SYRENOPSIS STYLOSA.
divergentes, racemo nudo terminati. Folia (nonnisi ramea coràm habemus) sessilia, amplexicaulia, î-nervia, tenuiter venosa,
glauca, integerrima, ovata; v. ovato-oblûnga, v. ovato-lanceolata, acuta, basi obtusè cordata : inferiora i5-i8 lineas longa;
sequentia gradatim minora ;summa circiter semi-pollicaria. Racemi-fructiferi 3-6pollices longi : rachi gracili, virgalâ, strictâ,
erectâ. Pedicelli 2-3 lineas longi,.plerumquè subpatentes. Silicülæ 2 i/a-5 lineas longæ, sæpissimè sesquilineam latæ, oblongæ,
v. rariùs ovales, rèctæ, modo erectae, modo subpatentes, maturitate stramineæ, mox déhiscentes. Stylus siliculam coronans
lineam ad sesquilineam longus. Valvulæ basi et apice obtusæ. Septum in media parte vix dimidiam lineam longum. Semiwa
circiter lineam longa, fusca. (Exam. s. sp.)
In Olympo Bithynico, julio anni i 83g, fructiferam legit Jaubert.
Cette plante, quoique nous n’en connaissions pas les fleurs, offre des caractères trop tranchés pour etre confondue
avec quelque autre genre que ce soit delà famille; mais iln ’èst pas facile de décider si t ’est parmi les Si-
liqueuses ou parmi les Siliculeuses quelle doit êtré rangée ; car son fruit, un peu plus allongé que, ne le sont d ordinaire
les silicules, est cependant trop court pour mériter le nom de silique.
En cherchant les analogues du Syrenopsis dans les Siliqueuses Notorhizées ou Sisymbrées des auteurs, on ne
les trouverait que dans les genres Syrenia (Andrz.), Smelowskia (C. A. Mey.), Braya (Sternb.), et Taphrosper-
mum (C. A. Mey.), qui offrent aussi des siliques plus ou moins raccourcies. Les Syrenia surtout ont des siliques
fort semblables à celles du Syrenopsis ; mais leur port est très-différent, leur stigmate est à deux lobes divariqués,
leur silique est distinctement tétragone, à graines bisériées et nombreuses. Les Smelowskia et le Taphrosper-
mum ont, au témoignage de l’auteur de ces genres, des graines unisériées et en petit nombre dans chaque loge,
comme le Syrenopsis ; mais leur fruit est peu ou point comprimé, tétragone, pointu, à valves trinervées au dos.
Les Braya ont des siliquès tondeuses, subcylindriques, polyspermes, à graines bisériées. La silique des Conrin-
gia ressemble si peu à celle des Syrenopsis, qu’on ne peut guère rapprocher c,es deux genres, qui, du reste, auraient
beaucoup de rapport par le port et les feuilles. Nous devons encore faire remarquer que toutes les Sisymbrées
ont (ou du.moins sont censées avoir) des cotylédons placés en sens contraire du diaphragme, tandis que
ceux du Syrenopsis sont parallèles au diaphragme ; mais nous avouons que cette différence rie nous semblerait
pas une raison suffisante pour éloigner le Syrenopsis des genres que nous venons de passer en revue, si 1 affinité
se trouvait confirmée par les fleurs.
Abstraction faite de la longueur du fruit, le Syrenopsis, en raison de son diaphragme étroit, parallèle aux cotylédons,
et de sa radicule incombante, appartiendrait sans contredit aux Lépidinees. Tous les genres de ce
groupe , de même que les Thlaspidées, en diffèrent d’ailleurs en ce que leurs graines sont bisériées toutes les fois
qu’il y en a deux ou plus dans une loge. La plupart de ces genres s’éloignent en outre da Syrenopsis par leur fruit
à valvules ailées ou fortement carénées au dos.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 3.
Big. 1. Une silicule entière, grossie.
Fig 2. Une silicule'coupée transversalement.
Fig. 3. Une silicule dont on a enlevé les Valves
vue de face, pour montrer le nombre et la disposition
des graines.
Fig. 4. Une graine, grossie.
Fig. 5, Goupe transversale d’une graine.
Fig. 6. Embryon isolé, dont on a écarté les cotylédons
et la radicule.