
DESCRIPTION DES ARACHNIDES DE BELGIQUE
DISTRI BUT ION
OKOGKAPHIQUii.
mie. - Le céljlialolhorax, brun rouge â l r e très foncé, presque noir, est r u g u e u x et chagriné .
Les yeux (fig. 3c) sont disposés s u r deux lignes, doni r anl é r i e i i r e seule est un peu courbée ;
ceux du milieu sont plus gros et plus séparés les u ns des aul r e s ; le bande au est plus large qii^
Taire oculaire; le plastron (lìg. 3 e ) est rugueux el ponctué.
La patte-mâchoir e (lig. 3d), longue et solide, est f a u v e , avec l'eslrémilê du f émur , du tibia et
de la palella plus foncée; le tarse ei le bulbe sont noi r s; il y a au bord du tarse une forte apophyse,
oblique et denliculée.
Les pattes, assez courtes, sont solides el aiinelées.
Ordre de longueur des paites : ), 4, 2, 5.
L'abdomen, un peu moins globuleux que celui de la femelle, est quelquefois entièrement noir.
Femelle (fig. 3) . — Le c épha lothor ax et les pattes sont à peu près semblables dans les deux
sexes.
L'épigyne (fig. 3 a ) , en fossette ovale horizontale, est placée sous une pelile saillie rougeâlre , eu
forme de triangle.
L'abdomen (fig. 3/"), a r rondi, assez élevé, est noir, parsemé de poi l s ; au-dessus se irouve une
ligne centrale formée de quatre points b l a n c s , dont le premier est plus gr and et plus allongé que
les suivant s ; s u r les côl é s , deux taches blanches, obliques, un peu ova l e s ; le ventre est ent i è r e -
ment noir.
Celle jolie pelile araignée est assez r épandue en Belgique, sans être toutefois irès conunuiic.
Dans le Brabaiil, elle vit dans les mousses ou cachée sous les touffes de b r u y è r e s ; dans nos provinces
montagneuses, elle habite sous les pierres. Sa retralle consiste souvent en une feuille
morte roulée, d'où parleril les fils irréguliers de sa petite loile (fig. 36) . Je ne l'ai j ama i s r enconi r ée
dans le fond des vallées. Les mâles e r r ent , au mois de j u i n , auloui' des réduits des femelles, en
tenant leurs pa t t e s -mâ choi r e s droites et bien tendues en a v a n t ; ils ne paraissent pas c r a indr e leurs
compagnes.
La p ome dure tout l'été; les oeufs, j auoà l r e s , sont r enf e rmés dans un petit cocon blanc, au
travers duquel on les distingue. La femelle veille sur sa ponte avec la plus g r a n d e sol l idlude ; j ' e n
ai observé quelquefois soignant deux cocons à la fois. Chacun de ces cocons contient de vingt à
quarante oeuf s ; à l'arrière-saison, j ' en ai recueilli qui ne contenaient plus que six ou dix oeu f s ; les
fourmis empor l ent f r é q u emme n t ces cocons ; j ' en ai trouvé jusqu' à di s dans une fourmilière :
tous les oeufs élaient rongés.
B E L G I Q U E .
Brabant: Environs de Bruxelles, Boibforl, Auderghem, Bousval.
Lîé(je : Tilil, Slodave, Rcmouchamps.
Lvxeinbourg .• Laroche (très commune}, HoiifTnlize, Redu.
I\'a7iiiir ,- Han-sur-Lcsse, Yvoir.
Limbovrg : Genck.
II0I.LA^DE.
Limbourg : Roermond.
F R A N C E .
Toute la France (K. Simon). — Porquerolles (îles d'Hyères).
Dorsetsliire : Bloxworlh. — Hertfordshire.
Bavière. — Saxe. — Silésie.
AKGLETERnE.
ALLE.\fAGKE.
STONYMIK.
CARA£TËR£û
DIJ GENRE.
