PLANCHE DIX-NEUVIÈME.
MALFAITEUR CONDUIT AU LIEU DE SON
BANISSEMENT.
CELUI, qui est condamné à la déportation, est conduit, par un officier de
justice, au lieu de sa nouvelle résidence. Il porte une natte, pour lui
servir de lit, et un feuille de palmier, pour le mettre à l'abri du temps.
Sur son dos sont écrits, en gros caractères, son crime, sa sentence, et
son nom.
On bannit ceux, qui ont frappé un frère ainé ; qui ont contracté, au jeu,
des dettes qu'ils sont hors d'état de payer ; et pour tous les crimes, qui
paroissent rendre le coupable indigne de vivre dans le lieu de sa
naissance.
Lorsque les criminels ne sont conduits que dans quelques provinces
éloignées, on les rapelle ; mais en Tartaric leur banissement est perpétuel.