
CACTUS SPECIOSUS. g
FLEURS solitaires, sessiles, situées dans les crénelures des tiges; légèrement
courbées, longues de quatre pouces ( i décimètre).
CALICE adhérent à l'ovaire, oblong, cylindrique, arqué, marqué
dans.sa longueur de sillons peu profonds, garni d'écaillés rougeâtres,
ovales, réfléchies.
COROLLE d'un beau rouge, un peu plus longue que le calice auquel
elle est attachée. Pétales nombreux, oblongs, comme disposés sur
quatre rangs, et soudés ensemble à leur extrémité inférieure. Ceux
qui forment les deux rangées extérieures sont étalés et plus courts;
les plus intérieurs sont droits, et représentent une espèce de tube
au centre duquel sont placés le style et les étamines.
ETAMINES droites, très-nombreuses, de même longueur que la corolle,
soudées à son tube; filets blancs, très-grêles; anthères droites,
jaunes, biloculaires, s'ouvrant longitudinalement sur les côtés.
PISTIL : ovaire oblong, situé au fond du calice auquel il adhère dans
toutes ses parties; style filiforme; stigmates cinq ou sept rapprochés
les uns des autres.
FRUIT. N'a pas encore été observé.
OBSERVATIONS.
Le Cactus speciosus est originaire de l'Amérique méridionale. M. de Humboldt
et moi l'avons trouvé, dans le mois d'avril 1801, près du petit village
de Turbaco, situé à quelques lieues au sud de Carthagène, et élevé de 186
toises (36o mètres) au-dessus du niveau de la mer. Cette espèce, ainsi que
plusieurs autres du mèmejjenre, croit sur le tronc des vieux arbres.
Le Cactus speciosus a beaucoup d'analogie, par le port, avec le Cactus phyllanthus
et le Cactus alatus, avec lequel il avoit d'abord été confondu. Ce
n'est que depuis le mois de mars 1811 où cette nouvelle espèce de cierge a
donné des fleurs à Malmaison, qu'il m'a été possible d'établir les différences
qui existent entre ces trois plantes.