160 BAUHINIA HETEROPHYLLA.
Filets filiformes, presque en alêne, libres et dépourvus de poils.
Anthères ovales-oblongues, obtuses, échancrées à leur base»
attachées par le dos, dressées, biloculaires, glabres, s’ouvrant
longitudinalement et en dedans.
P istil : ovaire supère, sessile, oblong, un peu comprimé, soyeux,
uniloculaire. Ovules 5, oblongs, comprimés, glabres, suspendus
au-dessous de leur sommet. Style glabre, ascendant,
de la longueur des étamines. Stigmate oblique, tronqué, glanduleux,
regardant le lobe supérieur du calice.
Fruit inconnu.
OBSERVATIONS.
Cavanilles fut le premier qui appela l’attention des botanistes sur la grande différence
que présentent les diverses espèces de Bauhinia dans l ’organisation de leur fleur. Il distingua,
sous le nom de Pauletia, les espèces à 10 étamines fertiles, et conserva à celles
qui n’en ont qu’une seule (comme le B auhinia Pes Capræ, le B. latifolia, etc.) le nom
de Bauhinia. Dans toutes les espèces décrites dans ses ouvrages, l’ovaire est pédicellé,
et le calice offre une structure analogue, c’est-à-dire un tube cylindrique persistant,
un .limbe divisé en cinq parties linéaires, égales, très-longues et caduques. Mais un certain
nombre d’espèces, qu’il paroît n’avoir pas connues, peuvent former un troisième groupe.
On observe, en effet, dans le Bauhinia scandens de Linné, le Bauhinia glabra de Jacquin
et quelques autres, un calice ventru à cinq dents, divise en deux lobes, un ovaire
sessile et dix étamines fertiles parfaitement libres. Comme cette structure se rencontre
dans l’espèce la plus anciennement connue, nous sommes d’avis de conserver au groupe
qui la renferme le nom de Bauhinia, en assignant aux Bauhinias de Cavanilles celui
de Casparia, pour faire allusion à un des frères Bauhiri.
E X P L IC A T IO N DE LA P L A N CH E X L V I .
Fig. i et 2 , deux fleurs.
Fig. 3, un calice.
Fig. 4, les étamines.
Fig. 5-8, les pétales.
Fig. g et io., deux étamines.
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