OBSERVATIONS.
La Rhexie lancéolée dont je viens de donner la description est originaire du Pérou ;
nous l'avons rencontrée une seule fois près du Ryo-Mayo, rivière célèbre, parce qu'elle
servoit anciennement de frontière aux ïncas.
Cette plante a quelques affinités, par son port, avec le Rhexia multiflora dont j'ai
donné la figure à la Pl. xvi de cet ouvrage, et avec une autre espèce du même genre
publiée par M. Ventenat, sous le nom de Meriana c ilia r is '. Le Rhexia lanceolata diffère
essentiellement du Rhexia multiflora par ses fleurs, qui sont blanches et munies de dix
étamines; elles sont rouges et pourvues de huit étamines seulement dans la Rhexie
multiflore. La disposition des nervures dans les feuilles de 1 une et 1 autre plante offre
aussi des caractères très-différens.
Le Meriana ciliaris de M. Ventenat, que je regarde-comme une espèce de Rhexia,
diffère de la Rhexie lancéolée par ses tiges striées, les nervures de ses feuilles, et enfin
par la- couleur de ses fleurs.
Les nervures des feuilles, dans le Rlicxia lanceolata, offrent une disposition peu
commune parmi les espèces de ce genre; et cette disposition, qui est constante, devient
d’une très-grande utilité pour distinguer les espèces nombreuses que ce genre renferme.
E X P L IC A T IO N D E L A P L A N CH E X X I .
Fig. i , fleur entière non développée.
F ¿g. 2, section verticale d’une fleur, montrant l'adhérence de l'ovaire avec le calice j Indisposition
intérieure du fru it j l'insertion de la corolle et des étamines, et leurs rapports.
Fig. 3, une étaniine.
Fig. l±, un fruit.
Fig. 5 , id. dont on a enlevé une portion du calice.
Fig. 6 , id. coupé transversalement, et montrant les cinq loges dont il est composé.
1 Choix de Plantes, Tab. 34.