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Fascicule, Pl. 4 ;— un Erable qui tient le milieu entre les A c e r
montanum et Pensylvanicum , et dont les fleurs apétales ont un
calice qui est barbu dans son intérieur ; ^plusieurs espèces de Chêne
qui seront décrites et figurées dans la Monographie de ce genre que
Michaux est sur le point de publier;—un Génevrier trouvé dans les
environs de la Baye d'Hudson, arbrisseau rampant sur les rochers, et
quelquefois polygame ;— un Mélèze du Canada qui s'élève à une
grande hauteur , et dont le bois est employé pour les constructions ;
— un P a v í a de la Caroline, dont les fleurs blanches sont disposées en
longs épis qui forment par leur ensemble une vaste panïcule; —un
R h o d o d e n d r u m découvert en 1 7 8 6 à la source de la rivière de Savannah,
qui a beaucoup d'affinité avec le R . maximum, mais qui s'en distingue
aisément, soit par les points résineux que l'on remarque sur ses
jeunes pousses, soit par ses fleurs infunclibuliformes; — un I l l i c i u m
dont les fleurs j aunâtres sont plus petites qu e celles Axifloridanum , et
dont le fruit aromatique pourroit être employé aux mêmes usages
que celui de Vaiùsaturn;—une espèce nouvelle, et peut-être un
genre nouveau de la famille des Rubiacées, qui participe également
des caractères du M u s s j î n d a et du C i n c h ó n A ; arbrisseau s'élevant
à trois ou quatre mètres de hauteur, susceptible de réussir en pleine
terre dans nos climats, dont les i eunes pousses sont drapées, et dont
l'écorce extrêmement amère annonce un excellent fébrifuge, etc.
Le voyage que Brag-uière et Olivier ont fait dans les contrées
orientales, a aussi enrichi le jardin de Cels d'un grand nombre de
plantes dont quelques-unes se trouvent mentionnées dans le Corollaire
de Tournefort, et qu'il est très-important de décrire et de figurer
pour les progrès de la science. L'auteur de la Flore Atlantique , et
Broussonet , n'ont pas moins utilement concouru à augmenter le
nombre des productions végétales qui embellissent l'établissement
que nous nous proposons de faire connoître.
Une correspondance étendue a encore procuré à notre estimable
collègue plusieurs espèces nouvelles du Pérou, du Cap de Bonne-
Espérance , des Indes Orientales, des Iles de la Mer du Sud, etc. et
un grand nombre de végétaux rares, tels que le P r o t e a argentea,
dont un individu a près de cinq mètres de hauteur ; — le G i n k g o
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biloba qui a fleuri en Angleterre, et que M. Smith a nommé S a l i s b u -
r i a adiantifolia (1) ; - I ' A r i s t o t e l i a macqui, L 'He r i t i e r , dont les
baies fournissent aux habitans du Chili une boisson agréablement acide
et très-rafraîchissante ; —le D i o s p y r o s kaki, arbre de moyenne grandeur
, dont le fruit est d'une si grande ressource en Chiné et au Japon j
— le KoLRETJTBRiApaKZZi ' r a o i ' c f e ï j L ' H é r i t i e r , remarquable par ses
belles panicules de fleurs ; — le B e t u l a lenta, dont le bois est aromatique;—
leBETULA/iapyraceadontonfaitdescanots; —I'Olea emarginata,
La m a r c k , arbre de douze mètres de hauteur, dont le drupe
presque de la grosseur d'une noix est d'une saveur agréable ; — le
M e s p i l u s Japonica, arbre de haute taille, dont les fruits à-peu-près
de la grosseur d'une cerise, sont bons à manger ; —le T h e a viridis, cultivé
en pleine terre; —le P l a n e r a aquatica, Gm e l i n , dont le bois
est dur et élastique; —I 'Ul m u s p o l y g a m a , R i c h a r d , ou Orme à
feuilles crénelées, que Michaux soupçonne devoir appartenir au genre
P l a n e r a , et qui, selon Lamarck, est la même plante que le R h amnus
carpinifolius , P a l l a s , (a) ;—l e C e r i s i e r dont les fruits sont employés
à faire le marasquin, décrit par Duhamel (3) ; —le C a s u a r i n a
torulosa, Ai t o n , remarquable par sa tige profondément crevassée ; —•
le J u n i p e r u s thurifera qui ne fournit point l'encens, comme le
croyoit le célèbre professeur d'Upsal; — les J u n i p e r u s Virginiana
et Bermudiana dont le bois est très-propre à la construction des
navires;-aie J u n i p e r u s latifolia arborea cerasi fructu , T o u r n e -
f o r t (4), regardé par Lamarck comme une variété du J u n i p . oxice-,
drus; les C u p r e s s u s disticha, Li n n ^ u s , èt pendula, L'He r i - .
t 1 e r ; — un grand nombre de Pins ; savoir , un de l'Amérique
Méridionale, trouvé par Colignon à Monte-Rey sur la côte occidentale
de la Californie, arbre très-élevé dont le bois peut être utilement
employé pour la mâture, et dont les feuilles sortent au nombre
de trois ou quatre d'une gaîne commune : huit espèces d'Europe
parmi lesquelles se trouve le P i n u s pinaster, Ai t o n ; et huit de
l'Amérique Septentrionale, parmi lesquelles on doit distinguer les
P i n u s pendula et palus tris, etc.
(x) Trans. o£ Linn. soc. vol. 5, p. 55o.
(2) Pl. Ross. vol. a , pag. a4, pl. 64.
(3) Consultez, à la fin du Traité des Semis et Plantations, les pages 7, 8 et 9 des additions
que Duhamel a faites à son Traité des uirbres et Arbustes.
(4) Corollaire, pag. 4i.