18 M E L A S T O M A TH EÆ ZAN S.
sont très-visibles j les deux autres, beaucoup moins grosses, se
distinguent à peine du bord des feuilles qui est légèrement
denté. Pétioles longs d’un centimètre, sillonnés en dedans.
F l e u r s : grappe terminale, souvent divisée par les feuilles supérieures
des rameaux : fleurs presque sessiles, très-petites, très-
nombreuses, disposées par petits bouquets opposés et portés sur
un pédicelle commun.
Calice campanulé; limbe membraneux, courtement divisé en cinq
petites dents obtuses.
Corolle : cinq pétales blancs, de même longueur que le calice,
exhalant une odeur douce et agréable pendant la nuit.
E t am in e s dix, un peu plus grandes que la corolle : filets articulés
dans leur milieu, partie inférieure comprimée, membraneuse ;
supérieure cylindrique, et munie d’un petit tubercule qui se
trouve situé en dedans et immédiatement au dessous de l’anthère.
Anthère jaune, en forme de coin, fixée par sa base.
O vaire infère, presque libre au fond du calice : style droit : stigmate
en plateau.
F r u it . Baie sphérique devenant bleue par la maturité, couronnée
par les divisions du calice : trois loges renfermant chacune plusieurs
graines.
OBSERVATIONS.
i°. L e Melastoma theæzaus végète spontanément à la hauteur de 1800 mètres, près
la ville de Popayan, dans un climat doux et tempéré. Il croît en société avec le Rhexia
speciosa, une nouvelle espèce du genre Embrothrium, et plusieurs composées arborescentes.
2°. Les habitans de la ville de Popayan font, avec les feuilles de cette nouvelle espèce
de Melastome, une infusion qiii a toutes les propriétés du thé, et qui est employée aux
mêmes usages. M. Quijano père, habitant distingué de cette même ville, est l’auteur de
cette découverte. M. Quijano, trouvant de grandes analogies entre les feuilles du Me