MELASTOMA CILIATA. 6S
mètres), ordinairement barbus sur leur face interne; ovales, plus ou
moins oblongues et quelquefois presque lancéolées, toujours obtuses
à leur base, comme un peu denticulées et bordées de poils un peu
roides; cinq nervures, purpurines ainsi que les bords : les deux
faces sont lisses et un peu luisantes, quelquefois entièrement
glabres, le plus souvent garnies de poils simples, distincts et
couchés.
F leurs : grappe terminale, pédonculée, dressée, toute pourpre,
pyramidale; rameaux opposés, divisés en deux ou trois épis de
petites fleurs sessiles et disposées sur deux rangs; très-petites
bractées squamiform.es, perfoliées, persistantes et faisant paroître
les petits rameaux comme articulés après, la chute des fruits.
C alice en petite cloche courte et un peu turbinée, à bord presque
entier ou à cinq sinus peu exprimés : il est lisse et très-glabre.
C orolle : cinq pétales purpurins, étalés et un peu concaves, en
coeur renversé.
E tamines : dix, un peu plus longues que les pétales et de la même
couleur que ceux-ci : anthères infléchies, linéaire-oblongues, à
base simple, perforées au sommet.
Pistil : ovaire tout-à-fait infère, à ombilic nu : style un peu épaissi
vers le haut : stigmate, bout du style obtus et finement glanduleux.
F r u it : baie globuleuse, un peu raccourcie, couronnée par un très-
petit bord entier, d’abord rouge et ensuite pourpre-noirâtre : trois
loges polyspermes.
OBSERVATIONS.
Cette espèce croît assez abondamment dans les forêts et les petits bois de la Guyanne
françoise, où elle fleurit en mars et avril.
E X P L IC A T IO N DE L A P LAN CH E X X V I I I .
Un rameau du Melastoma ciliata.