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mité littérale dans la manière de décrire les Médailles;
on verra que pour abréger, j’ai profité de la facilité
plus ou moins grande que le genre de Médailles de
chaque suite m’a donnée, pour ne décrire en général
que les revers, mais que cependant je me suis quelquefois
déterminé à décrire les Médailles en entier*,
lorsqu’il eût été difficile» sans cette précaution, ou
de les reconnoître, ou d’en bien apprécier le mérite
(a).
J’ai divisé les Médailles romaines, suivant l'usage,
en trois classes.
La première contient les as romains et italiques.
La seconde, les Médailles des familles romaines.
La troisième» les Médailles des Empereurs , des Impératrices
, des Césars et des Tyrans.
Pour suivre l ’ordre des tem s, j’ai commencé par
l ’as romain , ses divisions et ses subdivisions.
Je pouvois entrer dans de très-grands détails sur
cette première monnoie de la république romaine ,
aussi intéressante par l’ancienneté de sa fabrique.»
qu’elle est remarquable par la variété de son poids
et ïe nombre de ses types ; mais ces détails m’auroient
écarté de mon but : je me suis contenté de citer les
raretés qui se rencontrent dans cette suite. Je rappellerai
seulement que l’as primitif étoît de i z onces
romaines, et que son poids n’a pas varié jusqu’à la pre-
(à) Cette marche a été adoptée pour les as romains et italiques,
pour les médailles des familles romaines et quelquefois pour les impériales
, sur-tout du Bas Empire.
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mière guerre punique ; que depuis cette époque jusqu’à
Pompée, il a éprouvé des réductions si considérables,
qu’il a f in i, ainsi que ses divisions, par ne
plus peser que la 48e. partie de son poids primitif ;
qu’enfin il en a été de même des as italiques et de
leurs divisions, dont les réductions se sont opérées
dans les mêmes proportions.
Quoique ces dernières monnoies appartiennent plutôt
à la suite des villes latines, qu’à celles des monnoies
romaines, je me suis cependant attaché à donner, dans
ce recueil, les plus ra res, ou celles qui par leur poids
m’ont paru les plus ancieniles ; j ’ai voulu même
qu'elles fussent décrites des deux côtés, comme je
l’ai fait pour les as romains, afin que la variété des
types de ces monnoies ne fit naître aucune méprise*;
quant aux divisions des as italiques qui ont été réduites
et qui rentrent dans les modules ordinaires des Médailles
, je n’en ai donné que l’estimation, en renvoyant
le lecteur à la description des Médailles grecques
( a ) , où elles se trouvent classées respectivement
aux villes qui les ont fait frapper.
Immédiatement après les as romains, je donne
les médaillés des familles consulaires ; ces Médailles»
en o r , en argent et en bronze, forment dans leur
ensemble, une des plus belles et des plus intéressantes
suites latines.
Quoique cette suite ait été depuis long-tems négligée
, on ne peut cependant trop la consulter ; là
(") Voyez Tome I , Italie et Sicile,