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Caibles il csl vrai, mais disposés absolument de la mêxne manière, les reflets
veris sur le dos, les reflets violets sur les ailes, et il nous semble facile de
reirouvcr aussi sa couleur rousse nuancée de brun rouge, dans ce brun
lantôl rouge, tantôt violacé qui, chez l'érythroptère, estle fond de la couleur
des mêmes parties et qui, plus sombre et plus foncé, revêt aussi tout le dessous
du corps. Enfin, dans cette dernière espèce ce roux fauve existe presque
Identique à la partie supérieure de la tête et du cou , et nous le suivons jusque
dans les nuances légères du large plastron blanc qui occupe toute ta poitrine.
A l'égard de ce plastron, fùt-il entièrement blanc, il ne fournirait pas une
objectiou contre lopinion que nous émettons; car ou rencontre chez un grand
uondire d'oiseaux des parties bLinches plus ou moins étendues qui ne se montrent
que dans l'adulte et dont il serait impossible de trouver la moindre trace
daus le jeune, souvent même à sa seconde année. Or , il y a d'autant plus heu de
penser qu'il en est ainsi pour la Colombe érythroptère, que non-seulement ce
plastron n'est pas toujours entièrement blanc, bien que nous pensions qu'il
doive l'être chez les individus très-adultes, mais encore que quelquefois,
aiusi que l'a observé'M. Temminck, il n'existe pas du toul. ï .l'ai vu, dit-il,
« des individus (ceux-ci paraissent des variétés de l'espèce) qui n'avaient point
<i de blanc sur la gorge et sur la poitrine. »
La queue oITre encore, dans les deux oiseaux que nous comparons, un dernier
point de ressemblance. Chez tous les deux elle est traversée très-près de
son extrémité par une bande d'un brun noir, qui , assez marquée sur les pennes
latérales, s'efface presque entièrement sur les médiaues.
Nous ajouterons en terminant qu'il suffit de jeter un coup d'oeil sur les deux
individus de la Colombe Rousseau qui existent dans la collection du Muséum
d'histoire naturelle de Paris, les seuls sur lesquels l'espèce est établie, pour
reconnaître en eux tousles caractères de très-jeunes oiseaux.
Ce n'est point sans quelque hésitation que nous nous sommes déterminé
à proposer cette rectification ; mais nous avons été décidé par la réflexion
que ce serait manquer le but d'un ouvrage tel que celui auquel nous concourons,
qui a pour objet spécial de faire connaître aussi complètement qu'il
est possible une seule famille d'oiseaux et dans lequel la comparaison a lieu
entre un nombre d'espèces très-limité, que d'y reproduire sciemmeut les
erreurs qui ont pu échapper aux auteurs d'ouvrages généraux qui embrassent
un si grand nombre d'êtres et de caractères divers, et que c'est dans une
monographie que des rectifications du genre de celle que nous proposons
sont à la fois le plus faciles et le plus convenablement placées.
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