Sty le très-long, capillaire, glabre.
Stigmate simple.
G odsses fasciculées, sessiles, linéaires, presque en forme de fauc
ille , surmontées d’une pointe, comprimées, hérissées de poils
roides, longues de trois pouces à trois pouces et demi, larges de
quatre à cinq lignes, divisées transversalement en vingt-une
à vingt-trois articulations monospermes, qui sé détachent a leur
maturité et mettent à nu les bords filiformes de la gousse.
Gr ain e s situées transversalement, oblongues, comprimées, obtuses,
unies, glabres et luisantes, attachées par un petit cordon ombilical
très-mince. Comme ces graines h etoient pas encore mûres,
je n’ai pu voir leur structure intérieure.
OBSERVATIONS.
Je ne connois pas bien le Mimosa asperata de Linné ; mais, d’après les figures citées
par les auteurs, i l ' doit se rapprocher beaucoup de l’espèce que je viens dé décrire,
et qui a été reconnue comme distincte par M. Willdenqw. Sans vouloir combattre
l’opinion de ce célèbre botaniste, j’observe pourtant que la seule différence que m’a
présentée jusqu’à présent notre espèce, consiste en des aiguillons droits et des gousses
plus hérissées.
Ma description a été faite d’après des échantillons recueillis dans la Nouvelle-Anda-
lousie, près de Cumana. D’autres échantillons, mais sans fruits,, rapportés de Nares,
village situé sur le bord de la rivière de Magdalène, paraissent appartenir à la même
espèce, car ils n’en diffèrent que par des fleurs octandres, et par le nombre des pinnules
et des folioles.
M. de Humboldt a fait, à l’occasion de cette espèce, une remarque qui me paroit
très-intéressante sous ;le rapport de la physiologie, végétale, et que je< rapporterai en
entier. « Nous .avons observé, dit-il, que les'Mimoses, comme toutes les plantes à feuilles
pennées, participent à la paresse qui est commune à tous les êtres des tropiques. Elles
se ferment 2S- 35 minutes avant le coucher appa rent du soleil, et mettent après son
lever autant de minutes pour s’éveiller, même dans les plaines. Le Vultur aura en fait
autant. Il paroît, qu’accoutumées pendant la journée à une extrême vivacité de lumière;,
les sensitives et d’autres légumineuses'à feuilles minces et délicates se ressentent, le soir,
du plus petit affoiblissement dans l’intensité des rayons; de sorte que la nuit commence
poiir ces végétaux, là comme chez nous, avant la disparition totale du disque solaire.
Mais pourquoi, sous une zone où il n’y a presque pas de crépuscule, les premiers rayons
de l’astre ne stimulent-ils pas les feuilles avec d’autant plus de force que l’absence de
la lumière a dû les rendre plus irritables? Peut-être l’humidité déposée sur le parenchyme
par le refroidissement des feuilles, qui est l’effet du rayonnement nocturne,
IwI<
il« Ü I]
Îj|j ‘'WÎjsr P81§
Z"%f§f|
® 1 W l ■ v u w '
'4A
m
«SK? f f j
ai
JgpF
m
/ / / / / / / r iM