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PLANCHE DIXIÈME.
MANIÈRE DE METTRE LES DOIGTS À LA
TORTURE.
C E tourment s'éxécute en mettant des petites pièces de bois entre les
doigts, et en les serrant fortement ensemble, avec des cordes. Cette
punition est fréquemment infligée aux femmes de mauvaise vie.
Il n ' y a pas de peuple existant, qui observe, d'une manière aussi
sacrée, les loix de la décence, que les Chinois. Accoutumés a conserver
l'apparence constante de la modestie, et à s'observer eux-mêmes, rien
n'est plus rare parmi eux, que les exemples pernicieux du vice, qui ne
rougit pas. Et si l'on en croit la vielle maxime, que le manque de
décence dans les actions, ou dans les paroles, annonce un défaut d'intellect,
les Cliinois montrent certainement plus de sentiment, que
quelques autres nations, qui afièctent de les surpasser en education, et
en rafinement : en général, la manière du peuple, de toute condition' en
Chine, est de porter un habit aussi modeste que leur personne. Ils ne
trouvent aucun plaisir à donner à leur propre langage un sens impur ;
ce n'est que parmi la liedu peuple, que l'on entend des phrases grossières,
et offensantes, et toujours au risque d'une correction judiciaire, imme -
diate, et sévère.