
les flans sont de cuivre , de fer ou de plomb , mais
revêtus d ’une feuille d'or ou d’argent, ont naturellement
moins de valeur que les autres, sur-tout lorsqu’elles
ne sont ni rares ni bien conservées ; dans tous
les cas, la valeur intrinsèque d’une Médaille, quelle
qu’elle so it, a toujours été comprise dans l ’estimation
que j ’en ai donnée.
J’ai regardé comme indispensable de désigner dans
le cours de cet ouvrage, les Médailles de coins modernes
toutes les fois que j ’ai pu en découvrir : par ce
moyen, je fais cesser une partie des doutes dans lesquels
plusieurs auteurs nous avoient laissés» en publiant
quelques médailles singulières devenues malheureusement
trop célèbres, mais qui reconnues fausses,
soit qu’elles aient été moulées sur l’antique, soit qu’elles
aient été frappées, n’ont été susceptibles ici d ’aucunes
évaluations ; il en a été de même de celles auxquelles
on avoit donné des attributions douteuses que j ’ai marquées
de ce signe — ? — , afin qu’elles fussent distinguées
plus facilement des autres.
La méthode que j’ai adoptée pour établir les degrés
de rareté des Médailles grecques, m’a servi pour les
Médailles latines; ces degrés de rareté s’élèvent jusqu’à
huit. La lettre R employée autrefois pour les indiquer
en la multipliant jusqu’à quatre, se trouve simple,
mais accompagnée d’un chiffre qui lui donne une valeur
plus ou moins grande.
R 1, est lé plus petit degré de rareté, R% le second,
et progressivement jusqu'à R 8 , qui annonce la plus
grande rareté.
Lorsque les Médailles sont uniques, ou passent pour
p r é f a c e ; v
l ’être , la lettre R est accompagnée d’ün astérisque
qui remplace le numéro qui détermine ordinairement
la rareté.
Lorsqu’elles sont communes,,elles sont, signalées par
la lettre C..
En suivant cette méthode, j ’ai donné, en tête de
chaque série ou de chaque règn e , un tableau qui offre
sous un même coup-d’oeil le plus petit degré de rareté
des Médailles (a) pour chaque module et dans les dif—
férens métaux ; ce degré de rareté y est suivi du minimum
et du maximum, des estimations des reve rs ;
quant aux degrés de raretés intermédiaires, c ’est-à-direr
ceux qui peuvent se rencontrer entre le plus petit fixé-
en tête et le plus élevé , comme par exemple R 8.., je
n ’ai pas cru devoir les indiquer dans le cours de la
description, je me suis seulement contenté, afin de
ne pas trop compliquer l ’ouvrage, de donner à chaque
Médaille son évaluation , me réservant d’entrer dans
de plus grands détails, ainsi que je l’ai fait pour les
Médailles grecques, lorsque je publierai la seconde
partie de mes Médailles antiques.
Lanature de l’ouvrage ne m’a pas permis d.’adopter,
pour les revers y l’arrangement chronologique suivi par
Eckhel ; ne voulant pas d’ailleurs sortir du cercle
étroit que je m'étais tra cé , ¿’ai. cru devoir non-seulement
en éloigner toutes les Médailles communes, qui
lui devenoient en quelque sorte étrangères; mais,
en outre, je n’ai pas voulu m’assujétir à une unifor-
(<2) C’est en général celui de la tête.
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