
DESCRIPTIOiN D E S A K A C H I V t D E S ! )E B E L G I Q U E . 325
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ORDRE : CHERNETES
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CARACTEKES
DE L'ORDRE.
FAMILLE DES C H E L I F E R I D ^ .
Les Cherneles forment un ordre naturel bien Iranché; Geoffroy leur avail donné les noms d('
Pinces ou Faux-Scorpions ; Lai rei 11 e avail réuni les Galéodes el les Cheli fer sous le nom do
P^eudo-Scorpiones, à cause de leur ressemblance apparente avec les Scorpions, desi|uels, ils
se rapprochent assez bien comme facies. Le céphalolliorax, qui parait semblable à première
vue, présente pourtant de notables différences; les stries laissées par les sutures des segments
indiquent la disposition différente de ces parlies; les segments, parallèles, soni presque de même
largeur; de plus, la longue queue des Scorpions nVxi s le pas chez les Chernelcs, lesquels possèdent
des filières qui man([uent aux premiers; les pattes-machoires seules offrent une remarquable
analogie, qui a exercé une grande inlluence sur les classificalions primitives.
Les Chernetes, répandus dans le monde entier, n'utilisenl leur fils que pour construire leur
coque au moment de la ponte, et pour l'hivernage.
Jusqu'à ce jour, je n'ai observé en Belgique (|ue neuf espèces de Chernetes, mais il est probable
que ce nombre sera dépassé par la suite.
Après l'accouplement, l'abdomen de la femelle devient très volumineux; elle pond de quarante
à einquanle oeufs fortemenl agglutinés, qui demeurent collés au ventre de la mère; les petit«
sorienl de l'oeuf à l'étal larvaire cl subissent plusieurs métamorphoses avant de se séparer pour
toujours.
Le céphalothorax, d'une seule pièce en dessus, est quelquefois marqué d'une ou de deux stries
transversales indiquant la suture des segments tboraciques. Les yeux, qui man(iuent souvent,
sont au nombre de deux ou de ([uatre.
L'abdomen, do mémo largeur que le céphalolliorax, se compose, par-dessus, de dix ou onze
segments, et de neuf par-dessous.
Le premier segmenl porle les orifices génitaux, doubles, en forme de grandes fentes transversales,
plus écartées latéralement chez les mides; chez ces derniers, au moment de l'accouplement,
chaque orifice donne passage à un pénis membraneux, grêle, blanc, parfois aussi long <|ue le corps
tout entier; le premier segment porte en outre des filières, semblables à celles des Aranéides;
elles ne sont pas groupées sur une base commune, mais séparées et isolées.
Les stigmates, au nombre de quatre, allongés, obliques, sont placés par paires au niveau de
l'itilervalle du premier au second segment et du second au troisième; ils s'ouvrent latéralement
dans les parlies membraneuses.
Les cbélicères soni composées de deux articles : le premier, large, ovale, dissimulé il sa base
par le bord cépbalique, est tronqué obliquement son extrémité, avec l'angle supérieur avancé,
se prolongeant en avanl en apophyse réirécie graduellement pour constituer te doigt fixe; l'angle
inférieur, plus ou moins reculé, donne attache au doigt mobile (lui se meut verticalement de bas
en iiaut et forme pince avec ic précédent.
Les cbélicères présenlenl en outre au premier article deux appendices curieux dont l'usage est
encore peu connu : le premier, que Menge nomme scrrula, consiste en une lame mince, allongée,
transparente, denticulée régulièrement à son bord supérieur, dirigée en avant et insérée à la base
interne du doigt mobile; quand la pince est fermée, la serrala est cachée dans une rainure qu.