80. ACACIA XCAPULCENSIS.
Calice en' cloche, pubescent, divisé en cinq dents..aiguës, égales.
Corolle en entonnoir, glabre,, deux fois pins longue que le calice,
divise'e en cinq lobes ovales-ob lon gs, aigus, égaux, ciliés, se
touchant seulement par les bords avant l ’épanouissement de la
fleur, marqués d’une nervure.
Etamines : 26 ou 27, insérées à la base de la corolle, et trois fois plus
longues quelle. Filets capillaires, glabres, réunis verà leur base.
Anthères très-petites, composées de deux loges globuleuses, ren-
férmant un grand nombre de petites masses polliniques. Ces
masses polliniques, d’une forme lenticulaire, sont composées de
, douze grains de pollen, dont quatre occupent le centre et huit
la périphérie.
Pistil: Ovaire linéaire, glabre, aminci à son sommet. Style capil-
laire, glabre, de la longueur des étamines. Stigmate simple.
Fruit ; point observé.
OBSERVATIONS.
L'Acacia acapulcensis, que to n pourrait confondre an premier aspect avec l’oepèce
précédente, en diffère pourtant beaucoup par le nombre et la forme des fô lio le i, par
son rhachis garni de glandules, par ses épis moins nombreux, par l’absence des aiguillons
et par la structure essentielle de sa fleur. L a corofle, profondément divisée dans l’Acacia
fasciculata, ne l’est qu’au bord dans l’Acacia acapulcensis; les-étamines, au nombre de
26 on 27 et remues à la base dans c e lle - c i, sont, moins nombreuses? et libres dans
1 autre. L e pollen présente aussi dans notre espèce une structure différente, .et. bien
remarquable. Il consiste en un très-grand nombre de petits corps , d’une forme lenticulaire,
composés de 12 grams qui sont disposés de manière que quatre occupent
le centre, les autres la périphérie. Quoique la même organisation ou une organisation
analogue se trouve dans plusieurs espèces du genre Acacia, aucun botaniste avant bous
n en a fait mention, pas même Adanson, le premier et presque le seul qui nous ait fait
connoître la structure du pollen dans les différentes familles de plantes. Sans prétendre
attacher bêaucoup d'importance à un caractère si difficile à saisir, nous répondrons
pourtant a ceux qui voudraient le rejeter comme minutieux, que toute observation
qui sert à nous faire mieux connoître une partie quelconque d’un végétal mérite notre
attention, surtout quand elle sert à établir des affinités entre des familles qui, dans la
série qu offrent nos livres de botanique, ne paraissent en présenter aucune. L e caractère
sur lequel nous nous sommes arrêtés, nous semble, être dans ce cas :.peut-étre. même
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