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 connexif,  pointu à la  base, y  descend un peu  au-delà des loges. 
 P istil  : Ovaire libre,  sessile,  en forme  de toupie,  triloculaire, prolongé  
 au  sommet  en  trois  lobes  membraneux,  qui  répondent  
 aux  cloisons.  Un  placenta  dans  chaque  loge,  attaché  à  l’axe  
 central.  Ovules  nombreux,  très-petits,  globuleux.  Style  terminal  
 ,  ascendant,  subulé,  de  la  longueur  des  étamines.  
 Stigmate  très-petit. 
 F ruit  s e c ,  g l a b r e ,   e n   to u p i e ,  t r i g o n e ,   c o u r o n n é   p a r   tr o i s   lo b e s   
 ro n d s   e t   e n to u r é   p a r   le   c a lic e   p e r s is ta n t. 
 OBSERVATIONS. 
 M.  Raddi,  dans  un  Mémoire  1  très-intéressant  sur  quelques  plantes  du  Brésil,  a  
 fait  de  notre  Rhexia  nymphæifolia  un  nouveau  genre  sous  le  nom  de  Bertolonia,  
 qu’il  caractérise  de  la  manière  suivante :  «Calyx  integer,  costato-foliaceus.  Corolla  
 pentapetala,  calyci  inserta.  Stamina  decem,  declinata.  Capsula  triangularis,  trivalvis,  
 glabra,  operculata,  operculum  acute  triangulare,  convexum,  quod  in  orbem dehiscit  
 et  adliæret  columellæ  centrali.  Semina  numerosa,  angulato-cuneata  ut  in  plerisque  
 Melastomis. » 
 En  retranchant  de  cette  description  tous  les  caractères qui s’observent également dans  
 le  genre  Rhexia,  tels  que  le  nombre  et  l’insertion  des  pétales  et  des  étamines,  nous  
 trouvons  que  l’organisation du  calice  et du fruit  offre  seule  quelques différences notables.  
 Le  limbe  du  calice,  entier  dans  le  genre  Bertolonia,  est  plus  ou  moins  profondément  
 divisé  dans  toutes  les  espèces  de  Rhexia  connues ;  mais,  dans  la  plante  suivante  qui,  
 en  admettant  le  genre  de  M.  Raddi,  en  feroit  indubitablement  partie,  il  présente  
 cinq  lobes  profonds,  preuve  que  ce  caractère  n’est  pas  admissible  comme  caractère  
 générique.  La  capsule  n’a  pas  été  décrite  d’une  manière  exacte  par  M.  Raddi.  Elle ne  
 s’ouvre  nullement  par  un  opercule ;  elle est  plutôt  couronnée  par  trois  lobes  arrondis  
 qui  prennent leur  origine de  la  substance même  du péricarpe,  et répondent aux cloisons.  
 La  déhiscence se  fait  au  sommet par  trois  fentes.  Nous  avons  observé  la même  organisation  
 dans  le  Rhexia  Leuziana  et  dans  une  espèce  inédite,  découverte  par  le  prince  
 Neuwied,  sur la  côte  occidentale  du Brésil,  entre  i 3°  et  23°  de  latitude  australe. 
 Malgré que  ces trois espèces se  distinguent par un certain port,  je doute qu’un  caractère  
 seul,  et  si peu  important, puisse suffire pour  en  former un  genre  particulier.  J’ai préféré  
 ( au moins  en  attendait  un  travail  général  sur toute  la  famille),  réunir  le genre Bertolonia  
 au  genre  Rhexia,  qui,  dans  le  nombre  et  dans  la  structure  des  parties  de  la  
 fructification et dans l’habitus, présente  des  différences à   la vérité très-grandes, mais  dont 
 1  Quaranta piante  nuove del Brasile  raccolte  e  descritte  da Giuseppe Raddi in Memorie  della Società  italiana  delle  
 cienze residente  in Modena.  Tom.  XVIII.  fascicolo secondo delle Memorie di fisica, p. 382.