Melastoma foliis lanceolatis, integerrimis, subtriplinerviis, subtus
pulverulento-incanis : pedunculis aut eorum ramulis subtrifloris,
terminalibus ; floribus octandris.
Frutex elegans, tri- aut duodecimpedalis et altior; ramis erectis, cylin-
dricis, ramulis candicantibus. Folia longiuscule petiolata, latius-
cule (rarius anguste) lanceolata, acuta; supra glabra, nitidula;
subtus impalpabili pube fasciculari incana : nervis tribus paulo
supra basim ortis, binis accessoriis marginalibus tenuissimis; ner-
villis transversis simplicibus. Pedunculi terminales, solitarii aut
terni, simplices aut trifidi; floribus majusculis, subternis, brevissime
pedicellatis. Calyx glabellus, ampullarius ; margine subintegro,
obscure quadricrenato, crenis pone apicem minuto et brevissimo
rostello auctis. Petala quatuor, patentissima, irregulariter sub-
rotundo-obovalia, albida, extus plus minus subcarnea. Stamina
octo, petalis paulo longiora, sursum declinata : fìlamenta ex carneo
purpurascentia, simplicia : antherae luteae, lineares, leniter arcuatae,
basi simplices. Ovarium dimidio calyce brevius, totum inferum:
Stylus staminibus longior, declinatus : stigma vix ab apice obtuso
styli distinctum. Bacca nigra, submammoso-globosa, margine ca-
lycino indiviso expanso umbilicata, quadrilocularis, polysperma.
Habitat in A n tìllis, frequentior in insulis Danicis Virminibus dictis :
etiam San-Domingo.
MELASTOMA e l æ a g n o ï d e .
Arbrisseau d’un à quatre mètres, quelquefois plus élevé et arborescent,
ordinairement pyramidal; rameaux dressés, cylindriques; ramon-
cules opposés en croix, blanchâtres ou légèrement roussâtres. Une
1 Melastoma elæagnoides, S.nvArtz, Fl. occ., p. 8i 5.
M e l a s t o m a , Pl. XIII.
variété à feuilles étroites rappelle au voyageur l’utile olivier, dont
elle a le port.
Feuilles étalées en croix, particulièrement aux sommités ; longues
d’environ cinq centimètres, larges de dix à dix-huit millimètres,
assez longuement pétiolées ; planes ou un peu convexes, simplement
aiguës, très-entières, triplinervées; les deux nervures marginales
extrêmement déliées; glabres et lisses en dessus; blanchâtres en
dessous, avec une légère rousseur, principalement sur les nervures,
couleur qui est due à une pubescence fasciculaire si fine, que la
surface qu’elle couvre n’en paroît pas moins lisse.
Fleurs de moyenne grandeur, en très-petit nombre, au sommet des
rameaux : un à trois pédoncules portant une à trois fleurs ; l’intermédiaire
quelquefois divisé et chargé de quatre à sept fleurs.
Calice verdâtre et un peu purpurin à son limbe, un peu pulvérulent,
ampullaire, c’est-à-dire rétréci au dessus de sa base renflée, et
dilaté à son limbe, qui est presqu’entier, obscurément quadri-
créné.
Corolle : quatre pétales très-étalés, un peu recourbés et quelquefois
meme réfléchis sur la fin de la floraison, courtement et irrégulièrement
obovales, blancs, avec une légère teinte purpurine.
Etamines : huit, un peu plus longues que les pétales, sursivement
déclinées : filets un peu recourbés près de leur sommet, tous dans
le même sens, d abord incarnats, puis pourpres : anthères linéaires,
oblongues, simples à leur base par laquelle elles sont fixées,
jaunes.
Pistil : ovaire infère : style long, surpassant les étamines, décliné,
blanc : stigmate, areole tres-petite, glanduleuse, au sommet s im p le
du style.
Fruit . baie bleu-noiratre, sphéroïde, deprimee et ventrue, resserrée
au sommet, et couronnée par le limbe calycinal ouvert et légèrement
quadrisinué; quadriloculaire.