
des bandes de toile sans apprêt. Quant aux Cyanophycées
leur récolté et leur préparation sont très simples. Si elles sont
aquatiques elles se prépareront comme les autres Algues, si
elles sont terrestres il suffira d’enlever l’Algue du sol et de la
coller directement sur des carrés de papier avec une solution
de gélatine. Si l’Algue est mélangée à des Mousses, elle se
conservera en sachets. Ainsi conservées ces Algues peuvent
s’étudier fort bien, même très longtemps après leur récolte, il
faut éviter seulement de laisser séjourne]- trop longtemps dans
l’eau,les espèces aquatiques, dont les caractères distinctifs peuvent
perdre de leur netteté.
Grâce à leur carapace silicieuse, les Diatomées sont plus
faciles encore à conserver, la dessication suffit. Mais pour
faire de bonnes préparations d’herbier, il convient après avoir
placé sur une lamelle de mica ou de verre une petite quantité
du dépôt diatomifère, de calciner, à la flamme d’une
lampe à gaz ou a alcool, les matières organiques mélangées
au dépôt. Les Diatomées résistent à ce traitement, et les
lamelles ainsi préparées, sont placées dans de p e tits’sachets
et classées en herbier, comme les autres végétaux.
Nous ne pouvons traiter plus longuement cette question ici,
plusieurs travaux ont été consacrés aux méthodes, souvent
assez compliquées et convenant le mieux pour la confection de
belles préparations de ces Algues. Tous ceux qui voudront
s adonner a l’étude des Diatomées, devront consulter le traité
de microscopie de M. 'Van Heurck et son excellent « Synopsis »
ils trouveront là tous les renseignements désirables.
Si la récolte ne peut être étudiée vivante, il faut immédiatement
fixer les Algues, c’est-à-dire les tuer net, sans qu’elles
se ratatinent ou se déforment. De nombreuses solutions fixatrices
ont été proposées. Un grand nombre sont excellentes; une
des plus simples nous a semblé être la solution chromo-acétique,
dont la formule suit ;
Acide chromique . .
Acide acétique glacial
Eau distillée. . . .
7 grammes.
3 grammes.
1000 grammes.
Les Algues peuvent être plongées directement dans le liquide ;
mais comme il y a souvent un inconvénient à transvaser des
Algues d’un vase dans un autre, nous conseillons de préparer
des solutions plus fortes, 10 fois par exemple; on ajoutera alors
au flacon contenant les Algues, un dixième de sa teneur en
liquide. On mesure approximativement cette teneur, une petite
différence de concentration du liquide n’altère pas la bonne
fixation et la conservation des Algues. L’emploi d’une solution
concentrée a le grand avantage de permettre d’emporter, sous
un faible volume, une quantité suffisante de liquide pour flxer
bon nombre de récoltes.
Ainsi préparés, les matériaux peuvent facilement être expédiés
à un spécialiste, qui pourra, dans la plupart des cas, les
étudier aussi bien qu’à l’é tat frais.
§ IV . — P B É P A R A T IO m M IC R O S C O P IQ U E S .
Nous n’avons pas à donner ici les notions préliminaires,
que doit posséder tout amateur micrographe ; il pourra recourir
poni- se mettre au courant à des traités spéciaux tels que
ceux de M. Francotte et de M. àmn Heurck.
Il n’est pas utile, pensons-nous, de nous appesantir sur le
matériel nécessité par les observations microscopiques; des
lames ou porte objets, des lamelles ou couvre objets, des aiguilles
montées, une pince, des tubes effilés ou pipettes suffiront
pour les recherches courantes. Mais nous avons cru intéressant
d’indiquer quelques liquides convenant le mieux pour la con-
sei-vation des Algues eu préparations microscopiques.
L’amateur recherchant la facilité d’exécution et la bonne
conservation, sans soins trop minutieux, pourra employer avec
grand succès la glycérine du commerce ; il la prendra bien
blanche et transparente. En opérant prudemment, en introduisant
sous le couvre-objet de la glycérine d’abord très diluée
puis graduellement de plus en plus concentrée, on obtiendra
des préparations exemptes de ratatiiiemeut. La glycérine a sur
les autres liquides le grand avantage de pouvoir se conserver
jn-esque indéfiniment, même sans la mettre à l’abri de l’air, car
elle ne s’évapore pas. Si la glycérine a de grands avantages,
elle a aussi de grands défauts, entre autres celui d’éclaircir
souvent à tel point les Algues conservées sous le verre, qu’il
devient impossible de retrouver après quelque temps des
détails de structure, des poils, surtout si les Algues n’ont pas été
préalablement colorées. Néanmoins, malgré cet inconvénient,
cAst un des meilleurs liquides conservateurs. Les préparations
ainsi obtenues peuvent être fermées au moyen d’un des noni-
tireux vernis noirs du cominei-ce, par le baume de Canada, par
de la cire ou de la paraffine.
On peut également employer comme solution conservatrice,
1 eau camphrée. Ce liquide s’obtient très facilement ; il suffit
d agiter du camphre dans l’eau distillée, de conserver la solution
dans un flacon bien bouché contenant un peu de camphre
en excès. Un des grands désavantages de ce liquide, est la
rapidité de l’évaporation du camphre. Pour conserver des pré