parations faites à l’aide de ce réactif, il faut une fermeture
hermétique, celle-ci demande à être souvent vérifiée, car
quelque soit le lut que l’on emploie, il s’y forme fréquemment
des crevasses par lesquelles le liquide peut s’évaporer.
On retrouve alors les préparations irrémédiablement perdues.
Un bon liquide aqueux, dont nous donnerons ici la formule
a été indiqué par M. Petit ; il le désigne sous le nom de « Liquide
de Kipart et Pe tit ».
On mélange :
Chlorure de cuivre . . . . 0,3 gramme.
Acétate de cuivre...................... o,3 id.
Eau c am p h ré e ............................ 75 centiin. cubes.
Eau distillée..................................75 centim. cubes.
Acide acétique glacial . . . 1 centim. cube.
Mais comme l’eau camphrée seule, ce liquide possède le
grand désagrément de s’évaporer très vite et d’exiger par suite
un lutage hermétique. Il conserve aux Algues vertes leur couleur,
aussi M. Petit conseille spécialement son emploi dans
la préparation des Spirogyra, pour lesquelles il donne en effet
de beaux résultats.
Pour éviter les nombreux désagréments dérivant de l’emploi
des liquides conservateurs, nous ne pouvons assez attirer l’attention
sur le dessin, c’est la meilleure manière de conserver
un souvenir durable de ses observations. Le temps passé à
dessiner ne sera pas perdu, car il aura fait voir des détails qui
sans aucun doute auraient échappé, si l’on n’avait pas été contraint
de suivre avec grande attention l’organisme placé sous
l’objectif du microscope.
Les meilleures préparations pour l’étude histologique, et les
plus durables, sont sans contredit celles dont les objets sont
inclus dans le baume du Canada. Mais rinclusion dans ce
milieu exige le passage par une série de réactifs. Il est nécessaire
de fixer les Algues par l’alcool, l’acide chromo-acétique
ou l’acide osmique, puis il faut colorer les matériaux, et
après les avoir lavés à grande eau, les faire passer dans une
série d alcools à différents degrés, pour les deshydrater; de
l’alcool concentré on passe à l’essence de girofle, et enfin au
baume de Canada.
Da,ns cette longue manipulation, il est difficile de ne pas
ratatiner les objets, il faut suivre avec soin et patience toute la
filière pour obtenir des résultats satisfaisants. Mais tout en
étant excellent pour la préparation microscopique de certaines
Algues, et surtout pour la mise en évidence de la structure de
INTROnUCTIOX
quelques-unes d’entre elles, le baume, comme la
nossède l’inconvénient d’éclaircir très fortement
glycérine,
possède fortement les tissus.
Les réactifs indiqués plus haut sont ceux d’absolue nécessité,
mais l’amatenr fera bien d’y joindre un certain nombre
d’autres réactifs, facilitant dans bien des cas les recherelies.
Tels sont ; le chlorure de zinc iodé, l’eau d’iode, l’acide acétique,
la potasse caustique, l’acide lactique, des solutions colorantes
; carmin, vert de méthyle.
Nous ne pouvons entrer dans les détails de préparation de
ces diverses solutions, l’on trouvera dans les travaux cités
antérieurement et dans les traités généraux tous les renseignements
désirables sur l’usage et la manière de composer ces
réactifs.
Il nous reste à remercier tous ceux qui ont bien voulu nous
aider dans la rédaction de ce travail, soit en nous fournissant
des matériaux d'étude, soit en nous facilitant les recherches
bibliographiques. Nous espérons que nos collaborateurs ne se
lasseront pas, nous voudrions les voir devenir plus nombreux
encore, afin d’arriver dans un avenir peu éloigné à connaître
en détail la dispersion des Algues de notre pays.
En terminant ces quelques pages, nous ne pouvons nous
empêcher de songer à deux de nos collaborateurs, Aug. Douret
et L. Guelton, enlevés trop jeunes à la science. Douret fut
pendant sa courte vie notre ami dévoué et notre plus zélé
collaborateur, on verra dans la suite de ce travail, par la
fréquente répétition de ces deux noms, combien les recherches
de ces deux botanistes furent fructueuses.
Bruxelles, Mars 1896.