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L a (rj-'piîouillp .al,o.ap pi^ Shç.d Frog, ainsi n,oiJWîj,ée en Pensylvanie, parce
qu'elle paraît eu même temps que les Aloses dans le printemps , appartient
évidemment à cette espèce. Selon le voyageur Bartram , c'est une grande
sauteuse, et elle va chasser loin de sa retraite : elle aionde dans les rivières,
les marais et l^s lacs des r.églpps ïpéridionales. Pendant les soirées d'été et les
temps secs elle fait beaucoup de bruit ; et, lorsqu'il y en a plusieurs dans le
même lieu, on croiroit entendre disputer plusieurs hommes : elle a aussi un
clappement assez fort.
Brown a trouvé dans les diverses parties de la Jamaïque une très-grosse
Grenouille qui a le tympam large et bordé, le corps d'une couleur pâle pointillé
de noir. Elle se rapporte peut-être à la Mugissante..
Les Naturalistes ont confondu k tort avec cette espèce les Grenouilles ocellée.,
grognante et criarde j sans doute parce qu'elles sont toutes connues dans
l'Amérique Septentrionale sous le nom de Buîl-Frog, ce qui signifie Grenouille
à voix de taureau.
L a Grenouille qui est figurée dans l'ouvrage du professeur Lacépède sous le
nom de Mugissante, est la Grenouille ocellée. J'ai observé cinq individus de la
Grenouille mugissante dans les collections d'Histoire Naturelle qui sont a Paris.
Le Rana pipiens de Schneider et le Rana halecina de Kalm se rapportent
à la Grenouille figurée par Catesby, pi 70. EUe me paraît diiFérer de la
Grenouille ocellée ^ c'est pourquoi je l'ai décrite sous le nom de Grenouille
halécine.
J e rapporte ici provisoirement la Grenouille cloche des Etats-Unis d'Amérique,
dont le voyageur Bartram a fait mention. Elle est ainsi nommée, parce qu'on
croit que sa voix ressemble exactement au son d'une de ces clochettes qu'on
met au cou des vaches. Cette espèce est très-nombr.euse ; elle coasse ordinairement
par bandes , dont l'une commence et dont l'antre répond. L e son se répète ainsi
de troupe ei; troupe, jusqu'à une grande distance , pendant quelques minutes ;
il s'élève et diminue suivant l'intensité du vent qui l'apporte ; il cesse eusuite
presque tout-à-fait , ou se prolonge dans le lointain, par d'autres troupes qui
répondent aux premières ; il se renouvelle de moment en moment, et lorsqu'on
y est açpgutumé o» ne le trouve pas sans quelque harmonie , quoique d'abord il
paroisse importun et désagréalîle aux étrangers. 'Bartram, uoyagQ en Floride etc.,
tome a. chap. X.
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