ceptibles, marqués au milieu d’une nervure qui descend jusqu’à
la base de la corolle.
E tamines : huit, très-longues.
Filets capillaires, glabres et libres.
Anthères très-petites, presque rondes.
O vaire oblique, obîong, pubéscent.
Sty le capillaire, très-long, glabre.
G ousses ramassées en faisceau sur un pédoncule commun, sessiles,
obliques, oblongues ou triangulaires-obovales, terminées par
une pointe subulée, comprimées, parsemées de poils roides,
longues de quatre à cinq lignes, uniloculaires ou plus souvent
divisées par une ou deux articulations transversales en deux ou
trois loges monospermes. Dans nos échantillons, les fruits ne
sont pas encore mûrs.
Graines situées transversalement ou obliquement dans leurs loges,
oblongues, obtuses, comprimées en forme de lentille, glabres.
OBSERVATIONS.
Cette espèce tient le milieu entre le Mimosa liumilis et le Mimosa dormiens mais elle en
diffère par le nombre des pinnules, par ses folioles glabres, et par ses capitules presque
toujours géminés. Outre cela, le Mimosa dormiens a les jeunes rameaux et le rhachis
couverts de poils beaucoup plus serrés et blanchâtres et les aiguillons plus longs. Dans
cette dernière, nous ne connoissons pas le fruit; e t, dans le Mimosa humilis, nous
possédons seulement des échantillons en fruit; c’est pourquoi nous n’avons pu' vérifier
si la strnctufe de toutes les parties de la fructification est exactement la même dans les
trois espèces mentionnées.
Notre plante croît dans les vastes savanes qui s’étendent depuis les montagnes de
Villa de Cura et de la chaîne côtière jusqu’aux rives de l’Orénoque, surtout dans les
Llanos de Calabozo. Elle y porte, ainsi que toutes les espèces à feuilles irritables, le
nom de Dormidera, et contribue singulièrement à la bonté des pâturages*.
E X P L IC A T IO N DE L A P LAN CH E VI.
Fig. 1, «ne fleur.
Fig. 2, un pistil.
Fig. 3 , deux gousses.
Fig. 4 » une graine qui n’est pas encore mûre.
Humboldt, voyage aux régions équinoxiales du Nouveau-Continent. H. p. 166.