
P R E F A C E .
dations, possessed by representations of this nature, arise from the
sensation of security, wliich they produce in those bosoms that lieave
upon a tract of the globe, where they are protected from being torn by
lengthened agonies ; where a person's innocence is not estimated by his
mental or corporeal powers of enduring pain ; where tyranny, fanaticism,
or anarchy, cannot exercise their demoniacal propensities for
cruelty ; where capital puTiishment is only instituted and permitted as
a necessary link in the chain of social order, to deter the evil-minded
from committing outrages against their fellow-creatures, and to debar
the offender from the power of perpetrating farther wrong. These
intentions are fully answered by publicly depriving the malefactor of his
existence, which is effected, in England, in a manner the most instantaneous
and least sanguinary, that a compassionate people could adopt;
and whose natural intrepidity is farther manifested by this attention to
the pangs of suffering humanity.
PREFACE.
L E code des loix pénales en Chine est formé de manière, que la peine
est proportionnée au crime ; c'est ce que l'on verra dans les Planches
suivantes.
Rien ne montre mieux la sagesse de la législation des Chinois, que
le traitement des voleurs. On ne condamne personne à mort, pour
avoir privé simplement un autre de quelque propriété temporelle, pourvu,
cependant, que le voleur ne se serve point d'armes offensives, ou qu'il
n'en porte pas.
Cette sage ordonnance rend le vol rare : celui, qui a la témérité de
violer les loix, craint de prendre des armes pour pouvoir conserver sa
vie, ou attenter à celle de celui qu'il dépouillé, en cas de résistance ;
généralement il se borne dans le tort, qu'il fait, à des petits larcins en
particulier; et d'ordinaire le vol est très-rarement accompagné du
meurtre. Cet exemple de justice, de modération, et de sagesse dans les
loix Chinoises, contraste peu favorablement avec le décret, qui prononce
la peine de mort contre celui, qui porte un ornement particulier ; et avec
l'usage de l'attention, que l'on domie aux aveux trompeurs, que l'on
arrache par la torture.
Différents écrivains ajoutent aux peines, dont nous parlerons dans cet
ouvrage, d'autres supplices, beaucoup plus sévères, que les Chinois font
souffi-ir aux criminels, convaincus de régicide, de parricide, de rébellion,
de trahison, ou de sédition ; nous n'en donnerons pas les desseins, nous
n'en ferons pas même la description ; ce seroit faire une violence peu
décente aux sentiments de l'humanité ; ce seroit nous engager à faire
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