
 
        
         
		Vide the Frontirpiece,  
 r  temples  confccrated 
 of the fpiral in which the  
 give to the line which be  
 producing fomcthing ftill  
 thofe  lines and  figures  '  
 deferving of that emineni 
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 I N T R O D U C T I O N . 
 DE S   différons  génreê  d’étude  auxquels  on  çoniacre  ies  momens  de  loifir,  ceux-là  
 lâns  contredit  ont  le plus de  droit à  l ’approbation  générale,  qui  tendent  le plus  
 au bien de la  iociété.  L e  philofophe,  dont  les  leçons  fervent à   former les  moeurs,  le  
 mécanicien, dont  les  inventions viennent au  fecours  de l ’induftrie, méritent aflurément  la  
 première place dans  l ’eftime de  leurs concitoyens.  I l  ne  faut pas  cependant  condamner  
 trop vite,  ni méprifer  ces  recherches,  qui au  premier  coup  d ’oe il  femblent .n’être  faites  
 que  pour  l ’amufement  de  quelques  particuliers,  e t   ne  pas  tourner  a  l ’avantage  du  
 p u b lic;  au  moins  concourent-elles  indirectement  au  bien  de  la  fociété,  en  occupant  
 innocemment  cette  activité  naturelle  de  l ’eiprit,  qui autrement pourrait  le porter à des  
 excès  dangereux. 
 O n  pourrait alléguer des  raiibns plus fortes, en  laveur de l ’etude de  la Conchyliologie,  
 fi  l ’on penfoit  qu’il  en  fû t befoin vis-à-vis de  ceux pour qui  c e t ouvrage a été  eompofé.  
 L e  p kifir  qui  en  réfulte eft non-feulement  innocent,  mais  raifonnable ;  à  moins  qu’on  
 ne  regarde  comme  au-deffous  de  la  dignité  de  l ’homme,  d’admirer  ce  que  la  divine  
 fageffe a  ju g é  à propos  d’embellir.  Dans  les différentes  figures  de  Coquilles  la main de  
 l ’Artifte  fuprême a déployé  tous les  degres de beauté qui peuvent  exilter -fous une  forme  
 permanente.  Depuis  l ’écaille in forme  et groffière de  l ’huître, que  l ’on diltingue à peine  
 du  rocher  où  elle  prend  naifiance,  elles  prélèntent  une  forte  d’é chelle  régulière,  par  
 laquelle on arrive à  la perfection que l ’on  remarque  dans  l ’exaCte  lymmétrie du  Limaçon  
 S piral,  dont les circonvolutions  partant d’un point,  et  imitant la   foupleffe  et la grâce des  
 contours  ondoyans  d’une  guirlande,  s ’élargilîent  infenfiblement,  a   mefure  q u ’elles  
 defeendent du  fommet,  de  forte  qu’à   la  fin  toute  la  coquille prend la forme  élégante d u ,  
 cône*. 
 *  Voyez leFrontifpice qui repréfente la coquille que les Grecs, dit-on, confervoient dans un de leurs temples  
 dédié à Vénus,  comme l’emblême qui  convenoit  le mieux à  cette  déeflc.  En  effet, fi l'on confidère que les  
 circonvolutions, depuis le fommet où elles commencent, jufqu’à la baie où elles fc terminent; ont fur toute leur  
 longueur des cannelures bien diftinéles, qui augmentent prodigieufement l’effet de la fpirale qu’elles décrivent;  
 et que la furfhce de  chacune de ces circonvolutions cil arrondie avec grâce, de forte que les côtés de la figure,  
 fans  être  en  ligne  droite comme  dans  le  cône, préfentent par  leurs ondes  quelque chofc de plus parfait;  on  
 trouvera que cette coquille furprenante  réunit  toutes  ces lignes  et toutes ces  figures  que  les mathématiciens  
 admirent le plus, et qu’elle mérite ù tous égards la juflc préférence qu’on lui a donnée. 
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