DESCHIPTIOS.
DESCRIPTION DES ARACHNIDES DE BELGIQUE. as
AuTiucHE-HoNcnie.
Tyrol. - Honjçrie : Tokay, Dargo, Udva, Szinnaiko, Hadház, Orsova, Mcjá, etc.
S U I S S E .
Environs de Lucerne, vallée de la Reuss, Saint-Gotbard. — Tessin.
ITALIE.
Vénélie. — Lombardie.
Les Crusltdina étrangères à notre faune sont :
C. slicla, Cambridge. - C. scabripes, E. Simon. - C. ertjthropus, Lucas. - C. conspicua, Cambridge
— L. signala, Cambridge. — C. rugosa, Tliorell. — C. alboviltala, Thorcll.
G E N R E T E U T A ^ A , E. Simon, 1 8 8 1 .
TiiERiDjON, THERIDIUM, EucrrARiA, STEATOD.\ (ad pariem), Axictores.
Le c épha lothor ax, large, court, avec les stries r ayonnanl e s bien indiquées, présente un e
profonde dcpressioj) dans le milieu.
Les yeux soni disposés sur deux lignes pr e sque droites; ceux du milieu forment un
carré aussi large que long; les yeux de côté se touchent ; le bandeau est au moins aussi
irge que l'aire ocul a i r e; les chélicères, peu fortes, réirécies vers leur extrémité, sont plus
longues que le b a n d e a u ; le bord de la rainure est dépourvu de deuticulations.
L'abdomen, arrondi chez le mâle, est ovale chez la femelle.
Le plastron, Iriangulaire, est très allongé; la lèvre varie de f o rme ; les lames maxillaires
courbées, se louchent presque vers le haul.
Les pattes, fortes, longues, .sont garnies de crins assez cour l s ; les griffes tarsales s u p é -
rieures sont forles et très courbées, ave c de solides denticulations qui diminuent vers la b a s e ;
la griffe inférieure, allongée, est a rmé e d'une seule petite dent.
TEUTANA TRIANGULOSA, Walckmaer. 1802.
(PI. XXV, Cg. 2, 2«, "b, 2c.)
1802, ARAKB.i TRIANGULOSA, W alckeiioei', Faune parisienne, I. 11. p. 2 0 7 .
i80iS. TIIERIDIOS TRIASCTLIFER, Wa l c k c n a c r , 2'ableau des Aranéidcs, p. 7 3 .
1837, TiirniDioN TRIAXCULIFER, Walukenaer, Uistoire naturelle des insectes (Aptères), t. Il, p. 524.
1838. TiiEniDiu.« VESCSTISÎ:I.\IC.M, C. Kocii, l)ie Arachniden, t. IV, p. 114, iig. 322.
1842. THERIDION PUXICUM, Lu c a s , Exploration de l'Algérie.
186Î,. JîiiCiiARiA TRIANCULIFERA, e . Simon, Histoire naturelle des Araignées, p. 174.
1870. STKATODA TRUSFIULOSA, Tl i o r e l l , Remarks on Synonyms, p. SOb.
1881. TBUTASA TRIANGULOSA, E. S lmo n , Les Arachnides de France, I. V ( 1 " pa r t i e ) , p. 1 6 3 .
Mâle (fig. 2fl). — Le c épha lothor ax, rugueux, est d'un fauve rougeàtr e plus ou moins foncé.
Les y e u x ( f ig. 2 c ) sont disposés sur deux lignes presque droi t e s ; ceux du second r ang sont gros
et é g a u x ; le bande au est un peu plus large que l'aire oculaire.
Les pattes, assez longues, sont un peu rugueus e s aux f émur s .
Ordre de longueur des paUes : 1, 4, 2, 3.
La pa t t e -mâ choi r e est rougeiMre, avec le bulbe et le tarse plus fonc é s ; ce dernier, assez petit,
se t e rmine en petite pointe courte.