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de leur longueur en un tube cylindrique; anthères droites, linéaires,
réunies par leurs bords, et s'ouvrant longitudinalement en-dedans:
de ces anthères, trois sont garnies de poils dans leur longueur, et
en sont dépourvues au sommet; les deux autres, au contraire, sont
terminées par un faisceau de poils très-épais et entièrement glabres
en-dehors.
PISTIL : ovaire infère, déprimé, terminé par un style plus long que les
étamines; stigmate bilamellé, légèrement charnu et enveloppé par
u n involucre Yelu qui tombe avant la maturité du pollen.
FBUIT : non observé.
OBSERVATIONS.
La nouvelle espèce de Lobelia que je viens de décrire m'a été envoyée d'Angleterre
en I8IÎ, sous le nom de Lobelia giganlea. Mais elle ne se rapporte
nullement à l'espèce de ce nom décrite et figurée par Cavanilles '. Notre
plante a beaucoup plus d'analogie avec une espèce inédite de ce genre que
possède M. Richard, et qu'il a apportée de Cayenne.
J'ai donné à cette nouvelle plante le nom de Lobelia excelsa, à cause de la
grandeur énorme de sa tige, que j'ai vue s'élever, sur le seul pied vivant de
cette plante qui existe à Malmaison, à la hauteur de huit ou dix pieds. Le
Lobelia excelsa ne se trouve dans aucune des riches collections de plantes
sèches et vivantes qui sont à Paris. Malmaison seul le possède, et l'a vu fleurir
en juin i8i3. La force de sa végétation et la beauté de ses fleurs méritent de
fixer l'attention des botanistes et des cultivateurs, et leur faire rechercher cette
nouvelle espèce pour l'ornement de leurs serres.
EXPLICATION DE LA PLANCHE XLVI.
FIG. I. Unefleur dont on a été la corolle, pour faire voir la forme et la disposition des étamines.
a. Pistil. 3. Stigmate vu après la fécondation, et couvert de pollen.
' Cavanilles, Icônes, t. VI, tab. 5l3.