
variété des types et des symboles qui se trouvent sur
ces Médailles» les simulacres de divinités, les portraits
des personnages illustres , les noms des premières
familles romaines qu’elles nous transmettent, tout sert
à l’étude de la Mythologie, à celle de l’histoire., à
la connoissance des moeurs, des usages civils et militaires
des Romains, et même à suivre les progrès de
l ’art monétaire depuis le commencement de la fabrication
des monnoies d’or et d’argent ( a ) , jusqu’au
beau siècle d’Auguste.
Ce n’est pas seulement-%ous ce point de vue que
la suite des familles romaines offre de l ’intérêt, c ’est
aussi sous celui de la géographie ancienne.
En la consultant, on trouve un grand nombre de
médailles curieuses des colonies et des municipes, qui
se ral tachent naturellement à cette suite ; ces Médailles
, en nous transmettant également les noms des
duumvirs et des décurions qui les ont fait frapper,
nous attestent en même teins à quel degré d’agrandissement
éîoit parvenue la puissance romaine
Je pourrois m’étendre sur le mérite de cette suite,
mais après la doctrine d’Eckbel et les autres ouvrages
élémentaires qui ont précédé, je ne ferais que fatiguer
le lecteur en répétant ce qui a déjà été dit ; je
ne veux que décrire les Médailles rares des familles
romaines, et leur donner à.cbacune une évaluation,
comme je l ’ai fait pour toutes les autres.
(a) L’an 269 avant J, Ç . , époque de la réduction de l’as romain.
(¿) Vojez Vaillant, Num. oerea impp. in col. percussa.
Ce travail, dont personne ne s’étoit occupé jusqu’à
présent, m’a paru d’autant plus utile que s’il eût été
fait depuis long-tems, il auroit probablement conservé
à la science un grand nombre de Médailles
précieuses qui souvent ont été rejetées des collections,
et détruites par l ’impéritie des possesseurs, qui ont
æru devoir en écarter des différences qui leur sem-
bloient insignifiantes, et qui ne leur offroient, au
premier coup-d’oe il, rien de remarquable pour l’instruction.
On trouvera de tems en tems, dans la colonne
d’estimation, des Médailles d’argent de la suite des
familles romaines , un zéro ; je me suis servi de ce
signe pour qu’on ne supposât pas qu’une Médaille évaluée
comme très-rare en or, fût commune en argent,
parce qu’on ne trouve pas de prix dans la colonne
de ce métal; il faudra donc en conclure, lorsqu’on
rencontrera ce zéro , que la Médaille n’existe pas en
argent.
Pour donner une idée de la richesse de cette suite ,
j'ai placé, en tête de chaque famille, la récapitulation
des variétés recueillies dans l ’ouvrage de MoreU;
je préviens cependant que malgré la quantité de types
qui s’y trouvent, cette suite sera susceptible d’une augmentation
considérable de différences, lorsque j ’en
publierai la description générale.
Je termine les Médailles latines par la suite des
impériales, qui embrasse, à elle seule, un espace de
plus de quatorze siècles et demi, à prendre depuis
Pompée jusqu’à la prise de Constantinople par les