C H A P I T R E III
P E N S É E S P R IM I T I V E S
On peut dire que l’homme, 'par sa persévérance, a complètement
métaniorpliosé la pensée ; les modirications heureuses
apportées à son aspect rendent la recherelie de sa paternité
bien difllcile ; nombre de savants même s’évertueraient on
vain à reconnaître les caractères primitifs dans cette lleur, naguère
humble entre les humbles, aujourd’hui rivale des plus
belles productions de la flore qui embellit nos jardins.
Nos anciens botanistes ont décrit environ une douzaine
d’espèces de pensées, jjarmi lesquelles nous citerons.
La viola atvensis ou des champs, extrêmement répandue sur
toute l’Europe, oii elle croit dans les terrains sablonneux. Sa
lige est grêle; les pétales inférieurs sont de couleur purpurine
et ont dc six à huit millimètres dc longueur.
La viola, allaica, originaire des montagnes altaïquos, ipii
fut importée en Angleterre au commencement du dix-huitième
siècle, où, cultivée, elle balança d’abord le succès de 1 espèce