go MELASTOMA RUBRA.
F euilles étalées en croix ; portées par un pétiole d environ deux
lignes ; longues de trois à quatre pouces, larges de quinze à
vingt lignes : ovales, acuminées, obtuses à la base, très-finement
crénelées; ciliées, garnies de poils épars sur les deux faces:
sept nervures, dont les latérales naissent par paires un peu
au-dessus de la base.
Fleurs petites, généralement purpurines, groupées en petit nombre,
trois à cinq, dans les aisselles des feuilles, sessiles, quelquefois
solitaires.
Calice chargé de poils semblables à ceux des rameaux ; oblong,
tubuleux, cylindracé : limbe un peu dilaté, concave, à quatre
dents arrondies et munies près de leur sommet d’une petite pointe
en alêne.
Corolle : quatre pétales, ovales, étalés, un peu concaves, ayant
au sommet une très-petite échancrure oblique.
É t a m i n e s : huit, un peu plus longues que les pétales : filets
recourbés, un peu aplatis, terminés par un rétrécissement subit
et très-court : andières infléchies, linéaires, à loges un peu onduleuses
; elles sont attachées par un prolongement extrêmement
court et simple du connectif; c’est-à-dire, de la substance dorsale
qui unit les deux loges.
Pistil : ovaire aux trois quarts infère, son quart supérieur faisant
une saillie libre, à huit petites stries et portant quelques poils
courts : style plus long que les étamines, presque filiforme, un
peu aminci vers son extrémité supérieure, déclinant' par une
légère courbure : stigmate foracé par le bout du style simplement
convexe et très-finement glanduleux.
Fr u it : petite baie pourpre-foncée, hérissée de poils, globuleuse,
couronnée par une partie du tube et le limbe du calice , mollement
charnue : quatre loges polyspermes ; graines très-petites,
ovoïdes. ■
OBSERVATIONS.
Cet arbrisseau croit dans les savanes sèches et herbeuses de l’île de Cayenne et du
continent de la Guiane : je l’ai trouvé en fleurs et en fruits en mars et avril.
Quoique Aublet ait figuré son M. rubra avec des feuilles en coeur, et lui ait attribué