
PLANCHE NEUVIÈME.
L A Q U E S T I O N .
CET horrible ms t rument de barbarie et d'erreur n'est pas particulier
aux pais Catholiques Romains ; on en fait usage même à la Chine,
pour extorquer l'aveu du patient. On voit, dans cette Planche, la ma -
nière de s'en servir, pour mettre les chevilles des pieds à la torture.
L'mstrument est composé d'une planche épaisse et forte, ayant, à un
des bouts, une machine pour s'assurer des mains, et à l'autre, une sorte
de double etam de bois. Cet étant est formé de trois forts montants
dont deux sont mobiles, mais fixés par un billet, qui est attaché de
chaque côté. Les chevilles des pieds de l'accusé étant placées dans la
machine, on passe une corde autour des montants, et deux hommes la
tiennent serrée. Le bourreau fait alors entrer, par dégrés, un coin dans
les espaces, changeant alternativement de côtés. Cette manière de
forcer la partie supérieure de s'élargir fait, que la partie inférieure presse
vers le montant du cemre, qui est fixé dans la planche, et serré, par là
les chevilles des pieds du malheureux patient, qui, pourvi que son innocence
et sa fermeté le fortifient, souffre que le coin avance, jusqu'à ce
que ses os soient entièrement réduits en un gelée.
Il piVi
F I Î ^ I :
I I '
! I
1!,