   fpecies  can  
 convey but a  very imperfedt knowledge o f  the  fubjedt),  hath not  a   little  contributed  to  
 the  confufion  fo j.uftly and univerfelly objedted. 
 T hese  errors, which have hitherto  proved fetal  to  many adventurers  in  this  branch  
 o f  fcience, w ill here,  to  the belt o f  the author’s  judgment,  be  ftudioufly avoided;  and  as  
 a  fyftem w ill be given which he  flatters himfelf w ill be  found  to  ftand  on  the  firm and  
 unalterable bafis o f  truth and  nature,  fo  all  poffible  diligence  w ill  be  employed  in  the  
 execution o f  the w ork,  to explain and illuftrate  that  fyftem b y  figures, sin  fuch a manrier  
 as  to  imprefs  intuitively  a   fu ll  and  clear  idea  o f  the  principles  on  which  his  new  
 claffification w ill depend.  Accordingly  the  fynoptic  table w ill not appear,  till fufficient  
 progrefs  (hall have  been made  in  the work,  to  prepare  the  mind  o f   the  ftudent  for  a  
 fandid  decifion  on  its  comparative  merits;  and  this,  the  author  takes  the  liberty  o f  
 obferving,  feemed  to him  the  leaft  exceptionable mode o f  fubmitting to  the public  this 
 n ttpm nt: 
 •  L ès  différentes  efpèces  de  Coquilles  vont à  l ’infini ;  et  l ’élégance de  leur  forme,  la  
 fingularité  de  leurs  marques,  les  nuances  et la variété  de  leurs  couleurs  ne  font pas  de  
 moindres  fujets d’admiration  et  d’amufement.  I l   n’eft  donc  pas  furprenant  que,  dans  
 tous  les  fiècles,  de  très-grands  princes,  e t   beaucoup  d ’hommes  inftraits  et  illuftres  
 n ’ayent  rien  épargné  pour  former  de  fuperbes  collections  d’objets  fi  curieux.  On  a  
 cependant  remarqué que peu d’écrivains,  excepté des  conchyliologiftes de profeffion, ont  
 accordé à  l’étude des Coquilles  ce  degré de  louange  qui lui  ièmble  dû.  I l n’a  pas non  
 plus paru jufqu’à  préfent,  fur  cette partie  de  l ’hiftoire naturelle,  d’ouvrage  fuffifemment  
 étendu,  ni revêtu  de  ce mérite q u i feul eût pu  lu i concilier  l’approbation générale. 
 C e l a  peut venir en partie de ce que  l’on a employé des deffinateurs,  des  peintres,  des  
 graveurs, des enlumineurs peu propres à  ce genre de travail, ou qui,  en leur fuppofant  le  
 talent néceiîâire, ont négligé de donner à  l ’exécution des parties qu’on  leur  confioit  cette  
 attention minutieufe  que des  fujets pareils  exigeoient. 
 D e s fyftèmes compliqués, de mauvais arrangemens, e t  la coutume d ’entaffer fur la même  
 planche plufieurs coquilles de femilles différentes, non-feulement ont caufé du dégoût pour  
 la  fcience  elle-même, mais .ont encore  confondu  tellement les objets, que  le na'turalifte le  
 plus  expérimenté a befoin .d’un  fil qui le guide à   travers  ces  labyrinthes de difficultés. 
 L e premier  et  le principal devoir d’un conchyliologifte,  s’i l veut établir un  iÿftême qui  
 mérite d’être adopté,  c ’e ft d’entrer dans  tous  les  détails,  d’examiner  avec  une  attention  
 fcrupuleufe  la  forme,  l ’ouverture,,  les  extrémités  et  les  circonvolutions  des  coquilles  
 qu’il  claiïb dans  leurs  femilles  refpedtives.  L ’omiffion de  ce devoir, jointe à la méthode  
 trop ordinaire de  ne  repréfenter dans les deffeins ou gravûres qu’une  feule vue de  chaque  
 coquille  (méthode  qui dans  une multitude d ’efpèces  ne peut donner qu’une connoiifence  
 très-imparfeite  de  la  chofe),  n’a   pas  peu  contribué  à  la  confufion  dont  on  fe  plaint  
 univerfellement  et avec  tant de  raifon. 
 C es erreurs, jufqu’ ici, ont  été  funeftes à  plufieurs de ceux qui ont eiîàyé de  traiter cette  
 branche  de  l ’hiftoire naturelle;  et  l’auteur, autant qu’i l en  fera  capable,  s’efforcera de les  
 éviter.  D ’un  côté il préfentera un  fyftème que  l ’on trouvera  établi fur une  bafe  ferme et  
 inaltérable, la vérité et  la nature;  de  l ’autre, il  emploîra dans l ’exécution dè l ’ouvrage  tout  
 le foin  poffible, pour développer  ce  fyftême, et le  rendre  tellement  fenfible par des figures,  
 que  l ’on  puiffe avoir une  idée  claire  et précife des principes  fur lefquels porte  fon nouvel  
 arrangement.  C ’e ft  pourquoi  la  table  fommaire  ne  paraîtra  pas,  que  l ’on  ne  foit  
 fuffifemment  avancé  dans  l ’ouvrage,  pour  que,  l ’eiprit  étant  préparé  à  en  juger  
 feinement,  on  loit  plus  en  état  d’en  comparer  le  mérite.  E t   cela,  l ’auteur  prend  la  
 liberté d ’obferver qu’il lu i a  femblé que  c ’étoit la manière  la plus  recevable de  foumettre  
 C   au